Le Maître d’Armes : (à Père Blaise, dans les couloirs du Château) : Non, c’est pas possible…
Père Blaise : oui bah c’est peut-être pas possible, n’empêche que c’est comme ça !
Le Maître d’Armes : non mais vous vous rendez compte de la gravité de la chose ?
Père Blaise : vous comprenez pas que c’est officiel !! J’étais là… c’est moi qui officiait pendant l’échange !
Le Maître d’Armes : le Roi a échangé son épouse avec celle d’un autre Chevalier ?
Père Blaise : oui, oui, oui, oui, oui et re-oui !
Le Maître d’Armes : non c’est grotesque ! Et Guenièvre, vous allez m’faire croire qu’elle est partie avec Karadoc ?
Père Blaise : huh… oui et non.
Le Maître d’Armes (moqueur) : Oui et non ?
Père Blaise : oui, bah c’est compliqué. Je sais pas par où commencer…
Le Maître d’Armes : commencez déjà par admettre que vous avez un problème de boisson, mon vieux !
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GÉNÉRIQUE
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Le Maître d’Armes : de toute façon j’vois même pas pourquoi on discute ! Si le Roi s’est mis avec la femme de Karadoc je le verrais bien par moi-même, mathématiquement. La prochaine fois que je le rencontrerai il y a une chance sur deux pour que sa « nouvelle » femme soit pas loin…
Père Blaise : oui bah c’est même pas sûr…
Le Maître d’Armes (faussement étonné) : tiens donc ?
Père Blaise : bah mais ils s’affichent pas tellement ensemble.
Le Maître d’Armes (moqueur) : oooh quel dommage !
Père Blaise (excédé) : non mais ! J’étais là, j’ai tout vu, j’étais à la cérémonie. Pourquoi est-ce que vous me croyez pas ?
Le Maître d’Armes (sentencieux): convoiter la femme d’un autre Chevalier est une chose extrêmement grave mon petit vieux ! Selon la Loi et le Serment des Chevaliers, l’affaire ne peut se régler que par un duel à mort !
Père Blaise : oui bah, minute. C’est moi qui me ruine les yeux à les mettre sur papier les Lois. Croyez que je les connais pas ?
Le Maître d’Armes : je n’imagine pas notre bon Roi Arthur se lancer dans de telles extravagances, voilà !
Père Blaise (remonté) : mais je vous dis qu’il a utilisé une vieille loi de Vannes qui l’autorise parfaitement à…
Le Maître d’Armes : je ne croirai votre désolant feuilleton que quand j’en aurai une preuve tangible ! En attendant vous êtes un alcoolique, voilà tout !
Père Blaise (prêt à cogner, puis se calmant) : vous savez c’qu’on va faire ? À cette heure-ci, le Roi fait sa sieste. Et pendant la sieste, il aime bien…
Le Maître d’Armes (pas du tout au fait) : il aime bien quoi ?
Père Blaise : hé bah il aime bien… vous voyez !
Le Maître d’Armes : Ah oui…
Père Blaise : donc je vais aller frapper à sa porte en prétextant n’importe quoi, un truc, là… Et avec un peu de bol, aujourd’hui, il fait ça avec sa nouvelle femme !
Le Maître d’Armes : il fait quoi ?
Père Blaise : hé bah il….
Le Maître d’Armes (à nouveau connecté) : ah oui…
Père Blaise : oui ! Mh ?
(Le Maître d’Arme le fixe, pas convaincu du tout. Père Blaise tape 4 coups à la porte du Roi, qui vient ouvrir l’air défait)
Père Blaise : ah Sire, vous êtes là ! J’vous cherchais.
Arthur : bah oui j’étais là !
Père Blaise : il fallait que je vous parle.
Arthur : je suppose que ça ne pouvait pas attendre?
Père Blaise : difficilement… quoique tout peut attendre évidemment.
Arthur (pressé) : j’vous écoute ! Qu’est-ce que vous voulez ?
Le Maître d’Armes (debout, derrière Père Blaise) : attention, Sire ! Je vois que vous me regardez : je ne suis là qu’en observateur.
Arthur : en observateur de quoi ?
Le Maître d’Armes (penaud) : disons que c’est notre ami (il désigne Père Blaise) qui a une question à vous poser. Moi je, je supervise !
Père Blaise : oui en fait c’est très simple…euh… quoique c’est un peu délicat ! Est-ce que je pourrais rentre, s’il vous plait, pour qu’on soit plus tranquilles ?
Arthur (fort gêné) : ah là non, non…
Père Blaise (satisfait) : non ?
Arthur : non, non, non, non.
Père Blaise (oeilletant vers le Maitre d’Armes) : ah ah…
Arthur : c’est ça que vous vouliez me poser comme question ? Si vous pouvez rentrer ?
Père Blaise : non, non, c’était pas ça… mais c’est pas grave, je reviendrai à un moment plus propice.
Arthur : attendez, je comprends pas : j’croyais que c’était urgent !
Père Blaise : pas du tout ! Non tout va très bien, ne vous inquiétez pas ! (mielleux) Vous pouvez retourner à vos petites affaires…
Arthur : ah bah ça valait l’coup !! (Au Maître d’Armes) et puis ça valait l’coup de superviser aussi !
(Il referme la porte)
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Générique de Fin
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Le Maître d’Armes : et c’était ça votre preuve tangible ? Mais vous vous foutez de moi !
Père Blaise : il ne nous laisse pas rentrer ! Comme par hasard…
Le Maître d’Armes : mais il en a des milliers de raisons de pas nous laisser rentrer, voyons !
Père Blaise : il était tout décoiffé ! Vous voyez bien qu’il était en train…
Le Maître d’Armes : quand bien même ! Rien ne prouve que c’était pas avec une de ses nombreuses maîtresses !
Père Blaise : je vous dis que c’était avec Dame Mevanwi !!
Le Maître d’Armes : et moi, je vous dis de surveiller votre consommation d’alcool !
Père Blaise : j’m’en fous ! Je retape. (Il tape à nouveau à la porte du Roi). Ça va vite me gonfler cette affaire…
Le Maître d’Armes : j’en connais un autre que ça va vite gonfler aussi…
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Fin de la partie 1