Perceval et Karadoc sont assis dans la taverne.
Perceval : Un secret c'est sacré. Moi jamais je trahirai un secret.
Karadoc : Le secret que je vous ai dit l'autre fois, vous l'avez jamais répété ?
Perceval : Jamais.
Karadoc : Même pas au tavernier ?
Perceval : Non messire.
Karadoc : Mmmh, ché pas bien.
Perceval (crie) : Ho tavernier, vous m'avez déjà entendu dire que Karadoc a pissé au lit jusqu'à 17 ans ?
Tavernier : Jusqu'à 17 ans... pas souvenir, non.
Perceval : Et voilà.
***
Générique
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Bohort, porté par deux chevaliers, est en train d'agoniser.
Bohort : A moi, je souffre.
Léodagan : Bon bah posez-le. Vous allez pas le balader comme ça jusqu'à demain, si ?
Bohort : Sort injuste, se referme doucement sur mon âme l'étreinte griffu de ton funeste projet.
Arthur (à Léodagan) : Qu'est-ce que vous avez foutu ?
Léodagan : Mais coup dur, quoi. Ils se sont mis à trois dessus, et puis voilà.
Arthur : Combien de fois je vous ai dit « Faites gaffe à Bohort »?!
Léodagan (s'énerve) : Mais j'fais gaffe !
Bohort (délirant) : Arbre, mon ami. Majestueux témoin de ma gloire abattue, entends avec moi le céleste appel.
Arthur : Je suppose qu'on a personne pour le rafistoler.
Léodagan : Merlin n'est pas revenu.
Arthur : Vacherie alors.
Léodagan : Bon bah on plie boutique, on le ramène à Kaamelott.
Arthur : Parce que vous croyez qu'il est transportable ?
Léodagan : Bah si il canne en route... C'est qu'il était pas. (Fait signe au garde) Allez.
Bohort (souffrant terriblement) : Haaaaaaa
***
Merlin sert du liquide à Arthur et Léodagan.
Merlin : C'est bon, vous inquiétez pas, il est sorti d'affaire.
Arthur et Léodagan boivent le contenu de leur verre.
Merlin : Ha ça a pas été sans mal et je vous cacherai pas qu'il a failli me claquer deux trois fois dans mes pattes. Mais là c'est fini.
Arthur (dégoûté) : Vous êtes sur, hein ? Vous nous faites pas une fausse joie.
Merlin : Mais y a pas de doute possible, vous sentez pas l'acidité qui revient ? Hein, ça attaque le palet, c'est signe que le système est reparti.
Léodagan (tout aussi dégoûté) : Mais l'acidité qui revient d'où ?
Merlin : Goûtez encore , vous avez pas fait attention.
Arthur : Mais qu'est-ce que c'est qu'on boit là ?
Merlin : Bah le sang de Bohort .
Arthur et Léodagan (outrés) : LE SANG DE BOHORT ????
Merlin : Bah oui pas le mien.
Arthur recrache par terre ce qu'il a bu.
Léodagan (en colère) : Oh mais vous êtes complètement con!
Merlin : Quoi, qu'est qu'il y a encore ?
Arthur : Bon allez ça va comme ça, Bohort est guéri. [pose son verre] C'est bien on s'en va.
Merlin : Attendez, attendez, je pars avec vous je vais annoncer la bonne nouvelle au miraculé.
Léodagan : Parce qu'il le sait pas ?
Merlin : Quoi ?
Léodagan : Qu'il est miraculé.
Merlin : Ha bah non, pour lui c'est la fin. Tous les jours il me dit « je passerai pas la nuit » Là si ça ce trouve il va pas me croire.
Arthur : Non mais c'est bon je vais lui dire. Par contre vous êtes sur ? Je vais pas lui annoncer qu'il est sauvé si il calanche dans 5 minutes.
Merlin : Passez vos coupettes. Vous allez voir avec la pisse c'est plus net.
***
Arthur rend visite à Bohort qui est allongé sur son lit croyant qu'il va mourir.
Bohort : Sir, vous êtes venu recueillir les larmes de mon dernier soupir. Que vous êtes bon.
Arthur : Attendez, attendez parce que j'ai quelque chose à vous dire.
Bohort : Non sir je vous en conjure, j'ai à peine le temps...
Arthur : Non mais vous avez tous le temps qu'il vous faut.
Bohort : Sir je dois vous confier un secret, il est temps pour moi aujourd'hui de soulager mon âme.
Arthur : Ah bon ?
Bohort : Ah moins que... notre brave Merlin aurait-il entretenu au sujet de mon état ?
Arthur (gêné) : Euh... Ouais... Il sait pas.. Il sait pas... Parce qu'un moment il a cru que ça allez mieux, hein. Il me l'a dit, tout ça ... Mais en fait... en fait non.
Bohort (désespéré) : Je vais donc partir pour le dernier continent.
Arthur (faux) : Oui, oui vacherie quoi. Sinon vous avez quelque chose à me dire ?
Bohort : Vous devez me promettre de ne divulguer à personne l'aveu que je vais vous faire.
Arthur : Ouais, ouais ça c'est bon, d'accord, allez-y . Je vous écoute.
Bohort : Sire, je n'ai jamais reçu la moindre éducation militaire, je n'ai jamais fais mes classes... Pardonnez-moi.
Arthur, mécontent de la révélation de Bohort, s'en va.
***
Générique (bis)
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Bohort devant le labo de Merlin.
Bohort (affolé) : Je tiens debout, j'y vois clair, j'ai presque plus de fièvre. Vous allez peut-être me dire que je suis condamné ?
Merlin : Le roi vous a dit que vous étiez sauvé. Ne soyez pas con.
Bohort (toujours étant affolé) : Mais il m'a soutenu que j'allais y passer.
Merlin : Mais non !!! De toute façon on s'en fout de ce qu'il vous a dit, vous êtes guéri, ça vous va pas ?
Bohort : Mais, mais, mais... (crie) C'est une catastrophe !!!
***
Rédigé par Sheika pour Kaamelott Hypnoseries