Dans la chambre de Dame Séli et Léodagan…
Séli : Qu’est c’que c’est encore que cette histoire de banquet ? Il faut arrêter de faire des banquets à cinquante personnes tous les mois !
Léodagan : Non mais c’est pas pareil là… C’est le banquet des chefs de clan…
Séli : Et alors ?
Léodagan : Bah ils sont pas cinquante, ils sont deux mille.
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GENERIQUE
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Dans une salle…
Bohort : Alors moi, j’avais pensé à agrémenter chaque table d’un grand bol de fruit de saison…
Léodagan : Oh !
Bohort : Des noix, des raisins…
Arthur (veut couper court) : Oui, oui, oui Bohort c’est très intéressant, d’accord, mais il faut pas perdre de vue que nous recevons les chefs de clan !
Bohort : Ben qui nous dit que les chefs de clan n’aiment pas les fruits de saison ?
Léodagan : Mais c’est pas le problème d’aimer, Bohort ! Faites un effort !
Arthur : Vénec, qu’est ce que vous aviez prévu ? Autre chose que des fruits de saison, non ?
Vénec : Ah affirmatif ! De la viande, de la viande et de la viande. Cuite dans sa graisse.
Léodagan : Ah ! Voilà !
Bohort (vexé) : Forcément.
Arthur : Roh et pis alors, voilà, alors éventuellement pour ceux qui veulent une ou deux corbeilles de fruits.
Vénec : Oh si vous voulez du fruit, moi je vous mets du fruit. C’est pas pour ce que ça coûte ! Un genre de décoration, c’est ça ?
Tous les regards se tournent vers Bohort.
***
Plus tard…
Vénec : Ah mais vous bilez pas pour la tortore ! Il y aura ce qu’il faut !
Léodagan : De toute façon ils viennent pas que pour bouffer non plus ! C’est un sommet politique.
Bohort : Ce qui n’empêche pas de bien recevoir.
Vénec : Non, mais vous faites pas de cheveux là-dessus ! J’ai compté trois porcs par personne.
Bohort : Trois porcs ?
Vénec : Attendez… Je les connais les chefs de clan ! Ceux qui débaroulent du bout de la Calédonie, là, vous avez pas vu les bestiaux. Je vous garantis qu’ils viennent pas pour manger des fruits de saison !
Léodagan : C’est pas faux, Bohort, c’est pas mal. Ce qui fait que ceux qui en mangent que deux peuvent en donner un à ceux qui en mangent quatre.
Vénec : Non mais laissez faire, je connais les loustics. Par contre, là où je suis un peu ennuyé c’est que j’ai plus bien de budget pour les gonzesses.
Léodagan : Ah ouais c’est vrai qu’il y a ça aussi !
Venec : Hein, donc du coup, moi, de mon côté j’ai fait une sélection. (se retourne vers une femme, claque des doigts) Tiens, viens voir biquette.
Elle avance avec un immense décolleté et en se déhanchant. Arthur et Bohort se regardent, interloqués.
Venec : Et tortille un peu du fion, pour le roi Arthur.
Elle s’exécute.
Arthur : Heu non, non, non ! Non, non , non, non c’est… Non, sans blague c’est… C’est pas la peine. Merci.
Venec : Attendez, faut que vous voyez si ça colle que je commande le reste. C’est un pote pirate qui me les ramène des îles d’Irlande ! Par contre c’est des cagaudes, hein, faut pas leur demander de compter jusqu’à dix…
Arthur : Non, non, non, non mais j’y tiens pas, je vous assure.
Bohort : Je trouve ça d’une vulgarité sans précédent !
Léodagan : Sire… C’est vrai que je suis pas très friand non plus mais… Face aux chefs de clan s'il y a pas de gonzesses heu…
Arthur : Et ben ?
Léodagan : Heu…
Venec : Vous allez passer pour des…
Arthur : Pour des quoi ?
Léodagan : Et ben, pour des qu’on peut pas se permettre de passer pour.
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Après…
Bohort : C’est pas parce qu’on invite des porcs qu’on est obligé d’en être un soi-même !
Léodagan : Bohort arrêtez de vous vexer sans arrêt comme une grosse dinde ! On vous dit que c’est politique !
Arthur : Non, non, non, non, non mais je suis assez d’accord, en fait. Chez nous les femmes sont pas traitées comme ça. C’est à eux de s’adapter !
Léodagan : Et beh bonne chance ! Quand je pense qu’on les invite pour les fédérer.
Venec : Si on les invite et qu’il y a pas de femmes, vous allez fédérer mes couilles..
Arthur : Et ben je prends le risque ! J’aime pas l’image que ça donne de nous.
Venec (qui avait l’air un peu endormi, se réveille) : Quoi ? mais qu’est ce qu’elle a l’image ? (Fait se relever la fille) Tiens vas-y biquette, active toi les jambons un peu ! (frappe dans ses mains pour donner le rythme) Non mais attendez parce que là elle est toute seule, mais il faut s’imaginer que j’en fasse venir cinq douzaines. Eh je vous garantis qu’avec soixante paires de miches vous fédérez ce que vous voulez derrière.
Arthur : Bon, j’ai pris ma décision. Non c’est non, point final.
Bohort: Bravo Sire !
Léodagan : Eh ben, c’est pas gagné !
Venec (à la fille) : Bon, ben, c’est bon. Arrête ! Arrête ! (aux mecs) Sont vulgaires ces irlandaises !
***
GENERIQUE
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Quelques temps plus tard…
Bohort : Moi je pensais à un bouquet de sept tulipes par table représentant les sept contrées et attachées avec un ruban de la couleur des armoiries du clan.
Venec : Ouais…. C’est pas mal. Moi je pensais plutôt (sort une arme) à ça vous voyez ? C’est harmonieux pis c’est de la bonne ferraille, des chaines, c’est bien rouillé, ça fait barbare. (voix off) Avec ces gros tarés de chef de clan, ça fera ton sur ton.
Rédigé par Lawlu31 pour Kaamelott Hypnoséries