PROLOGUE - INT. DANS LA SALLE À MANGER
Arthur est à table avec sa femme et ses beaux-parents.
SÉLI : Vous êtes au courant qu'la toiture d'votre château est en train de tomber en rideau ?
LÉODAGAN : V'la qu'elle s'occupe d'la charpente maintenant.
SÉLI : J'm'excuse, pas plus tard qu'ce matin j'étais assise là, y'a un oiseau comme ça qui m'est tombé d'ssus !
GUENIÈVRE (la bouche pleine) : Un oiseau ??
Elle se lève et part en courant.
SÉLI : Qu'est-ce que j'ai dit ?
LÉODAGAN : Une connerie.
Arthur regarde la porte.
GENERIQUE DEBUT
ACTE I - INT. DANS LA CHAMBRE ROYALE
Arthur et sa femme sont dans leur lit.
ARTHUR : Je comprends pas comment on peut avoir peur des oiseaux.
GUENIÈVRE (grimaçant) : Ah taisez vous rien que d'en parlez ça me ...
ARTHUR : Nan mais qu'on ait peur de loups à la rigueur, des dragons, ça serait rationnel comme peur.
GUENIÈVRE : Ben ceux qu'on peur des loups ils ont pas forcément peur d'être attaqués, ils ont peur du rôdeur avide, du prédateur nocturne.
ARTHUR : Ca j'peux pas vous dire j'ai pas peur des loups. Enfin à la rigueur j'peux comprendre, la nuit, la forêt, le fait de pas y voir ça peut coller les miquettes, enfin les oiseaux ??
GUENIÈVRE : Ah quelle horreur !
ARTHUR : Mais en plus c'est mignon les ptits moineaux, les ptits machins !
GUENIÈVRE : Ce sont des monstres !
ARTHUR : Mais pourquoi j'comprend pas ?!
GUENIÈVRE : Parce qu'ils ont pas de bras !
ARTHUR : Hein ??
GUENIÈVRE : Ils ont pas de bras les oiseaux, c'est affreux j'ai toujours l'impression qu'ils vont culbuter vers l'avant ça n'a aucun sens !
ARTHUR : Bah alors à c'compte la les serpents c'est encore pire ! Ils ont pas d'bras à c'que j'sache, ça vous angoisse pas ça ?
GUENIÈVRE : Ah nan, les serpents ça m'fait rien.
Arthur est perplexe.
GUENIÈVRE : J'ai jamais dit qu'c'était logique hein.
ARTHUR : Nan vous avez bien fait !
***
ACTE II - INT. DANS LA SALLE À MANGER
Le lendemain; le Roi mange avec sa belle-famille.
SÉLI : Qu'est-ce que vous avez fait d'notre fille aujourd'hui ?
ARTHUR : Elle mange dans sa chambre.
LÉODAGAN : Ah bah c'est élégant. On peut savoir pourquoi ?
ARTHUR : Depuis qu'vous lui avez dit qu'y avait des oiseaux qui tombaient du plafond, elle refuse de refoutre les pieds dans la salle à manger.
LÉODAGAN : Oh non mais c'est pas possible cette histoire !
SÉLI : Comment j'ai fait pour élever cette gamine sans m'apercevoir qu'elle avait peur des oiseaux moi ?!
LÉODAGAN : Bah si y avait qu'ça, elle est à moitié givrée de toute façon. On peut pas tout relever non plus hein !
SÉLI : Quand même j'aurais dû m'rendre compte...
ARTHUR : Soi-disant qu'les oiseaux c'est horrible parce que ça a pas d'bras.
LÉODAGAN : Oh nan mais qu'est-ce qui faut pas entendre comme conneries !
SÉLI (parlant d'Yvain) : Celui là c'est pareil j'ai pas l'impression qu'il ai quelque chose qui cloche !
LÉODAGAN : Ah bah j'sais pas c'qui vous faut !
SÉLI : J'veux dire comme peur quoi, j'ai pas l'impression qu'il en ait.
LÉODAGAN : Ben les guêpes.
SÉLI : Comment ça les guêpes ?
YVAIN : C'est même pas vrai !
LÉODAGAN : Dès qu'y a une guêpe qui lui tourne autour il a peur qu'elle lui rentre dans la bouche.
YVAIN : Si elle pique dans la gorge on peut mourir j'vous f'rais dire !
LÉODAGAN : Ouais alors du coup il s'met en apnée ! Vous vous souvenez pas la fois chez son grand père il dev'nait tout bleu on savait pas c'qu'il avait !
SÉLI : Ah mais c'était ça !!
YVAIN : Mon cousin Gauvain, il s’est fait piquer, il a fallu lui ouvrir le cou pour qu’il puisse respirer !
SÉLI : C’est pour ça qu’il mange aux cuisines et qu’il met pas le nez dehors pendant tout l’été !
ARTHUR : Entre celui-là qui mange aux cuisines et sa sœur qui mange dans sa chambre, vous avouerez que ça devient spécial !
Séli et Léodagan se regardent.
***
ACTE III - INT. DANS LA CHAMBRE ROYALE
ARTHUR : Hein qu’est-ce qui arrive ? Ah qu’est-ce que c’est ça, qu’est-ce que c’est ça au bout du lit ?
GUENIÈVRE (ne comprenant pas) : Mais quoi donc ?
ARTHUR : Vite le truc, le machin vert, là!
GUENIÈVRE : Mais c’est mon bandeau que je mets dans les cheveux…
Arthur soupire de soulagement.
ARTHUR : Ah la vache !
GUENIÈVRE : Qu’est-ce que vous voulez que ce soit ?
ARTHUR : Non mais rien c’est parce que … rien … mais c’est parce qu’il est entortillé, on dirait un …
GUENIÈVRE : Un quoi ?
ARTHUR : Rien c’est bon laissez tomber !
GUENIÈVRE (souriant): Vous auriez pas la trouille des serpents par hasard ?
ARTHUR : Non mais ça va pas non ! Qu’est-ce que vous allez chercher ?
Arthur se tourne. Guenièvre lui remet le bandeau sur la figure.
ARTHUR : Ah ! Qu’est-ce que c’est ?
Guenièvre rit.
GENERIQUE FIN
ÉPILOGUE - INT. DANS LA CHAMBRE ROYALE
GUENIÈVRE : Pourquoi vous ne me l’avez jamais dit ?
ARTHUR : Mais je n’ai rien à dire !
GUENIÈVRE : Mais c’est pas grave d’avoir peur…
ARTHUR : Mais j’ai pas peur, merde !
GUENIÈVRE : Je suis sûre que c’est parce qu’ils ont pas de bras !
ARTHUR : Non mais arrêtez de dire des conneries !
NOIR
ARTHUR (voix off): Ils marchent sur leur ventre. Dans le genre flippant, je ne sais pas ce qu’il vous faut !
Rédigé par Patitoun pour Kaamelott Hypnoséries