Arthur et Léodagan sont dans un campement militaire en forêt. Ils sont en armure et ont des bleus sur le visage.
Arthur : Donc on a plus aucun éclaireur, ils sont tous morts ?
Léodagan : Tous morts ou alors ils se sont fait des copains dans le camp ennemi mais en tout cas ils sont pas revenus.
Arthur : Bon alors qu'est-ce qu'on fait ?
Léodagan : Beh, on pourrait envoyer le seigneur... Perceval.
Arthur lui lance un regard lourd de sens.
Arthur : Vous avez rien de plus furtif ? Dans le genre discret...
Léodagan : Ben non !
Arthur : Parce que là, quitte à se faire repérer, on prendrait moins de risque à faire venir un orchestre hein...
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GENERIQUE
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Perceval : Mais pourquoi vous me demandez ça à moi ?
Arthur : Parce que là, y a que vous ! Vous vous doutez bien que si on pouvait faire autrement...
Perceval : Je sais même pas ce que c'est qu'un éclaireur, moi.
Léodagan : L'éclaireur, c'est la pauvre pomme qui part avant tout le monde pour vérifier que la route est sûre ou que les ennemis sont bien là où on croit qu'ils sont.
Perceval : C'est ça que vous voulez que je fasse ?
Léodagan : Voilà. Mais on se fait pas d'illusions hein, vous inquiétez pas.
Arthur : Non, on aura déjà du bol si vous vous paumez pas en route...
Perceval : Je sais pas me repérer.
Arthur : Non, mais on le sait ça, on le sait.
Perceval : Bon, mais une fois que je tombe sur les ennemis, qu'est-ce que je leur dis ?
Léodagan : Ah non, mais le but du jeu c'est justement de pas tomber dessus, hein !
Arthur : Heu si, si enfin, si, il faut qu'il tombe dessus mais sans qu'ils le sachent quoi. Parce que si vous vous faites repérer alors là, hein...
Léodagan : Attention ! Les Vandales, c'est pas des calins hein.
Perceval : Les Vandales ? Mais qu'est-ce que c'est que ça les Vandales ?
Arthur et Léodagan n'en reviennent pas.
Léodagan : C'est les envahisseurs les Vandales, hein, ça fait juste un mois et demi qu'on est en guerre contre eux !
Arthur : Mais rassurez-moi, vous en avez déjà vu quand même, je veux dire, vous savez les reconnaître ?
Perceval : Ben... comme mon poste c'est plutôt de sécuriser l'arrière du terrain... Chaque fois qu'il y a de la filoche, je suis trop loin, je vois rien !
***
Plus tard...
Arthur et Perceval marchent dans la forêt.
Perceval : C'est gentil de m'avoir accompagé, Sire !
Arthur : Taisez-vous ! J'en reviens pas d'être obligé de donner des leçons de pistage avec tout le boulot qui me reste à faire au camp !
Perceval : Non, mais moi, vous me mettez sur la bonne voie et après je me débrouille !
Arthur : Mais ça fait une heure et demi que vous me dites ça ! A chaque fois que je vous demande si c'est bon, vous me dites : "non, encore un bout de chemin" !
Perceval : Mais c'est pour être sûr !
Arthur : En plus, je suis en armure complète. Si j'avais su qu'on était partis pour quatre lieues j'aurais enfilé autre chose, je vous jure !
Perceval : Mais moi j'ai bien gardé la mienne.
Arthur : Mais vous, vous êtes un débile ! Cinquante fois on vous a dit : "laissez votre armure au camp, ça va vous crever, vous allez vous faire repérer à cause du bruit" !
Perceval : Vous avez dit que moi de toute façon, je me ferai repérer, alors...
Arthur : Ouais, ça il y a des chances, oui.
Perceval : Du coup, quitte à me faire repérer, j'aime autant être en armure !
Arthur : Oui, ça se défend...
Perceval : Bon alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Arthur : Ah, mais moi je fais rien du tout, moi je rentre au camp, j'en ai marre, ça va bien maintenant !
Perceval : Mais je vais par où alors ?
Arthur : Mais j'en sais rien, démerdez-vous, vous trouvez le camp ennemi et vous revenez !
Perceval : Mais par où, par là ?
Arthur : Mais on en vient de là ! C'est notre camp là, ils sont pas là !
Perceval : J'ai pas le sens de l'orientation...
Arthur : Tenez, un bon truc d'éclaireur, vous essayez de renifler une odeur de feu de bois. Ça, ça peut être leur camp.
Perceval : Moi j'ai pas bien d'odorat, hein...
Arthur : Sinon, il y a le bruit des chevaux, ça peut indiquer...
Perceval : Pareil, je suis pas bien fortiche des étagères...
Arthur : Ecoutez, si vous n'êtes pas capable de faire le moindre truc, vous n'avez qu'à passer le restant de vos jours dans un chaise à côté de la cheminé à peler des châtaignes ! Ah, et puis je me casse, j'en ai ras le pif !
Arthur s'en va.
***
Plus tard...
Perceval est de retour au camp, Karadoc est là.
Perceval (à Arthur) : J'ai fait pile comme vous avez dit, tout au feu de bois.
Léodagan : Tout au feu de bois ?
Arthur : Non, non, non, attendez, c'est compliqué.
Perceval : J'arrive à repérer le sens de la fumée, je marche, je marche, je marche et boum !
Léodagan : Boum, quoi ?
Perceval : Boum, je tombe sur notre camp.
Léodagan : Bah... notre camp à nous ?
Perceval : Ben oui, la fumée venait de chez nous !
Arthur : Ce qui est très étonnant d'ailleurs, (regardant Karadoc) vu que j'avais formellement interdit qu'on fasse le moindre feu justement pour ne pas qu'on se fasse repérer.
Karadoc : Non, mais j'ai fait juste un tout petit feu pour faire cuire un truc... je comptais l'éteindre toute suite après...
Perceval : Alors moi, je repère la fumée, je me dis : "je suis sur la bonne voie" et boum.
Léodagan : Boum, quoi ?
Perceval : Boum, je tombe sur le seigneur Karadoc en train de faire griller un bout de viande.
Léodagan : Donc, vous avez pas du tout repéré où étaient les Vandales ?
Perceval : Ben non. Par contre j'ai bien repéré où on était nous. Ca m'évitera de me paumer à chaque fois que je vais pisser.
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GENERIQUE
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Dans la forêt, on voit Perceval qui revient apparemment du petit coin. Il se tourne et se retourne, l'air perdu.
Perceval (Voix off) : Eh, les gars ! Où vous êtes ? Faites pas les cons !
Rédigé par Holly95 pour HypnoseriesKaamelott