Arthur et Guenièvre sont dans leur lit.
Arthur : J'sais pas c'que j'ai... j'ai... j'ai du mal à respirer...
Guenièvre : Vous faites une crise d'angoisse. C'est parce que votre mère arrive demain et que vous avez peur de votre mère.
Arthur : Pff, j'ai peur de rien du tout.
Guenièvre : Oh si ! Vous avez peur des serpents, du noir...
Arthur : Oui voilà, voilà, et à part ça ?
Guenièvre : Eh ben à part ça vous avez peur de votre mère.
Arthur hausse les épaules.
***
GENERIQUE
***
Guenièvre : Ma mère non plus c'est pas une femme facile hein.
Arthur : Oh votre mère...
Guenièvre : Quoi ma mère ?
Arthur : Mais on s'en fout d'votre mère !
Guenièvre : Non mais dites donc !
Arthur : Non mais, quel rapport ?! On habite avec votre mère, j'me la farcie du matin au soir, ça va j'la connais !
Guenièvre : Oh bah la vôtre aussi on la connait hein, toujours la même rengaine, "vous êtes le pire Roi que la Bretagne ait connu, si votre père était vivant il se retournerait dans sa tombe, Pendragon c'était un symbole de courage..." ! Elle sait dire que ça !
Arthur : Ben qu'est-ce que vous voulez, oui, elle a la nostalgie de l'ancien temps, ça a rien d'exceptionnel.
Guenièvre : Moi, ce qui me chagrine le plus c'est que vous l'écoutez. Elle arrive à vous persuader que vous êtes un incapable !
Arthur : Mais oui mais elle est là alors voilà... elle m'dit des trucs, elle me fixe avec ses yeux de serpents là...
Il frissonne.
***
Plus tard...
Arthur est dans la salle à manger, à table avec sa mère.
Arthur : Vous avez fait bon voyage ?
Ygerne se contente de manger.
Arthur : Ah ouais vous m'adressez carrément plus la parole en fait.
Ygerne : Ca vous intéresse vraiment de savoir si j'ai fait bon voyage ?
Arthur (marmonne) : Mais non, qu'est-ce que j'en ai à carrer...
Ygerne : Ne soyez pas grossier.
Arthur : Bon ben j'sais pas moi... on parlait d'quoi à table du temps d'mon père ?
Ygerne : Tiens ! Vous parlez d'votre père vous maintenant ?
Arthur : Ben c'est à dire comme il va forcément finir par débarouler sur l'tapis, j'anticipe. Pour une fois ça viendra d'moi.
Ygerne : Du temps de Pendragon... (hésite) les femmes n'étaient pas admises à la table du Roi.
Arthur : Sans déconner ? Même pas vous ?
Ygerne : Même pas moi.
Arthur : Ah la vache c'était sec...
Ygerne : Bien plus que vous n'pouvez l'imaginer.
Arthur : Alors moi du coup, j'suis une lopette parce que les femmes mangent à ma table... j'me laisse marcher sur les pieds, j'ai pas l'âme d'un chef, c'est pas ça ?
Ygerne (presque gentille) : Non, non... c'est mieux d'faire comme ça... vous avez bien fait.
Arthur (surpris) : Comment, qu'est-ce que vous avez dit ?
Ygerne : Vous avez mis fin à ces coutumes misogynes et c'est une chose qui doit être portée... à votre crédit.
Arthur la regarde sans comprendre.
***
Plus tard...
Ygerne : Je sais que les anciens vous critiquent parce que vous fédérez les peuples qui étaient ennemis depuis 500 ans... Mais au bout d'un moment, qui c'est qui à réussi à mettre fin à la guerre dans ce pays de débiles ? C'est vous ! Parce qu'on dit Pendragon, mais Pendragon c'était pas une partie d'rigolade, c'est moi qui vous l'dit ! (elle beurre une tartine qu'elle donne à son fils, qui lui la fixe les yeux écarquillés) "Avec moi ça passe où ça casse", "Un bon ennemi est un ennemi mort", "On me tourne le dos une fois mais pas deux", il avait que des phrases toutes faites. Et puis pas généreux... Vous auriez vu ça... Tenez, dans quatre jours c'est les fêtes paysannes à Tintagel, et ben lui il aurait rien donné !
Arthur (souriant, soulagé) : Aaaaah... Vous voulez que j'donne du blé ?!
Ygerne : Bah, un Roi moderne comme vous... c'est bien l'moins qu'vous puissiez faire !
Arthur (riant) : D'accord, ça y est je percute ! Nan parce que là vous commenciez à m'faire flipper léger quand même.
Il jette la tartine qu'elle lui a fait.
***
GENERIQUE
***
Une servante apporte un saladier.
Ygerne : Qu'est-ce qu'elle me veut celle là ? Faut toujours qu'y ai une boniche qui vienne me mettre les plats sous le nez ici, qu'est-ce que c'est qu'ce genre ?
Arthur : Elle vous présente la compote.
Ygerne : Oh ils sont interminables ces repas ! Si j'veux d'la compote j'suis assez grande pour la faire toute seule !
La servante sert Arthur qui sourit.
Ygerne : Qu'est-ce que vous avez à sourire ?!
Arthur : Rien. Bon alors, combien il faut qu'je casque, pour la fête aux pécores ?
Ygerne : Je n'suis pas venue ici pour quémander ! Mais à moins de 2000 pièces d'or, vous allez passer pour un rapia.
Arthur Voix Off : Enfin, quand c'est d'mandé gentiment...
Rédigé par Holly95 pour Kaamelott Hypnoseries