Karadoc est dans une prairie proche du château. Il tient un morceau de pain dans la main. Il le découpe et en lance quelques bouts pour nourrir les oiseaux, sous un ciel timide et venteux.
Perceval : Pi, pi, pi...pi, pi, pi. (Arthur s’avance vers lui).
Arthur : Hé. Qu’est-ce que c’est que cette espèce de vieille mule moisie qui est attachée à l’entrée du château ? Mais c’est pas possible ce qu’elle daube cette saloperie.
Perceval : C’est l’âne du frère à Karadoc.
Arthur :...Il a un frère Karadoc ?
Perceval : Ouais...enfin, c’est pas le même hein.
Arthur : C’est-à-dire ?
Perceval : Bah, Karadoc c’est le gars brillant, quoi...le frère à côté c’est sûr, euh...c’est vraiment un gros con. (Arthur fait rouler ses yeux).
***
Générique
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Karadoc et son frère sont en train de manger du saucisson, dans les cuisines du château. Arthur ouvre la porte de la pièce.
Karadoc : Tiens ! Sir. (Le roi s’avance vers eux).
Arthur : Dites donc Karadoc, vous savez qui y a jamais un cuisinier là-dedans. Vous les laissez rentrer de temps en temps les mecs qui sont censés bosser là ?
Karadoc : Bah, on s’est fait notre planning avec les gars de sauce, tout est organisé.
Arthur : Hum, hum.
Karadoc : Permettez-moi de vous présenter mon frère, Kadoc.
Arthur : Respect.
Kadoc : Qui c'est ?
Karadoc : Comment, qui c'est ? C’est le roi Arthur. Présentez vos hommages.
Kadoc : Je présente vos hommages au roi Arthur.
Karadoc :...Excusez-le, c’est pas une flèche.
Il se coupe un autre bout de saucisson, tandis que le roi se coupe un bout de saucisse.
Arthur : Sans indiscrétion, qu’est-ce qu’il fout là ?
Karadoc : Bah, j’ai promis à mon père que je lui ferai visiter le château.
Kadoc : J’ai le droit d’être quatre jours pas chez moi...et après chez moi mais y a du voyage qui se prépare et euh, pour soigner les bêtes, y a pas que ma tante, y a moi aussi.
Karadoc : Je le ramène à Vannes, après-demain.
Arthur :...Mais vous pourriez lui donner un couteau pour qu'il mange quand même.
Karadoc : Ah non. Le couteau c’est toujours moi qui le garde, lui il a pas le droit. Il se fait mal avec et il attaque les gens.
***
Arthur finit de boire son verre.
Karadoc : Euh, Sir temps que vous êtes là. J’aurais une petite faveur à vous demander.
Arthur : Une petite faveur dans quel genre ?
Karadoc : En fait euh, ça m’aurait arrangé que vous fassiez de mon frère un chevalier et que vous le mettiez à la table ronde.
Arthur : Quoi ?! Bah mon cochon, vous ne manquez pas de cran.
Karadoc : Non parce-que là, chez mon père à Vannes, il encombre plus qu’il rend service. Ils en ont marre.
Kadoc : Comme la mare aux canards ?
Karadoc : Parce que moi, dès que je rentre à Vannes, ils essayent de me le coller dans les pattes, vous voyez ?
Arthur : Ouais, alors du coup, vous essayez de me le coller dans les miennes ?
Karadoc : Quand on y réfléchit bien, ça pourrait être un plus pour nous.
Arthur : Un plus dans quel domaine ? Sans vouloir être indiscret.
Karadoc : Déjà, il ne dort jamais.
Arthur : Ah non ?
Karadoc : Non, c’est une particularité. D’ailleurs les druides nous ont dit que ça venait de là, son...
Il fait tourner son doigt en rond, près de sa tête.
Arthur : Son quoi ?
Karadoc : Bah comme il dort jamais euh, le cerveau a pas le temps de euh...vous voyez ?
Arthur : Oui. Alors que vous qui dormez jusqu’à midi euh, le cerveau a bien le temps de...
Kadoc : Ouais mais c’est pas grave ça, hein.
Arthur :...Sans déconnez, qu’est-ce que vous voulez que je foute de ça comme chevalier ?
Karadoc : Vous mettez des gardes devant votre chambre, il risque pas de s’endormir.
Arthur : Qu'il se tienne réveillé c’est une chose mais est-ce qu’il sait se battre ?
Karadoc : Oh bah non, tout de suite euh...
Arthur : Je vais pas le mettre garde alors !
Karadoc : Vous le mettez à côté d’un vrai garde pour qu’il l’empêche de s’endormir. Ca, il peut.
Kadoc : Vous mettez du beurre dans le fond du plat, pour ne pas que le gratin colle.
Arthur : Allez, ramenez ça chez vos vieux.
***
Dans la cour extérieure du château. Arthur, Lancelot et d’autres hommes sont en train de marcher quand ils croisent Karadoc et Kadoc.
Karadoc : Ah Sir, je vous cherchais.
Arthur : Oui mais j’ai pas bien le temps là Karadoc.
Lancelot : Vous n’êtes pas au courant, les saxons ont pénétré sur le territoire ?
Karadoc : Bien sûr que je suis au courant.
Kadoc : Y a des méchants ?
Karadoc : C’est justement à ce propos que je voulais vous parler.
Arthur : Qu’est-ce que votre frère fout encore là ? Je croyais que vous l’aviez ramené dans son bled ?
Lancelot : C’est votre frère ?...Enchanté. (Il est sur le point de partir).
Kadoc : Pour savoir s’y a du vent, il faut mettre son doigt dans le cul du coq.
Lancelot : De quoi ?
Arthur : Non c’est normal. C’est normal.
Karadoc : C’était pour vous prévenir, j’ai engagé mon frère dans l’armée de Kaamelott. Il fera partie du détachement cet après-midi.
Arthur : Quoi ? Non mais c’est une blague ?!
Lancelot : Mais dans quel corps ?
Karadoc : Euh, les archers je crois. Mais j’ai mis ça comme ça, on peut changer.
Arthur : Mais vous avez pas fait ça ?!
Karadoc : C’est à l’essai, s’il s’en sort pas, on le retire.
Lancelot : Mais il a fait quelle école militaire votre frère ? Je le reconnais pas.
Karadoc : Mon frère il peut pas aller à l’école. Quand on lui explique un machin technique, il s’évanouit.
***
Générique
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Dans une salle du château. Arthur et Léodagan qui a un bras en écharpe, sont assis à une table, en train de manger.
Arthur : Vous avez pas eu trop de mal à ce qu’on m’a dit.
Léodagan : On leur a mis une dérouillée mais bon à mille deux cent contre soixante, c’est quand même la moindre des choses.
Arthur : Et vous, vous êtes allé à la filoche ?
Léodagan : Ah non.
Arthur : Mais votre bras ?
Léodagan : Hum, c’est un de chez nous ça, un nouveau...un moment je sais pas ce qui lui prend, il se retourne, pan, il me tire dessus. On a essayé de le cuisiner, un peu. Pas moyen de piger un broque de ce qu'il dit.
Rédigé par Lee333 pour Kaamelott Hypnoseries