Karadoc et son frère Kadoc mangent à une table, dehors, dans la cour du château.
Kadoc : Pourquoi je peux pas avoir un chien moi ?
Karadoc : Tatan a dit non!
Kadoc : Mais c’est juste pour mettre des coups de pied dedans !
Karadoc : Non, on ne met pas des coups de pied à des chiens quand on est gentil.
Kadoc :...Moi j’en ai marre de toujours donner des coups de pied aux poules. (Il jette sa cuillère en bois sur la table).
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Générique
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Dans une forêt. Léodagan, Bohort et d’autres hommes s’avancent vers le roi.
Léodagan : Bon, on n'arrive pas à avancer. On se fait repérer à chaque fois.
Arthur : Ah non. Mais c’est pas vrai ! Mais comment vous vous démerdez ?!
Bohort : Mais c’est à cause de leurs chiens, Sire. Même si on est discret, ils nous reniflent à une lieu.
Arthur : Enfin, on va pas se laisser envahir, sous prétexte qu’ils ont des chiens !
Léodagan : Allez-y vous, si vous vous sentez ! Nous ça fait trois fois qu’on se fait courser comme des lièvres. Je commence à en avoir léger marre!
Bohort : Parce qu’une fois qu’ils nous ont repérés, ils nous pourchassent.
Léodagan : Saloperie de clébards. Alors pas moyen de les semer, à moins de passer par la rivière.
Bohort : Regardez, Sire, on est trempés jusqu’aux genoux.
Arthur : Vous pouvez pas les buter, au lieu de fuir ?
Léodagan : Non mais vous avez pas vu la taille des trucs ?
Bohort : Ce sont des monstres, Sire ! Aussi larges que hauts ! Tout en muscles.
Léodagan : Avec des chicots de deux pouces de long !
Arthur : Bon bah, on abandonne Kaamelott. Tous au navire ! On peut pas rester parce qu'y a des chiens-chiens.
Bohort :...Du coup on, on peut aller dans un pays chaud ?
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Dans une des pièces du château. Arthur et le Père Blaise sont assis en face de Galessin.
Arthur : Alors voilà, nous avons décidé de faire appel à vous.
Père Blaise : Enfin à vous... à votre pays. (Dit-il en feuilletant des parchemins).
Arthur : Oui.
Galessin : Ne me dites pas que vous avez besoin d’argent.
Père Blaise : Non, ne vous inquiétez pas, on n’a pas besoin d’argent.
Galessin : Et bah vous en avez de la chance. Parce-que moi je peux vous dire...
Arthur : Ah non, non, non ! Attention. On va pas y passer deux heures, on voudrait s’équiper, en chiens de guerre.
Père Blaise :... Ça a pas l’air de vous bouleverser.
Galessin : Parce que c’est bouleversant ?
Arthur : Enfin quand même, c’est pas votre spécialité le dressage de chiens de guerre, en Orcanie ?
Galessin :.. Si.
Père Blaise : Vous êtes sûr ?
Galessin : Oui, non mais c’est un peu réducteur de parler de spécialité. Parce que à ce compte-là, des spécialités on en a tout le tour du ventre.
Arthur : Oui, non mais nous ce qui nous intéresse, c’est les chiens de guerre.
Père Blaise : Qu’est-ce qui y a d’autre comme spécialité ?
Galessin : Les friands à la saucisse.
Arthur : Ah non mais on s’en fout, euh...
Galessin : Et bah vous avez tort. Y a des bourgeois qui viennent de Byzance pour les déguster.
Arthur : Eh bah tant mieux ! Nous, en attendant, on veut des chiens de guerre.
Galessin : Le truc c’est que le dressage normalement, on le fait plus.
Père Blaise : Vous le fait plus ? Mais depuis quand ?
Galessin :...Depuis deux-cent-ans. A peu près.
Arthur : Non mais c’est pas possible!
Galessin : Non, mais je vais bien vous trouver un vieux qui se souvient comment on fait.
Père Blaise : Un vieux de deux- cent-ans ?
Galessin : Je me débrouille... sinon pour les friands, sans regret ?
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Dans la forêt. Arthur, Léodagan et d’autres hommes avec des arcs et des flèches, avancent.
Arthur : Bon alors ! Vous vous pointez, oui ?!
Calogrenant : Oh, une seconde non. (Lancelot tient un chien de taille moyenne dans ses bras. Le groupe s’arrête).
Lancelot : Le chien est pas rassuré.
Léodagan : Non mais c’est devant qu’il doit être le chien. S’il est derrière, ça sert à rien.
Lancelot : Mais il a peur de l’environnement ! Il doit sentir les animaux sauvages. (Il caresse le chien).
Calogrenant : Y a trop de bestioles dans cette forêt, je l’ai toujours dit.
Arthur : Non, attendez! Il est censé renifler les ennemis bons dieu ! Et là on va tomber sur leur camp comme des fleurs et on va se faire fumer !
Léodagan : Posez-le par terre au moins le clebs ! Sinon il s’habituera jamais !
Lancelot : Mais il va pas marcher pendant trente lieux !
Calogrenant : Regardez les petites pattes qu’il a. Il se crève deux fois plus que nous, figurez vous!
Arthur : Posez-moi cette saloperie par terre, c’est un ordre ! (Lancelot pose le chien au sol).
Lancelot :...Vas-y Attila. (L’animal part en courant dans le mauvais sens).
Léodagan : Bah, bah où il va ?
Calogrenant : Oh regardez, il rentre à Kaamelott. (Dit-il attendri).
Lancelot : Ils sont futés ces petits chiens.
Arthur :...Ça a jamais été mon truc, les bestioles moi.
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Générique
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Dans une des pièces du château. Arthur et le Père Blaise sont assis en face de Galessin.
Galessin : Donc, si je comprends bien, vous êtes pas satisfait ?
Arthur : Pas des masses, non.
Galessin : C’est sûr, c’est une technique bien particulière. Et puis c’est pas dans votre culture les chiens de guerre. C’est comme là, j’ai apporté un friand. (Il en pose un sur la table). Et bah la saucisse, quand on a pas l’habitude, elle arrache un peu.
Rédigé par Lee333 pour Kaamelott Hypnoseries