PROLOGUE - EXT. ARBRE MILLENAIRE – JOUR
Arthur est allongé sur un banc.
Arthur (chantant): « Pourquoi fuis-tu mignarde, si je suis près de toi »
Léodagan arrive, semblant chercher quelque chose.
Arthur (chantant): « Quand tes yeux je regarde, je m’y perds dedans moi »
Léodagan farfouille le sol avec un bâton. Arthur se redresse.
Arthur : Vous m’avez entendu chanter ?
Léodagan : Non.
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GENERIQUE
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ACTE I - INT. AUTOUR D’UNE TABLE DANS LE CHÂTEAU
Bohort et Arthur sont assis à une table.
Arthur: Est-ce que c’est bien l’heure de taper la chansonnette, là ?
Bohort : Il n’y a pas d’heure pour chanter, c’est une excellente idée, Père Blaise !
Père Blaise: Ne vous inquiétez pas, ça ne sera pas long. Bohort, une basse s’il vous plaît.
Bohort fait une basse en chantant.
Père Blaise: Oui, parfait. Donc, Sire vous allez chanter la même note que Bohort.
Bohort reprend et Arthur chante à son tour.
Père Blaise: Très bien. C’est ce que l’on appelle un …
Bohort : Unisson.
Père Blaise: Bravo. Maintenant Sire, vous allez passer de l’unisson à la quarte inférieure.
Bohort reprend et Arthur chante à son tour.
Père Blaise: Très bien. Maintenant même chose avec la quinte.
Bohort reprend et Arthur chante à son tour.
Père Blaise (en tapant sur la table): Voilà, c’est tout ce qu’y a ! Unisson, quarte, quinte et c'est mar ! Tous les autres intervalles c'est de la merde ! Le prochain que je chope en train de siffler un intervalle païen, je fais un rapport au Pape !!!!
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ACTE II - INT. AUTOUR D’UNE TABLE DANS LE CHÂTEAU
Père Blaise: Et tous les gratte-caisses, là sur le marché aux bêtes avec leur crin-crin pourri, et je te mets de la tierce, de la sixte, mais oh là, ils s’prennent pour qui ? Moi ça me bousille les esgourdes les sixtes, j’suis déjà à moitié sourd !
Arthur : Et si vous arrêtiez de gueuler un peu ?
Bohort : Mais enfin, père Blaise, je ne comprends pas ... Qu'est-ce que vous avez contre les tierces ?
Père Blaise: Ça me fait GERBER !
Bohort : Sire, faites une tierce.
Père Blaise: Ah non non vous faites une tierce, je me tire !
Arthur : Majeure ou mineure ?
Père Blaise: Mais qu’est-ce que c’est ces conneries là ? Majeure, mineure, mais c’est pour les dégénérés ! Y’a un seul truc de valable, c'est juste, juste juste et juste !
Bohort : Mineure.
Bohort fait une note et Arthur chante à son tour.
Père Blaise: Oh mais arrêtez, je vais me mettre à dégobiller sur la Table Ronde ! Bohort, vous faites une pédale sur Dies Irae.
Bohort obtempère.
Père Blaise: Voilà, c’est bien, et là vous Sire…
Arthur : Non non, et là vous Sire, il se casse parce qu’il en a ras-le-bol !
Père Blaise: Vous Sire, vous reprenez à la quinte juste !
Arthur reprend à la quinte.
Père Blaise: Voilà, là c’est propre, c’est harmonieux.
Bohort : Oui mais avec quelques petites fioritures, on passerait rapidement sur une petite sixte et c’est joli !
Père Blaise: Et c’est de la merde !
Bohort : Sire une petite variation.
Ils chantent « Dies Irae » en sixte.
Père Blaise: Oh mais vous êtes des malades !
Il se bouche les oreilles.
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ACTE III - INT. AUTOUR D’UNE TABLE DANS LE CHÂTEAU
Père Blaise: Je vous préviens que si on ne met pas le holà tout de suite, dans dix ans, tout le répertoire musical est pollué !
Bohort : Il faut plutôt voir ça comme une évolution.
Père Blaise: Il faut interdire les intervalles non justes, c’est tout !
Bohort : Sire qu’est-ce que vous en pensez ?
Arthur : Ben, bon, déjà moi j’en ai pas grand-chose à carrer… Sinon moi toujours des quintes des quartes des octaves cela a toujours un petit peu tendance à me gonfler, d’autant plus que je supporte très bien les tierces et les renversements de tierces. Et j’allais même dire, un petit intervalle diminué de temps en temps …
Père Blaise: Diminué, mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ?
Arthur : Bohort, une pédale… enfin j'veux dire…
Bohort : Y’a pas de mal !
Ils illustrent en chantant. Père Blaise se dresse, blême.
Père Blaise: Diabolus !
Il tombe en arrière.
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GENERIQUE
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ÉPILOGUE - INT. CHÂTEAU
Arthur , Bohort et Dame Séli (chantant) : « Et me marier, sur un oranger, …"
Père Blaise a les oreilles bouchées avec des plumes.
Arthur , Bohort et Dame Séli (chantant) : « sur un oranger, à la volette, sur un oranger, à la volette, sur un oranger »
Bohort : Alors ?
Père Blaise (hurlant): A ben comme ça ça passe !
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NOIR
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Arthur (Voix Off): Par contre, elle est chiante cette chanson parce qu’elle reste.
FIN
Rédigé par Patitoun pour Kaamelott Hypnoseries
