Le père Blaise note les décisions prises autour de la Table Ronde.
Arthur : Alors, en ce qui concerne la bâtisse abandonnée, que Léodagan a découverte à 100 lieux du mur d'Hadrien...
Léodagan opine de la tête.
Arthur : Je compte en confier l'exploration à mon neveu Gauvain et à son ami Yvain.
Gauvain : Une bâtisse abandonnée, mon oncle ?
Arthur : Tout à fait ! Je pense que ça donne un petit peu à ces jeunes gens l'occasion de nous montrer de quoi ils sont capables.
Léodagan (d'accord) : En plus, je persiste à dire que pour les châteaux hantés il sont pas encore au niveau.
Gauvain : Un châ, un châ, un château hanté !
Gauvain s'évanouit dans son fauteuil. Le Père Blaise lève les yeux au ciel.
Arthur : Bon, voilà, oui, vous vous souvenez qu'on avait dit qu'on le disait pas que c'était hanté ?
Léodagan : Ah oui, oui, maintenant que vous me le dites ...
***
GENERIQUE
***
Arthur et Yvain marchent dans une allée du jardin.
Arthur : Non mais on n'est pas sûrs que ce soit hanté : on y est jamais allé !
Yvain : Mon père n'arrête pas de parler de ça !
Arthur : Oui, parce que c'est possible. C'est vrai que les endroits comme ça c'est souvent ; d'ailleurs, c'est plus que probable.
Yvain : C'est comme une probabilité ?
Arthur : Oui, comment ?
Yvain : Moi, ce qui me fait peur c'est les marillons.
Arthur : Ah oui, les marillons ça fait peur, mais il faut passer au-dessus de sa peur, c'est à ça que ça sert aussi hein ? sinon, on vous envoie Lancelot, c'est réglé, il a pas peur lui !
Yvain : Vous pouvez pas envoyer Lancelot ?
Arthur : Mais, enfin, je comprends pas ! Vous êtes sans arrêt en train de râler comme quoi on vous fait pas confiance !
Yvain : Ouais, mais plus maintenant, pffft, avec Gauvain on a décidé de laisser tomber les aventures et de devenir brigadiers.
Arthur : De devenir... ???
Yvain : C'est pas comme ça que ça s'appelle ?,
Arthur : C'est pas comme ça que quoi s'appelle ?
Yvain : Ben ceux qui s'occupent des exploitations fourragères.
Arthur essaie de comprendre.
Arthur : Ceux qui s'occupent... fffuuu, la vache...je comprends rien, excusez-moi, je comprends rien du tout !
Yvain : Ceux qui ont des fermes...
Arthur : ouais...
Yvain : avec des granges...
Arthur : ouais...
Yvain : pour éviter que ça gèle
Arthur : ouais...
Yvain : ils prennent pas des brigadiers avec des pelles, au cas où ?
Après un tout petit instant de réflexion, Arthur s'éloigne.
Arthur : Vous partez demain à l'aube ! Bonne chance ...
***
Yvain et Gauvain se trouvent devant la porte de la bâtisse abandonnée, hésitants.
Gauvain : Nous y voila.
Yvain : Et si on rentrait au château, on leur dira qu'on a pas trouvé le chemin.
Gauvain : Mais nous passerons à coup sûr pour des pleutres !
Yvain : La couleur : pleutre ? Non, vraiment, cet endroit est des plus angoissants
Gauvain : Et cette porte n'est pas pour me ragaillardir.
Yvain : Allez, on rentre à Kaamelott, ils diront qu'on est des petits cons, voila, eh ben, ça fera comme d'habitude !
Gauvain : Justement, Messire Yvain, occasion nous est donnée de changer les habitudes, il est trop tard pour rebrousser chemin.
Yvain : Si on part maintenant, on peut y être une heure avant la nuit, hein ?
Gauvain : Seulement, avons-nous pensé à quelque outil pour crocheter cette vilaine serrure ?
Yvain : Elle m'a pas l'air bien de mise.
Gauvain : C'est-à-dire ?
Yvain : Ben, j'aime bien les trucs qui font pas de mise comme ça hyper classe,
Gauvain : Si nous n'avons pas de quoi l'ouvrir, nous sommes contraints de rentrer chez nous !
Yvain : Du coup, c'est pas de notre faute, c'est parce qu'on a pas les outils !
Ils sont tous les deux contents et font une danse de la victoire. Gauvain attrape la grille de la porte.
Gauvain : Oh, toi, porte salvatrice, ton verrou gauguenard nous a sauvés !
A ce moment-là, la porte cède et s'ouvre sous le poids de Gauvain. Ils entrent, prudents. Gauvain est devant.
Yvain : Eh ! c'est vous qui pétez ?
Gauvain : Je suis désolé, mais la peur me provoque d'horribles contractions.
Yvain : Vous pouvez arrêter ?
Gauvain : On peut pas continuer à progresser de la sorte !
Yvain : On y voit pas plus loin qu'à l'aveuglette.
Gauvain : Et puis c'est ridicule, on sait même pas ce qu'on cherche.
Yvain : Votre oncle dit qu'il n'y a jamais de lieu hanté sans trésor.
Gauvain : y a pas non plus de lieu hanté sans mortvivre !
Yvain : Ca vous dérange si on parle pas de ça maintenant ?
Gauvain : Vous avez raison, il faut nous ressaisir, allez ! du courage !
Yvain : Ouais, on reste ici jusqu'à ce qu'on trouve le trésor.
Gauvain : ouais !
Une voix caverneuse se fait entendre.
La voix : Entrez, les jeunes, ma dernière demeure sera votre dernière demeure.
Ils se précipitent à l'extérieur et referment la grille de la porte.
Yvain : Oh mon dieu, nous sommes passés à deux doigts du trépas !
Gauvain : Comment allons-nous expliquer cela à mon oncle ?
Yvain : On va encore dire qu'on est de couleur pleutre.
Gauvain : Oserons-nous supporter une nouvelle humiliation ?
Yvain : Il faut qu'on y retourne. On prend notre courage à deux mains. Et si la voix nous parle, on lui dit qu'on comprend pas parce qu'il a un accent. Du coup, il recommence en essayant d'articuler et on a le temps de fuir.
Ils s'encouragent mutuellement et retournent vers la bâtisse mais la porte ne s'ouvre plus.
Gauvain : La grille s'est verrouillée !
Yvain : Quoi ?
Gauvain : Nous ne pouvons plus rentrer !
Yvain : On est obligés de rentrer à Kaamelott pour chercher des outils de crochetage.
Gauvain : Vous savez crocheter les portes ?
Yvain : Mais non ! C'est super !
Ils refont une danse de la victoire .
Yvain : Hé ! on reviendra encore et on dira que c'est pas les bons outils !
Gauvain : Hi hi hi hi!
***
Rédigé par Mamynicky pour Kaamelott Hypnoseries