PROLOGUE - INT. AUTOUR D’UNE TABLE DANS LE CHATEAU.
Arthur, Calogrenant et Léodagan sont assis autour de la table, une maquette de mangonneau est devant Léodagan.
LÉODAGAN (maniant la maquette) : Là, ça change pas de d’habitude, on trouve toujours le contrepoids. Ici, comme d’habitude, un système pour passer de la cuillère à la gaine en cuir, et puis là, comme d’habitude aussi, le levier de déclenchement. Mais c’est pour vous dire que l’engin est révolutionnaire dans ses caractéristiques mais résolument classique dans sa conception.
ARTHUR : D’accord, oui, et combien est-ce qu’il va encore falloir casquer pour votre plaisanterie ?
LÉODAGAN: Là pareil, on reste dans du classique : la peau du fion.
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GENERIQUE
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ACTE I - INT. AUTOUR D’UNE TABLE DANS LE CHATEAU.
Arthur, Calogrenant et Léodagan sont assis autour de la table, la maquette est posée derrière Léodagan, sur une étagère.
LÉODAGAN: Bon ben voilà, c’est tout… je pourrai en parler jusqu’à demain mais je vois pas l’intérêt. Je crois qu’on a tous conscience qu’il est important de s’équiper, de s’équiper vite et de s’équiper en masse. Parce-que c’est aussi en possédant des machines comme celle-ci que l’on pourra se distinguer des pays voisins et conserver notre réputation de précurseur en matière de défense.
CALOGRENANT : De défense, heu…
ARTHUR: Ouais c’est ce que j’allais dire : la défense … c’est quand même une arme de siège.
LÉODAGAN: C’est une arme de siège si vous faites des sièges avec. Mais rien n’empêche de la sortir le jour où on subit un siège nous pour user les premières lignes d’en face.
CALOGRENANT: M’enfin là je m’excuse mais c’est bidon.
LÉODAGAN: Comment ça c’est bidon ?
CALOGRENANT: Quand on subit un siège vu le bazar que c’est, on va pas prendre le temps de sortir un machin de cette taille!
LÉODAGAN: Ben je vois pas pourquoi !
ARTHUR: Non mais je suis assez d’accord. Enfin écoutez, un siège, on sait tous comment ça se passe. Entre les mecs qui montent au créneau à repousser d’un côté et les flèches qu’on se prend dans la mouille de l’autre, on a autre chose à penser qu’à manipuler un machin comme ça ! Puis faut être combien pour un truc pareil ?
LÉODAGAN: Ben un chef balistère et douze servants.
CALOGRENANT: Douze servants ?
ARTHUR: Douze ! Mais vous vous rendez compte ?
LÉODAGAN: Ah ben c’est pas un lance-pierre c’est sûr ! Vu la puissance du truc, faut un peu de coordination. Ça se fait pas comme ça !
ARTHUR: Et combien vous vouliez en faire fabriquer, rappelez-moi ?
LÉODAGAN: Moi je suggérais huit, pour commencer.
ARTHUR: Pour commencer ! Mais vous êtes marteau ! ça fait quatre-vingt-seize bonhommes immobilisés rien que pour ça ! Et je vous parle pas des huit balistères.
LÉODAGAN: Immobilisés, en même temps les balistères c’est leur boulot, ils sont collés aux machines.
CALOGRENANT: Mais quand c’est des scorpions ou autre, ils peuvent commander plusieurs unités à la fois. Mais là avec un fourbi pareil, ils sont que sur une seule machine, et pour quel rendement, je vous le demande !
ARTHUR: Ah tiens, voilà. Parce-qu’on n’en a pas encore parlé du rendement. J’imagine que ça doit pas être jojo.
LÉODAGAN: Y’a pas de quoi avoir honte.
ARTHUR: Ouais mais encore ?
LÉODAGAN: Environ un coup toutes les deux heures.
CALOGRENANT: Un coup toutes les deux heures !
LÉODAGAN: Ah ben ça c’est sûr oui, ça se recharge pas comme une arbalète!
ARTHUR: ah non effectivement ! Et vous comptez immobilier plus de cent mecs pour balancer péniblement quatre cailloux à l’heure ?
LÉODAGAN: Quatre cailloux ? Mais ça expédie des blocs de pierre de 200 livres à 300 coudées de distance ! Qu’est-ce que vous venez me parler de cailloux !
CALOGRENANT: Ouais avec deux heures de temps de chargement, il ne faut pas louper son coup hein !
LÉODAGAN: Ah ben ça, la difficulté sur ces bécanes, c’est la visée, voilà. Faut pas compter moins de trois quatre coups d’essai avant de trouver le bon réglage.
ARTHUR: 8 heures. 8 plombes pour viser juste et après on commence à rigoler.
CALOGRENANT: Et en 8 heures, les lignes ennemies ont avancé de 3 lieues et nous on tire dans les champs.
LÉODAGAN: Oh non mais vous êtes vraiment de mauvaise foi, comme si c’était nouveau qu’il fallait faire des tirs d’essai avec les balistes.
CALOGRENANT: 8 heures de visée, la cible bouge, nous prenez pas pour des cons non plus.
ARTHUR: c’est bien ce qu’on disait, c’est une arme pour assiéger les autres dans une forteresse qui bouge pas, pas pour se faire assiéger, nous.
LÉODAGAN: De toute façon c’est une arme indispensable, je reviens pas là-dessus. Et en plus, c’est beau.
ARTHUR: Beau ?!!
LÉODAGAN: Ah ben zut, c’est le bel engin quand même ! Venez pas la ramener.
Arthur soupire.
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ACTE II - INT. AUTOUR D’UNE TABLE DANS LE CHATEAU.
ARTHUR: De toute façon, 8 c’est trop. Une ou deux, je veux bien pour commencer.
LÉODAGAN: Non mais moi j’en ai déjà commandé 25. Ça c’est fait, on revient pas là-dessus. Bon, pour la suite, je pensais qu’on arriverait à 50 d’ici la fin de l’hiver. Mais bon on peut… on peut réduire.
CALOGRENANT: Y’en a 25 en route là ?
ARTHUR (s’énervant) : Mais mais mais, vous êtes dingo !
CALOGRENANT: Mais en plus on assiège personne nous !
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NOIR
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LÉODAGAN (VOIX OFF): Et ben c’est une bonne occasion de s’y mettre !
FIN
Rédigé par Patitoun pour Kaamelott Hypnoseries