Arthur: Pis de toute façon, lui, si on l’écoute, on n’a jamais un rond.
Calogrenant: Ya que lui qui ait le nez dans les comptes.
Léodagan: On a quand même autre chose à foutre que d’aller s’occuper des registres pour vérifier.
Calogrenant: C’est lui que ça concerne, on est obligé de s’en tenir à ce qu’il dit.
Arthur: Et pourquoi c’est lui que ça concerne? Non mais alors quel rapport entre le fait d’être prêtre et tenir les comptes?
Léodagan: Non bon c’est vrai que c’est plutôt nouveau ça! Parce qu’avant les druides ils s’en foutaient du pognon, ils savaient même pas ce que c’était alors..
Calogrenant: Non mais là les chrétiens c’est pas pareil, ils aiment bien le fric. Il parait même qu’ils sont forts pour ca.
Arthur: Non mais alors moi je vais aller voir si il est fort! Parce que moi aussi je sais compter (Léodagan et Calogrenant acquiescent) et puis… moi aussi je suis chrétien… (Léodagan et Calogrenant acquiescent encore) même si ça fait pas longtemps!
* **
Générique
***
Arthur, Léodagan et Père Blaise sont dans la salle des coffres.
Arthur: Bon alors!
Père Blaise: Alors quoi?
Arthur: Alors où est ce que vous voyez qu’y a pas de fric?
Père Blaise: Je le vois dans mes registres.
Arthur (en criant): Non mais je m’en fous de vos registres! Ca ne m’intéresse pas!
Léodagan: Vous énervez pas non plus.
Arthur: Je m’énerve si, parfaitement je m’énerve! Parce qu’on est peut être pas les plus fortiches d’accord, mais enfin des batailles on en gagne hein! Des missions… on en réussit deux, trois, du pognon d’un biais ou de l’autre, on en rentre!
Père Blaise: Oui, mais n’empêche que dans mes registres…
Arthur: Mais collez-vous les où je pense vos registres! Là! Regardez plutôt devant vous et venez après me dire en face qu’on est raide!
Père Blaise: On est raide.
Arthur est en colère et fait un tour sur lui même de dépit.
Léodagan: C’est pas la peine de se mettre dans des états pareils. De toute façon on va pas recompter à la main.
Père Blaise: Ya pas à recompter tout est dans les registres.
Arthur: Et si vous vous plantez, du tout au tout? Ca vous semble envisageable ça ou pas?
Père Blaise: Oh, une erreur est toujours possible, c’est sûr dans l’absolu, faudrait vérifier.
Léodagan: Vérifier… à la main? (Père Blaise confirme) Ah bah les croquants, ça sera sans moi!
Arthur: Mais bon Dieu de bon soir! Mais avant de vérifier, regardez déjà ce que vous avez sous le pif! Moi je suis désolé, je suis déjà descendu dans des salles de coffre, hein, même à Rome! Eh ben là, y’a pas de quoi rougir!
Père Blaise: Oui mais, vous pouvez pas estimer la fortune du royaume d’un simple coup d’oeil.
Arthur: Eh ben j’vous le fais pas dire! D’autant qu’ici on peut pas compter ni le pognon des alliés, ni le pognon des duchés fédérés! A ce compte là, du pognon on en a en Orcanie, à Vannes, en Aquitaine, en Irlande, en Carmélide…
Léodagan: Eh ohh attention hein!
Arthur: Quoi attention?
Léodagan: Non mais euh… quand même!
Arthur: Quoi quand même? Non mais, vous l’avez pas encore intégré ça que votre pognon c’est avant tout celui du royaume?
Léodagan: Eh ben j’ai du mal! Voilà! Alors vous pourriez respecter ça et pas me le sortir tout cru en plein milieu d’une conversation euh, où on parlait d’autre chose hein.
Père Blaise: On parlait de pognon hein.
Léodagan (en criant): Oui ben pas du mien!
Arthur: Bref! Au premier coup d’oeil, il me semble à moi, ça vaut ce que ça vaut, qu’il y a beaucoup moins de soucis à se faire que ce que vous suggérez. (Il montre des bijoux) regardez moi ça si c’est beau? sans blague, et ça là? Je sais même pas ce que c’est (il tape sur l’objet) un machin, truc, bidule, un arrosoir en or massif. J’en connais, ils auraient fondé une baronne rien que là dessus.
Père Blaise: Oui mais sauf que ça c’est pas possible, c’est à moi!
Arthur: Quoi?
Père Blaise: Oui c’est à moi, j’l’ai hérité d’un oncle, euh j’l’ai mis là un jour où je faisais visiter la cabane, j’ai trouvé que la pièce était un peu vide, ça faisait clodo. Alors euh… j’ai mis des trucs à moi. Et puis en plus je crois que c’est même pas de l’or, c’est j’sais pas..
Léodagan: Et vous l’avez pas repris?
Père Blaise: Ben non il est bien là. Et puis en plus c’est gardé.
Arthur: Oh bah bref, ça ou autre chose! Les coffres là, c’est bien des ronds qu’il y a dedans? Je suis pas fou!
Père Blaise: Oui mais les pièces ça fait du volume, mais mis bout à bout, je suis désolé mais ça fait pas tellement.
Arthur: Vous vous foutez de moi?
Père Blaise: En plus, là je les ai bennées en vrac pour faire de la masse mais si vous faites des petites piles comme ça (il montre avec ses doigts) eh ben ça sera plus du tout la même impression croyez moi.
Léodagan: Bon écoutez, on va pas passer l’hiver là dedans! Puisqu’il faut compter pour savoir, eh ben comptons! Ou plutôt faisons compter par des larbins, ça les occupera.
Arthur: Parce qu’ils savent compter les larbins maintenant? Première nouvelle!
Léodagan: Bonnnnnn ben laissons tomber, quand on verra le fond des caisses, il sera toujours temps de se faire du souci!
Père Blaise: Sauf que d’après le registre, j’peux rien sortir pour la reconstruction de vos tourelles hein!
Léodagan: Quoi?? C’est une blague?
Arthur: De toute façon j’ai pas confiance dans vos registres moi!
Père Blaise: Bon eh ben faut compter!
Léodagan: Bon, ben je compte moi.
Père Blaise ouvre son registre et Arthur prend le marteau pour taper dans le gong.
Léodagan: Non mais ça, c’est à moi.
Père Blaise: Vous êtes sûr?
***
Générique
***
Léodagan (des bijoux plein les mains): Bon aller, d’après vous il y a combien?
Père Blaise: Je sais pas il faut que je regarde dans mes registres.
Arthur essaye tout ce qu’il trouve dans la salle des coffres: couronne, boucle d’oreille et collier qu’il enlève pour prendre celui que lui tend le garde.
Léodagan: Non mais environ!
Père Blaise: Honnêtement j’pourrais pas vous dire.
Arthur a maintenant un grand collier et essaye de trouver la lumière.
Léodagan: Non mais à une vache près! C’est pour se faire une idée.
Père Blaise: Je vais vous dire des bêtises! Il faut que je regarde!!
Arthur rend le deuxième collier au garde.
Léodagan: Dites nous en gros!
Père Blaise: En gros, j’dirais….
Arthur se retourne, il a mis deux pièces sur ses yeux.
Père Blaise: … j’en sais rien! Il faut que je regarde.
Rédigé par Gilmory pour Kaamelott Hypnoseries