Taverne. Perceval et Karadoc sont attablés à leur place habituelle et le tavernier tente de les convaincre de participer à un énième combat de chien.
Tavernier : Allez quoi... Un beau geste !
Karadoc : Non on vous a dit. Non et non !
Tavernier: Mais c'est du tout cuit ! Risque zéro.
Perceval: Ça existe pas le risque zéro. C'est même vous qui nous l'avez dit.
Tavernier: Hé bah là si. C'est une occasion en or. Je vous propose de vous rendre riches en un seul combat, et vous me le jetez au pif ?
Karadoc: Pour la dernière fois, on aime pas ça les combats de chien !
Perceval: Ça nous fait dégobiller toute cette violence.
Tavernier: Mais, mais moi aussi ça me fait dégobiller! Mais là le combat il aura pas le temps d'être violent. J'ai déniché le destructeur absolu, on ouvre les cages, on ferme les yeux, on compte jusqu'à trois ! C'est fini. Le clébard d'en face il est niaqué, ingurgité, digéré. (Perceval est écœuré)
Karadoc: Non non non noooooon !
Perceval: Non c'est non.
Tavernier: Écoutez, dire non à un coup pareil, c'est refuser de faire appel à son intelligence. (silence)
GENERIQUE
Tavernier : Seigneur Perceval, laissez-moi au moins vous parler de mon champion.
Karadoc: Ça nous intéresse pas bon sang !
Perceval: Foutez-nous la paix.
Tavernier: Je je vais vous dire, c'est injuste ! Injustes que vous êtes. Par le passé je vous ai quand même fait gagner un joli paquet de blé.
Karadoc: On a perdu largement autant, voire même le double ! Il faudrait pas l'oublier, ça. (le tavernier a l'air mécontent)
Perceval: Et puis même. C'est pas le blé le problème. On aime pas les combats on aime pas les chiens, c'est un sport de bourrin. C'est tout.
Karadoc: Vous pouvez pas nous laisser bouffer ?
Tavernier: Si, si vous le faites pas pour moi faites le pour le chien.
Karadoc: Mais bon dieu on vous dit qu'on aime pas ça les chiens !
Perceval: Et puis on le connaît pas votre chien.
Tavernier: Ah! Ah bah alors là c'est pas compliqué.
***
Le tavernier tient un furet entre ses mains et est attablé en face des deux compères.
Tavernier: Attention. Vous avez devant vous la bête noire des chenilles. L’Armageddon de la race canine.
Karadoc: C'est quoi comme chien ça ?
Perceval: Il est bizarre non ?
Tavernier: Il s'appelle Tchinkiz. Je dis pas son nom trop fort parce que tous les clébards des environs vont se mettre à chier dans leur slip.
Karadoc: Attendez attendez, je suis peut-être pas un spécialiste des bestioles mais, ça ressemble pas à un furet ?
Perceval: Y a un cousinage non ?
Tavernier: Et c'est là où c'est fort. Parce que ce soir les gars ils vont dire comme vous, ils vont dire tiens ! Le clébard d'en face il a une gueule de furet. Hé bah non messieurs ! C'est un furet. Et du furet catégorie premium, j'aime mieux avertir.
Karadoc: Un furet contre un chien mais vous êtes complètement marteau ! (joint le geste à la parole)
Perceval: Et c'est là-dessus que vous allez nous faire casquer ?
Tavernier (impérieux): Regardez-le. Regardez-le bien dans les yeux le machin là. Et venez me dire après que vous comprenez pas. (les chevaliers le dévisagent) Tchinkiz, c'est un furet. Un furet tout ce qu'il y a de plus furet, gentil, docile, affectueux, la bébête à mémé, quoi. Jusqu'à ce qu'il tombe sur un chien alors là, en une fraction de seconde, y a plus de furet. Y a le messager de la mort. Alors je vais arrêter de parler, je vais laisser Tchinkiz rentrer en contact avec les forces du mal, et je vais en profiter pour ramasser vos mises. Si vous le faites pas pour vous, faites le pour le chien d'en face. Qu'il souffre pas pour rien. (Perceval et Karadoc se dévisagent)
GENERIQUE
Deux groupes se font face, et les deux adversaires tiennent chacun un animal dans les mains.
Homme : Prosternez vous devant Attila le chinchilla. Et dites au revoir à votre toutou.
Tavernier: Le chinchilla c'est son amusement préféré à Tchinkiz. Il torture pendant une heure et demi, avant de porter le coup fatal.
Homme: La spécialité d'Attila, c'est qu'il avale les furets sans même les mâcher.
Tavernier: J'ose pas le lâcher. J'ai peur qu'après le chinchilla il s'en prenne à vous. Les marchands véreux c'est son dada.
Homme: Le mien j'ai que deux mots à lui dire. Et il vous grignote en intégralité il restera plus que vos fringues.
Tavernier: … Trois.
Homme: Deux.
Tavernier: Un ! (les deux bêtes se jettent l'une sur l'autre, on entend des cris)
Rédigé par ellielove pour Kaamelott Hypnoweb