Près de la chapelle. Kadoc et son frère Karadoc s’enfuient en courant. Le Père Blaise les pourchasse mais il s’arrête lorsqu’il constate qu’ils sont trop loin. Il ramasse alors des cailloux et les lance sur les deux frères.
Père Blaise : On pisse pas contre les murs de la chapelle ! C’est clair ?
Il s’éloigne mais un énorme caillou le frôle. Il s’empare alors d’une épée.
Père Blaise : Nom de Dieu, nom de Dieu! (il poursuit en courant les deux frères)
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Générique
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Dans une forêt. Léodagan, Calogrenant et un groupe d’hommes dont les visages sont marqués par des peintures de guerre, discutent avec Arthur et Lancelot qui portent le même accoutrement.
Léodagan : Moi je vous préviens, hein, j’en ai plus que marre ! Voilà deux jours qu’on campe dans la forêt pour prendre ces connards par surprise. Résultat, on se fait repérer. Alors on aurait mieux fait de venir là avec soixante mecs, ça aurait pris vingt minutes et à cette heure ci on serait on train de roupiller dans nos plumes.
Lancelot : Ça c’est sûr, dès qu’une essaye une stratégie un tout petit peu moins primaire que d’habitude, ça déstabilise.
Calogrenant : C’est pas que ça déstabilise, on s’est fait repérer.
Arthur : Ouais, on peut encore essayer une approche par le sud est. C’est le seul truc qu’on ait pas tenté.
Calogrenant : Mais s’ils savent qu’on est là, on peut bien tenter tous les côtés qu’on veut, ils nous attendent.
Lancelot : Non, non. C’est surtout qu’on a plus le temps.
Arthur : Comment ça, on a plus le temps ?
Lancelot : Ah oui. Père Blaise nous a bien dit, dimanche matin, première messe officielle, dans notre chapelle.
Arthur : Ah merde. J’avais oublié ça.
Lancelot : Il faut partir maintenant.
Léodagan : Quoi ? Oh bah, j’aime autant vous dire que si on rentre maintenant, y a pas de messe qui tienne. Moi je vais me coucher.
Arthur : Bon Calogrenant, vous restez. Vous êtes pas chrétien vous.
Lancelot : Vous tentez le sud est.
Arthur, Lancelot et leurs hommes s’éloignent. Léodagan et ses hommes s’éloignent également, laissant Calogrenant seul.
Calogrenant : Mais comment on fait pour devenir chrétien ?
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Arthur et Lancelot, suivis du Père Blaise, sortent de la chapelle, tout comme d’autres chrétiens.
Père Blaise : Alors en tout franchise. Qu’est-ce que vous en avez pensé ?
Arthur : Ah non, non mais c’était pas mal. C’était, c’était pas mal.
Lancelot : Je pense qu’il faut qu’on prenne le temps de s’y habituer un peu...
Père Blaise : La première messe chrétienne de Kaamelott. Quand même, c’est émouvant, hein ?
Arthur : Ah bah oui, ça c’est, bien sûr. Ça c’est...
Lancelot : Je croyais qu’y aurait plus de monde moi.
Arthur : Oui. Oui, c’est vrai qu’on était pas des masses.
Père Blaise : Ouais, il faut le temps que le truc prenne et bon, tout le monde parle pas le latin...
Lancelot : Oui. Oui d’ailleurs je me suis demandé si c’était pas une difficulté ça au bout d’un moment.
Arthur : Oui, non, si. Parce que, bon nous on parle le latin. Alors bon, c’est pas qu’on s’est fait chier mais euh, c’est vrai qu’il faut s’accrocher déjà.
Lancelot : Eh, moi j’ai regardé un peu les gens qui étaient autour de moi...
Père Blaise : Oui et alors ?
Lancelot : Ah bah, y en a quand même un ou deux qui ont tenu jusqu’à la fin sans dormir.
Père Blaise : Quoi ? Y en a qui ont dormi ?
Arthur : Ah bah carrément. Attendez, Père Blaise ils comprennent pas ce que vous dites, faut se mettre à leur place aussi.
Père Blaise : C’est pas le problème de comprendre, il y a tout le côté rituel euh...
Lancelot : Ah non, non mais c'est sûr qu'y a de l’ambiance, c’est pas le problème.
Arthur : Mais vous êtes obligé de tout faire en latin ? Vous pouvez pas faire, euh, moitié moitié ?
Père Blaise : A la limite euh, ce qu’on peut faire, c’est, décréter la présence aux messes obligatoires, comme ça ils viennent tous et puis c’est mare et au moins une fois qu’ils sont tous là, qu’ils comprennent, qu’ils comprennent pas, euh, je m’en tape, hein.
***
En forêt. Arthur, Léodagan, Lancelot, Calogrenant et d’autres hommes dont les visages sont marqués par des peintures de guerre, discutent.
Léodagan : Qu’est-ce qu’on est nul, en furtif.
Lancelot : C’est peut être eux qui sont forts aussi.
Calogrenant : Mais comment ils font bon Dieu ?
Léodagan : Non avec un pif pareil ils feraient mieux de chercher des truffes au lieu de nous emmerder.
Arthur : Non mais à la limite, y a encore une solution. Qu’on retourne à la petite clairière, celle ou ils sont que trois et on les zigouille dans le feutré.
Léodagan : Dans le feutré ?
Arthur : Bah c’est-à-dire, on fait ça discret, vite et puis on gueule pas ya ! Quand c’est fini.
Calogrenant : Non mais là y a pas intérêt à merder là. Parce que si y en a qui couinent un peu fort.
Léodagan : Ah oui, ils tombent sur nous à soixante contre un.
Lancelot : Par contre Sire, qu’est-ce qu’on fait, avec les recommandations du Père Blaise ?
Arthur : Quelles recommandations ?
Lancelot : Bah euh, la messe tout. Il me semble bien avoir entendu dire quelque chose comme, tu ne tueras point.
Arthur : Ah bon ? Il m’semble pas avoir entendu ça comme recommandation moi.
Lancelot : J’suis pas expert en latin mais il m’semble.
Arthur : Non mais c’était pas pour nous qu'il disait ça... Tu ne tueras point, comment on fait nous derrière ? Non c’est comme ça. C’est, voilà, c’est un peu, tu ne tueras point, voilà. Bon allez on y va.
Tout le monde s’en va.
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Générique
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Le Père Blaise et Arthur rejoignent Lancelot qui se frotte le visage et qui est non loin de la chapelle, tandis que d’autres chrétiens en sortent.
Père Blaise : Alors. Ça c’est bien passé aujourd’hui ? Hum ?
Arthur : Bien. Bien, bien, bien, bien. On se demandait si, une fois par semaine c’était pas un peu trop ?
Père Blaise : Non.
Lancelot : Si. Si. Nous on c’était plutôt dit que si.
Père Blaise : Il me semble pas.
Arthur : Non parce que vous, vous êtes tout le temps dans le machin mais si c’est trop. On espace.
Père Blaise : Mais on espace comment ?
Arthur : On espace carrément.
Rédigé par Lee333 pour Kaamelott Hypnoseries
