Arthur et Guenièvre sont dans leur lit, l’un à côté de l’autre.
Guenièvre : Mais qu’est-ce qui ce passe, vous ne dormez pas ?
Arthur (murmure) : J’ai l’impression qu’il y a quelqu’un qui marche dans le couloir.
Guenièvre (elle chuchote également) : Quelqu’un qui marche ?
Arthur : Il faut que j’aille voir.
Guenièvre : Oh. Vous ne pouvez pas faire comme tout le monde, non ? Crier au secours, appeler la garde.
Arthur : Mais si ça trouve y a personne. C’est moi qui rêve. Je vais pas réveiller la garde pour rien. Je vais passer pour quoi ?
Le roi sort de son lit.
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Générique
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Arthur marche dans les couloirs du château, un chandelier à la main. Les bougies s’éteignent subitement. Il se retourne, un homme vêtu d’une longue cape noire avec une capuche pointe un poignard sur le roi. Les deux hommes sont en train de lutter.
Arthur : Gardes ! Gardes ! (Arthur réussit à tuer son ennemi) C’est bon ! Ça va ! Je m’suis démerdé finalement ! Par contre euh, demain on révisera tout ce qu’est manœuvres d’intervention nocturne ! Il m’semble que ça pourrait être optimisé cette histoire.
***
Léodagan et Bohort, qui tient quelques parchemins, sont assis en face d’Arthur et de Perceval autour de la Table Ronde.
Bohort : Oh Sire, c’est affreux. Le tueur a été envoyé par plusieurs chefs de clan en colère.
Perceval : C’est des enfoirés ces chefs de clan. Je l’ai toujours dit moi.
Léodagan : Non mais faut pas généraliser.
Arthur : En plus je vois vraiment pas ce qu'ils me reprochent ces cons-là. Ils payent pas de taxes, ils prennent pas part au combat et on leur envoie de la bouffe par dessus le marché.
Léodagan : En tout cas on a fait cramer leur tueur. S’ils veulent le récupérer, il est facile à transporter.
Arthur : C’est les chefs de quel clan d’abord ? Vous avez la liste ?
Bohort : Oui. (Il pose sa main sur un parchemin) Tous les clans qui sont contre vous ont mis leur sigle, sur cette page.
Perceval : Ils ont pas peur les mecs.
Léodagan : Ils ont mis leurs sigles, ces fumiers ? (Il inspecte le parchemin)
Arthur : Bon bah, faites voir. Je connais pas tous les sigles par cœur mais bon.
Léodagan : Non, non mais c’est bon.
Arthur : De quoi ?
Léodagan : C’est bon. Vous allez pas vous crever à déchiffrer tous les sigles.
Perceval : Faites voir. Peut-être que je vais en reconnaître un ou deux du Pays de Galles.
Léodagan : Mais vous mêlez-vous de vos fesses ! Quand on aura besoin de vos avis...
Arthur : Mais donnez la page, c'est pas vrai.
Léodagan : Mais non.
Arthur : Mais vous allez me la donner oui !
Léodagan : Mais pourquoi faire ? C’est que des sigles, alors...
Arthur : Donnez-moi ce papelard ! (Léodagan soupire et donne la page à Arthur)
Léodagan : Vous pouvez rien demander sans gueuler, non. (Arthur regarde le parchemin)
Arthur : Ah bah voilà, tiens. Ça c’est l’autre fumier, là. Je me souviens plus de son nom... ça c’est, machin, euh... comment. J’ai jamais pu le blairer lui, avec le bouclier rayé... et bah et celui-là. Avec les deux vipères rouges ?
Perceval : Ah celui-là c’est plus qu’un clan. C’est la Carmélide.
Bohort : La Carmélide ?
Léodagan : Eh bah quoi ?
Bohort : C’est, c’est plus vous le roi de Carmélide ?
Léodagan : Si... ah non ! Ah non mais moi j’étais pas là, hein, le jour où ils décidaient de l’attentat, euh... non, non, non. Moi j’étais euh... Ah bah c’est vrai, j’étais où moi ?
***
Léodagan se retrouve dans une cellule, dans les sous-sols du château. Arthur est devant les barreaux qui emprisonnent le roi de Carmélide.
Léodagan : C’est marrant, je sens que vous l’avez mal pris.
Arthur : Mal pris ? Non.
Léodagan : Hum, j’sais pas.
Arthur : Non, non, non mais c’est pas ça. C’est pour moi, voilà. Je préfère euh, j’suis plus tranquille.
Léodagan : Moi je trouve que, vous devriez mettre, l’orgueil dans la poche un peu.
Arthur : Alors je ne vois pas ce que l'orgueil vient foutre là-dedans.
Léodagan : Mais si, on a voulu attenter à vos jours, alors voilà euh, vous le prenez mal.
Arthur : Sans le prendre mal, c’est vrai que j'm'attendais pas à un complot de votre part.
Léodagan : Oh. Un complot, ça y est.
Arthur : Oui mais c’est quand même comme ça que ça s’appelle.
Léodagan : Mais forcément ! Sorti de son contexte euh, ça a l’air d’un truc, énorme.
Arthur : Vous avez pas cherché à me zigouiller ?
Léodagan : Bah déjà, non. Pas directement.
Arthur : Alors, indirectement. Vous avez pas cherché à me zigouiller ?
Léodagan : Non mais bon indirectement, si. Non, non mais c’est dans votre bouche... ça sonne pas pareil.
***
Générique
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Léodagan est seul dans sa cellule. Il crie.
Léodagan : Non mais j’ai certainement eu tort de m’embarquer avec tous ces péquenots ! Ça je le reconnais volontiers ! Moi j’ai voulu faire plaisir et voilà ! Ils ont abusé de ma naïveté ! Mais qu’est-ce que vous voulez ? Je sais pas dire non ! Vous savez ce que c’est mon problème ? Trop gentil.
FIN
Rédigé par Lee333 pour Kaamelott Hypnoseries