Dans la salle d’entraînement, le roi s’essuie les mains. Le maître d’armes le provoque, en brandissant une épée ainsi qu’un poignard.
Le maître d’armes : Allez ma petite danseuse ! Venez donc vous faire câliner.
Arthur : Oh non, s’il vous plaît. Vous allez pas commencer hein ?
Le maître d’armes : Allez allez Sire. Ça stimule l’entraînement. (Arthur prend une épée, tandis que le maître d’armes se met en position d’attaque) En garde ma biquette ! (Le roi soupire) Je vais vous découper le gras du cul, ça vous fera ça de moins à trimbaler. (Arthur sort Excalibur de son fourreau) Ah !
Arthur : Quoi ? Qu’est-ce qu'il y a ?
Le maître d’armes : Non, l’épée magique c’est de la triche mais ça a quand même une sacrée gueule.
Arthur : Pouf. (Les deux hommes se remettent en position d’attaque). Oh ! (Il change de position) Oh ! (Il rechange de position) Oh ! (Il change à nouveau de position).
***
Générique
***
Le roi et le maître d’armes s’entraînent à l’épée.
Arthur : Top !
Le maître d’armes : Vous faîtes une pause maintenant, on commence juste à être chaud.
Arthur : Bah justement. On commence à être chaud, je fais une pause.
Il pose Excalibur, qui ne flamboie plus.
Le maître d’armes : Bah, comment ça se fait qu’elle flambe plus ?
Arthur : Qu’est-ce qui flambe plus ?
Le maître d’armes : Bah Excalibur regardez, on dirait une épée normale.
Arthur : Bah oui, c’est parce que je la tiens plus. Comment je ferais sinon ? Je cramerais tout, je pourrais jamais la poser.
Le maître d’arme : Cette arme est décidément un allié extraordinaire.
Arthur (Il sourit) : Bien foutu, hein ?
Le maître d’armes : Sire.
Il se frotte les mains et regarde l’épée du roi. Les deux hommes se comprennent.
Arthur : Quoi ? Vous voulez la prendre ?
Le maître d’armes : Oh, c’est affreusement présomptueux.
Arthur : Non, non, allez-y prenez-la.
Le maître d’arme : Oh, Sire, c’est un honneur. (Il prend Excalibur avec soin et admire l’arme). Ah, ça flamboie pas.
Arthur : Mais qu’est-ce que vous avez foutu ? Vous me l’avez pété ?
Le maître d’arme : Mais pas du tout. Pas du tout.
Arthur : Mais... (Le maître d’armes redonne l’épée au roi, qui étincelle à nouveau) Oh bah elle est pas mal celle-là. Prenez-la. (Il la redonne au maître d’armes mais l’épée s’éteint à nouveau).
Le maître d’armes : Je serais pas pourquoi... mais je trouve ça un peu vexant.
***
Arthur s’entraîne avec Karadoc qui bouge dans tous les sens. Le roi reste sur place et se contente d’agiter Excalibur, tout en mangeant une pomme.
Karadoc : Esquive. (Il bouge partout puis il attaque le roi, qui riposte). Ah. Pouf. (Il s’arrête). Ça va sire ? Vous tenez le coup ?
Arthur : Bah, je m’accroche, ouais.
Karadoc : J’aime bien faire mes entraînements avec vous. Parce qu’on a chacun un style bien défini.
Arthur : Ah bon ?
Karadoc : Vous j’ai remarqué, vous êtes fort en attaque.
Arthur : Hum. Alors que vous finalement, à part l’attaque, y a que la défense qui pêche.
Karadoc : Bah ouais, parce que j’ai développé mes points forts.
Arthur : Hum, hum. (La Dame du Lac apparaît aux côtés du roi, qui sursaute). Ah !
Karadoc : Qu’est-ce que vous avez ?
Arthur : Pouf. Je mis ferais jamais.
Karadoc : De quoi ?
La Dame du Lac : Vous avez pensé à moi, j’arrive.
Arthur : Ouais, j’ai pensé à vous ce matin.
Karadoc : Vous avez pensé à moi ?
Arthur : Attendez. Je discute avec la Dame du Lac.
Karadoc : Quand ?
Arthur : Maintenant... mais vous vous souvenez ? Y a que moi qui peux la voir, tout ça...
Karadoc : Vous voulez que je sorte ?
Arthur : Pouf, bref. (Il se tourne vers la Dame du Lac). Il faut que je vous montre quelque chose, vous allez voir, c’est hyper bizarre. Tenez. (Il tend Excalibur à Karadoc).
Karadoc : Ah non. Moi tout ce qui est magique, euh...
Arthur : Tenez ! (L’épée ne s’illumine plus).
Karadoc : Bah.
Arthur : Vous voyez ? Quand c’est pas moi qui la tient, crack, rideau.
Karadoc : C’est même pas chaud.
La Dame du Lac : C’est le destin.
Arthur : Le destin ?
Karadoc : Quoi ?
La Dame du Lac : Excalibur flamboie lorsqu’elle reconnaît l’exceptionnelle destinée de son porteur.
Arthur : Ah mais c’est l’exceptionnelle destinée.
Karadoc : L’exceptionnelle destinée de qui ?
Arthur : La vôtre. (Il reprend l’épée, qui étincelle à nouveau).
***
Arthur s’entraîne avec Perceval, à l’épée, dans la salle d’armes. Le roi finit par gifler le chevalier avec Excalibur.
Perceval : Finalement, c’est assez équilibré les combats entre nous, sire.
Arthur : Équilibré ?
Perceval : Bah ouais ! Moi j’ai quand même l’avantage technique. Et vous, vous compensez avec votre épée magique.
Arthur : Ah ouais. Vous voulez que je prenne une épée normale pour voir ?
Perceval : Bah non. Bah ça serait plus équilibré.
Arthur : Bon, on va faire un truc. Vous, vous allez prendre deux épées et moi je prends rien du tout, d’accord ? C’est une expérience.
Perceval : Mais pourquoi faire ?
Arthur : C’est une expérience. Vous, vous avez deux épées, moi, j’ai rien du tout. J’essaye de passer par-dessus votre technique et vous mettre une tête comme ça, rien qu’avec des baignes, vous voyez ? Allez, tenez. En plus vous avez une épée magique. (Perceval prend l’épée, qui ne s’éteint pas).
Perceval : Merde. Qu’est-ce qui se passe ?... Sire, j’ai fait une connerie ? (Arthur regarde le chevalier d’une drôle de manière). Vous voulez pas la reprendre, là ? Ça me fout un peu les biquettes. (Arthur reprend son épée). Moi je suis jamais rassuré avec la magie. (Le roi observe son épée). Ça va ?
***
Générique
***
Arthur est assis dans son lit à côté de Guenièvre, l’air perplexe.
Guenièvre : ... Qu’est-ce qui y a, qui va pas encore ?
Arthur : Rien.
Guenièvre : Vous voulez pas me dire ?
Arthur : Est-ce que vous croyez, qu’on peut être, complètement con et avoir quand même une belle vie ?
Guenièvre : C’est pour moi que vous dites ça ?!
Arthur : Mais non. Pouf.
Guenièvre voix-off : Mouais. Méfiez-vous, des cons. Y en a qui vont beaucoup plus loin qu’on ne pense.
FIN
Rédigé par Lee333 pour Kaamelott Hypnoseries