Dans le jardin.
Léodagan explique au roi qu'une partie du village a été attaqué la nuit dernière.
Léodagan : Ils ont tout saccagé ces salauds ! Et la garde a pas bougé un orteil !
Arthur : Et qui c'est qui était responsable de la garde hier soir ?
Léodagan : Oh dites hé me demandez pas de balancer s'il vous plaît !
Arthur : Ben c'était pas vous ?
Léodagan : Non monseigneur ! C'était Bohort !
***
Générique
***
Salle de la Table ronde.
Bohort est assis en face du roi et du Père Blaise. Le chevalier est très mal à l'aise.
Arthur: Vous croyez pas que vous quelques explications à nous fournir ?
Bohort : J'me sens pas très à l'aise..
Père Blaise : Vous voulez qu'on vous rappelle les faits ?
Bohort (sourire crispé) : Je suis pas sûr que ça me mette à l'aise.
Père Blaise (prend le parchemin devant lui) : Hier soir, une douzaine d'individus masqués se sont introduits dans l'enceinte du village fortifié. Ils ont pillé la taverne de la Corneille et la boutique de Bonsal, le vendeur de boucliers.
Pendant qu'il parle, Arthur commente par des mimiques et se tapote les mains, fixant toujours Bohort.
Arthur : Voilà. Alors, des connards qui viennent mettre le branle au village, c'est pas les premiers, moi ce qui me gêne un petit peu plus cette fois-ci, c'est que, visiblement...
Père Blaise : Les bandits n'ont rencontré aucune résistance (Arthur montre Père Blaise du doigt en faisant un gros sourire crispé).
Bohort (tentant de s'en sortir) : Fort heureusement, l'incident n'a fait aucune victime.
Arthur : Oui mais enfin quand même, aucune résistance... (Geste expressif des mains)
Père Blaise : Hier soir, le responsable de la garde, c'était vous (Il le montre du doigt).
Bohort (rire crispé) : Je vois où vous voulez en venir (Les deux autres le fixent). Mais... honnêtement j'me sens pas très à l'aise.
***
L'instant d'après, même salle.
Arthur : Naaaan mais on va arrêter de tourner autour du pot : s'ils ont rencontré aucune résistance, c'est qu'il y en avait PAS !
Père Blaise : Les gardes étaient pas à leur poste.
Bohort : Fort heureusement, l'incident n'a fait aucune victime !
Arthur : Encore une chance pour vous ! Parce que là c'était une bande de cakes à la petite semaine, mais si ça avait été des vrais salopards il y en aurait eu de la victime !
Père Blaise : ça aurait été pour votre cu !
Arthur (plisse les yeux de plus en plus furieux) : Maintenant vous allez nous expliquer comment ces cons-là sont rentrés dans le village sans croiser un garde !
Bohort : Les malfrats ont dû trouver une faille dans notre système de ronde !
Arthur : Ah bah j'pense bien ! Et puis elle est pas dure à trouver la faille (écarquille les yeux comme un fou) : y-a-pas-de-gardes !
Bohort : Oh pas de gardes ! Faut rien exagérer !
Père Blaise : Bohort. On a des témoins : lors de l'attaque, ça fait deux heures qu'on avait pas vu passer une ronde.
Arthur : Et vous, où est-ce que vous étiez fourré ?!
Bohort : Mais ici, dans ma chambre !
Père Blaise : Et pendant que vous dormez, qui est sensé vous prévenir en cas de pépin ?
Bohort : Le sergent !
Arthur : Il était où le sergent ?!
Bohort : Avec les autres gardes !
Père Blaise : Mais où ?!
Bohort baisse la tête, la secoue sous le regard des deux autres, puis soudain se redresse et les fixe, le regard ferme et calme.
Bohort (voix grave) : J'assume ma faute, sire. J'étais en charge de la coordination, il y a eu un impair, prenez les sanctions qui s'imposent.
Blanc, les deux autres se fixent.
Arthur : Alors celle-là j'avoue que je m'y attendais pas.
Père Blaise (se tapote les mains) : Bohort qui affronte la sanction, ça me coupe le sifflet.
Arthur : C'est louche quand même. (Il plisse les yeux et fixe le chevalier)
Père Blaise : Comment ça louche ?
Arthur : Vous seriez pas, en train de couvrir quelqu'un Bohort ? (Celui-ci se redresse soudainement effrayé)
Bohort (sourire crispé): Je tiens quand même à vous rappeler que l'incident n'a fait aucune victime (Les deux hommes le fixent).
***
L'instant d'après.
Père Blaise et Arthur tournent autour d'un Bohort très pale, Arthur a sorti une épée.
Père Blaise (se penchant vers lui) : Qui est-ce que vous protégez ?
Arthur (se penche aussi vers lui) : Répondez Bohort de toute façon je finirai par le savoir !
Bohort : Jamais ! Jamais je ne trahirai mes camarades !
Père Blaise : Quels camarades ?! Allez, vous en avez déjà trop dit là.
Bohort : Je.. j'ai pas dit 'camarades', je.. j'ai dit 'caravanes' ! (Il commence à pleurer et baisse la tête) Laissez-moi tranquille vous êtes des mochants … ! L'incident n'a fait aucune victime...
Les deux hommes se redressent, Père Blaise lui tend une coupe de vin.
Père Blaise : Allez Bohort dites-nous tout.
Bohort (prend la coupe, et murmure) : Voilà plusieurs semaines que les seigneurs Karadoc et Perceval organisent des parties de dés avec les soldats de la garde. Ils se réunissent dans une taverne et jouent jusqu'au petit matin un jeu du Pays de Galles dont seul Perceval connaît les règles (Il avale sa coupe, sous le regard silencieux d'Arthur et Père Blaise).
***
Générique
***
Bohort : Je suis un misérable.
Arthur : Non Bohort, vous avez ce qu'il fallait.
Bohort : Promettez-moi de ne pas être trop dur avec eux.
Arthur et Père Blaise font la moue et secouent la tête.
Père Blaise : Bah là ils vont quand même manger bon les deux fumiers.
Bohort : N'oubliez pas que l'incident n'a fait aucune victime...
FIN
Rédigé par Choup37 pour Kaamelott Hypnoseries