Chambre Royale.
Arthur est en train de lire un parchemin, une bougie à la main.
Arthur : Bon allez, j'éteins..
Guenièvre : Vous pourriez me demander quand même !
Arthur (gros yeux) : Qu'est-ce qu'il faut que je demande ?
Guenièvre : Si je suis d'accord pour que vous éteignez !
Arthur (hausse un sourcil) : J'peux éteindre ?
Silence.
Guenièvre : Bon.. allez-y.
Arthur (roule des yeux) : Super... (Il éteint).
***
Générique
***
Salle à manger.
Arthur et Guenièvre déjeunent ensemble en silence. Arthur semble tendu.
Guenièvre : Hé ben.. c'est gai.
Arthur : Pas tellement non.
Guenièvre : J'peux savoir.. c'qui va pas ?
Arthur : Qu'est-ce que j'en sais moi ? C'est pas gai parce que.. c'est pas gai c'est tout.
Guenièvre : Et on peut faire quelque chose pour que ce soit plus … gai ? (sourire crispé)
Arthur : Non mais oh, ça va non ? Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse moi ?
Guenièvre : Bah quoi c'est de ma faute peut-être ?!
Arthur : C'est ni de votre faute ni de la mienne ! C'est pas gai parce que vala, on bouffe.. on s'fait chier euh...
Guenièvre (ironique) : Ah ça nous fait des belles soirées hein... !
Arthur (sec) : C'est p'tèt pas avec moi que vous devriez les passer aussi !
Guenièvre (fronce les sourcils) : Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Arthur : J'veux dire que j'trouve pas normal que vous vous démerdiez pas pour faire un p'tit repas avec une copine ou deux là, vous rigoleriez sûrement plus !
Guenièvre (sans comprendre) : Mais quelles copines ?
Arthur (moqueur) : Ah bah voilà c'est bien le problème, vous n'en avez pas.
Guenièvre (s'insurgeant) : Comment, mais je ne vous permets pas ! J'ai de très bonnes copines !
Arthur : Où ça ? Dans votre pays natal ?
Guenièvre : Ici, à Kaamelott !
Arthur : Ici à Kaamelott, vos copines c'est mes maîtresses.
Guenièvre : Et alors ?
Arthur : Bah alors c'est d'abord mes maîtresses avant d'être vos copines. Et puis me prenez pas pour une bille s'il vous plaaaaît, vous n'avez pas de copines parce que vous êtes pas foutue de vous en faire !
Guenièvre le regarde sans rien dire, on sent qu'il l'a blessée.
***
Au repas suivant.
Angharad est assise très gênée à côté de la reine.
Arthur (fixe sa femme) : Qu'est-ce que.. hum hum... qu'est-ce que vous faites là ?
Guenièvre (ironique) : A quel propos ?
Arthur : A propos que sauf erreur de ma part, on est en train de bouffer avec votre boniche.
Angharad : Non mais je vous en prie, j'suis gouvernante !
Arthur : Enfin, vous changez les draps quoi hein, j'suis déjà pas poli avec les empereurs romains, j'vais pas me gratter pour une gouvernante.
Guenièvre : Vous apprendrez qu'Angharad est ici en qualité d'amie, et non en tant qu'employée de maison.
Angharad : Entre parenthèse, euh, je sais que c'est en effet de bonne bonté, enfin si j'dois être franche, j'me sens plus mal à l'aise qu'autre chose.
Guenièvre : Soyez tranquille, vous êtes mon amie il ne peut rien vous arriver.
Angharad : Si être mal à l'aise.
Arthur (moqueur) : Sans déconner, c'est tout ce que vous avez trouvé comme amie ?
Guenièvre : Figurez-vous que c'est pas si simple de trouver une femme bretonne de moins de 35 ans qui ne soit pas votre maîtresse.
Arthur : Hé bah rien ne vous empêche de taper dans le troisième âge ! Ça réglerait le problème de la gaieté des repas du soir, ils sont tous couchés à cette heure-ci.
Angharad : Si Monsieur et Madame préfèrent s'envoyer des fions dans l'intimité, j'peux aussi me retirer.
Arthur : Personne vous retient.
Guenièvre (glaciale) : Res-tez c'est un ordre !
Angharad : Un ordre un ordre.. J'vais pas cascer pour surveiller des cuillères pendant des séances d'enguelades !
Arthur : Vous donnez des ordres à vos amis maintenant ? Ah j'comprends que vous n'en ayez pas des masses ! (roule des yeux)
Guenièvre (moqueuse) : Maaaaais je suis vos conseils mon bon ami ! Je m'entoure ! Je me fais des relations.
Arthur : Ah nan mais c'est de prestige.
Angharad : J'ai jamais dit que j'étais du prestige hein.
Arthur : Ah non vous avez bien fait.
Guenièvre : De toute façon je suis la reine ! J'invite qui je veux à ma table. (Arthur hoche la tête en faisant la moue)
Arthur : OK !
Guenièvre fait un hochement de tête à Angharad qui grimace un sourire.
***
Repas suivant.
Une servante est assise à la gauche d'Arthur sous les yeux ébahis des deux autres femmes.
Guenièvre : Qu'est-ce que vous manigancez encore ?
Arthur : Bah quoi? Vous invitez vos amis (montre Angharad), j'peux bien inviter les miens non ! (montre la jeune femme silencieuse)
Guenièvre : Ce n'est pas votre amie c'est une boniche !
Arthur : Et alors ? La vôtre c'est la Duchesse d'Aquitaine peut-être !
Angharad (orgueil) : Non non, moi je suis gouvernante ! Elle en revanche (montre la jeune femme et prend un ton sec) c'est une vraie bonniche !
Guenièvre : Vous savez même pas comment elle s'appelle.
Angharad : Laissez c'est une esclave grecque, elle parle même pas la langue !
Arthur : Qu'est-ce qu'j'en ai à foutre ! Si j'ai envie d'avoir des amis qui parlent pas la langue.
Guenièvre : Attention hein ! Si c'est votre maîtresse ça compte pas comme amie !
Arthur: J'ai jamais dit que c'était ma maîtresse !
Guenièvre : C'est pas votre maîtresse ?
Arthur (hausse gêné les épaules): Oh euh peu importe ! Si ça se trouve.. vous et Angharad.. moi je vais pas tout vérifier !
Les deux femmes sont scandalisées.
Angharad : Oh c'est la plus forte de la semaine celle-là !
Guenièvre : Laissez … C'est de la provocation.
Arthur : Bon bah allez on va pas s'engueuler hein ! (Il prend le pichet) Une belle soirée entre potes comme ça ! (Regard froid des deux femmes) Allez euh... (Il ne connaît pas le nom de la servante à qui il veut donner à boire) Euuuuuuuuuh... Machine.. (Sourire crispé) Faites péter votre coupette ! (La jeune femme est très gênée et le fixe sans oser parler) Pffftr.. (Hausse les épaules en souriant) On s'entend comme larrons en foire !
Les deux femmes se regardent, Arthur les fixe avant de redéposer son pichet.
***
Générique
***
Chambre royale.
Arthur lit un parchemin à la lueur d'une bougie.
Guenièvre : Je suppose que vous ne venez pas au grand pique-nique dans les collines demain ?
Arthur : Si !
Guenièvre (surprise) : Si ? J'croyais que vous supportiez pas les sorties de groupe ? J'vois préviens, on est huit hein.
Arthur : On n'est pas huit on est neuf.
Guenièvre : Quoi ?
Arthur : Je viens avec ma copine.
Guenièvre : Oh non c'est ridicule ! Vous allez pas venir avec une esclave, vous savez même pas comment elle s'appelle !
Arthur : Rien à foutre de comment elle s'appelle (voix off) c'est ma copine !
FIN
Rédigé par Aelis pour Kaamelott Hypnoseries