Dans le parc du château. Arthur et Lancelot sont assis sur un banc. Il sont à l’abri sous un gros arbre. Lancelot tient un livre dans ses mains.
Lancelot : Voilà, Sire ! Je crois qu’on a fait le tour !
Arthur : Bon très bien ! (soupirant) Je suppose que c’est maintenant que je m’y colle ?
Lancelot (surpris) : Que vous vous collez à quoi Sire ?
Arthur : C’est pas maintenant que je reçois les félicitations de tout le monde pour mon anniversaire ?
Lancelot (faisant semblant de ne pas avoir oublié) : Ah si ! Si !
Arthur : D’ailleurs tiens, tant que vous êtes là, vous devriez commencer, vous seriez débarrassé !
Lancelot : Non. Je vais laisser passer mes collègues d’abord. Je pense que ça me permettra de bien lire ce que je vous ai préparé !
Arthur : Comme vous voulez.
Lancelot se lève et s’éloigne. Arthur le regarde partir, il a très clairement compris que Lancelot a oublié de lui préparer ses vœux.
***
Générique
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Arthur et Calogrenant sont sur le banc.
Calogrenant (théâtral): Hourra pour le Roi, longue vie à Arthur, longue vie à Arthur !
Arthur (souriant) : C’est fini ? Très bien !
Calogrenant : Ça allait Sire ?
Arthur (faisant la grimace) : Impeccable !
Calogrenant : Ça reste assez classique, hein…
Arthur : Oui non mais c’est pas grave, ça ! C’est traditionnel les vœux ! On peut pas non plus bouleverser le truc à chaque fois !
Calogrenant : Non c’est pour ça que j’ai préféré rester dans le vœu standard.
Arthur : Par contre, c’est volontaire d’avoir repris des passages de vos vœux de l’année passée ?
Calogrenant : Ah oui ! C’est même pas des passages ! C’est plus ou moins ça, au mot près !
Arthur : Ah oui, voilà, c’est ça, parce qu’il me semblait avoir entendu ça. Mais c’est exactement les mêmes ?
Calogrenant : A peu de choses près.
Arthur : Oui mais par exemple qu’est-ce que c’est qui change ?
Calogrenant : Rien.
Arthur : Oui, c’est les mêmes !
Calogrenant : Voilà !
Arthur : Voilà c’est ça… Donc ça va pas ! Ça peut pas être les mêmes ! Vous êtes censé composer vos vœux pour mon anniversaire chaque année, et ça doit à chaque fois être différent.
Calogrenant : Ah d’accord !
Arthur : Oui…
Calogrenant : Ah j’avais pas compris ça, moi ! Parce que moi, ça fait dix ans que je vous les fais ceux-là !
***
Gauvain et Arthur sont assis sur le banc, c’est au tour du neveu du roi de présenter ses vœux.
Arthur : Très bien ! Merci beaucoup Gauvain.
Gauvain : Mais j’ai pas fini !
Arthur : Ah pardon, excusez-moi ! Allez-y je vous écoute.
Gauvain (théâtral) : Que le roi, avec sa coupe comme avant, terrassa, le cruel géant.
Arthur (n’en pouvant plus) : Et là c’est fini.
Gauvain : Non. Non mais je suis désolé mon oncle mais j’ai eu du mal à mémoriser la fin.
Arthur : Mmmm… Non mais vous allez vous en souvenir, là ? Parce que c’était déjà pas mal long, en plus ça voulait pas toujours dire grand-chose… Alors ce que je me demandais, est-ce qu’on pourrait pas par exemple s’arrêter à la phrase d’avant ?
Gauvain : Laquelle mon oncle ?
Arthur : Parce que vous finissez par euh… "Le roi avec sa coupe comme avant" ?
Gauvain : Oui !
Arthur : Déjà cette phrase je la pige pas des masses en fait.
Gauvain : C’est la tournure ?
Arthur : Nan c’est la phrase. La coupe, je suppose que c’est le Saint Graal, c’est ça ?
Gauvain : Non, c’est votre coupe.
Arthur : Comment ça ma coupe ?
Gauvain : Ben, votre coupe de cheveux ! C’est pour ça que vous ne comprenez pas, Sire ! C’est à propos de ce combat mémorable !
Arthur : Qu’est-ce que ma coupe de cheveux vient foutre là-dedans ?
Gauvain : Ben là mon oncle, c’est surtout pour la rime.
Arthur : Parce que vous une rime en "en", la première chose qui vous vient c’est "avec sa coupe comme avant" ?
Gauvain (déçu) : Ouais, je sais, c’est un peu pauvre.
Arthur : C’est un peu nul surtout !
Gauvain : Vous voulez que je recommence sans la coupe comme avant ?
Arthur : Nan ! Merci Gauvain, cassez-vous !
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C’est au tour d’Yvain de présenter ses vœux.
Yvain : La colombe blanche et sèche, retombe souvent sur sa poitrine, elle vole quand même, c’est très bien. Et finit sa course, dans la prairie de notre enfance. (Après un court silence) J’ai fini !
Arthur : Bon ! Alors moi j’ai un petit problème, c’est que j’ai pas pigé un broc de ce que vous bavez.
Yvain : Comment ça, Sire ?
Arthur : La colombe blanche et sèche ? Qu’est-ce que voulez dire par là ?
Yvain : Ben la colombe elle est pas blanche ?
Arthur : Si.
Yvain : Elle est pas sèche ?
Arthur : Pff, si oui, mais enfin pourquoi est-ce qu’elle retomberait sur sa poitrine ?
Yvain : Là, Sire, j’avoue que c’est pour que ça rime avec blanche et sèche.
Arthur (essayant de comprendre) : Qu’est ce qui rime avec blanche et sèche ? Poitrine ?
Yvain : Ben oui, c’est une rime triple ! Blanche et sèche, poitrine et prairie de notre enfance.
Arthur ne sait plus quoi répondre.
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Générique
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Perceval présente ses vœux en chantant. Il est debout, tandis que le roi a le visage dans son bras, face contre un arbre.
Perceval (chantant et bougeant les mains en rythme) : C’est l’anniversaire dans tous les recoins, c’est presque tous les ans, qu’on a l’anniversaire, grâce à cet anni c’est la joie c’est pratique ! C’est au moins un principe à retenir pour faire la frite !
Arthur s’écroule. Perceval le regarde mais continue tout de même de chanter.
Perceval : La la la la la, cette année c’est bien l’anniversaire tombe à pic !
Rédigé par Aelis pour Kaamelott Hypnoseries