À la taverne, Perceval et Karadoc discutent.
Karadoc : C’est quand votre anniversaire déjà ?
Perceval : J’le dis pas !
Karadoc : Pourquoi ?
Perceval : A l’époque quand j’le disais, tout le monde oubliait de me le souhaiter ! Ça me faisait pleurer. Ça m’a gonflé, j’ai arrêté.
Karadoc semble sincèrement désolé pour son ami.
***
Générique
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Perceval est invité à la table du roi. Une servante amène un plateau puis repart.
Perceval : Sire, on peut parler, ou vous préférez manger calmement ?
Arthur : Parce que si on parle, forcément j’m’énerve ?
Perceval : Ben non, j’en sais rien !
Arthur : Ben allez-y, on verra !
Perceval : De but en blanc, comme ça, ça fait un peu bizarre… Vous allez trouver ça con !
Arthur : J’m’y attends !
Perceval : Bon ben voilà, vous savez, vous avez vachement bonne réputation chez les collègues chevaliers !
Arthur : Ah bon ?
Perceval : L’autre jour, j’sais pu qui c'est qui disait, avec tout ce qu’on lui fait voir, il se débrouille quand même pour garder le moral !
Arthur : Ah, parce que vous le savez en fait que vous êtes une bande de branleurs ! Vous en discutez entre vous, même !
Perceval : Nan mais ce qui m’a fait tiquer, c’est le Seigneur Bohort, qui disait que ce qui était impressionnant chez vous, c’était l’amour que vous nous portiez.
Arthur : Ah ben ça, ça dépend des jours !
Perceval : Moi j’dirais plutôt, ça dépend qui !
Arthur : C’est-à-dire ?
Perceval : Ben justement, c’est ça qui me pose problème ! Je suis le seul que vous aimez pas.
Arthur regarde Perceval. Il ne sait pas quoi répondre.
***
Perceval : Vous savez, j’le prends pas mal, hein !
Arthur : Non mais pourquoi vous dites ça ! C’est complètement con !
Perceval : Attendez, c’est remontrance sur remontrance ! A chaque fois que j’ouvre la bouche, vous levez les yeux au ciel !
Arthur lève les yeux au ciel.
Perceval : Tenez ! Vous voyez ?
Arthur : Non mais attendez, peut-être que je vous fais plus de remontrances car vous faites plus de conneries aussi !
Perceval : Tout le monde en fait des conneries !
Arthur : Non, attendez ! Vous faites beaucoup plus de conneries que les autres, c’est pas peu dire.
Perceval : C’est pour ça que vous m’aimez pas !
Arthur (s’énervant) : Mais arrêtez avec ça ! Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle glanderie encore ! Qu’est-ce que ça veut dire, ça, je vous aime pas ?
Perceval : Quoi, c’est pas vrai, peut-être ?
Arthur : Pfff, pas du tout !
Perceval : Vous m’aimez ?
Arthur : Je vous aime…
Perceval : Oui ou non !
Arthur : Mais je n’en sais rien !
Perceval : Si vous savez pas c’est que c’est non.
Arthur : Vous avez une manière de présenter ça, aussi !
Perceval : Ben c’est pas compliqué comme question !
Arthur : Mais c’est compliqué comme réponse !
Perceval : Encore une fois, j’vous l’reproche pas. L’amour, ça c’est un truc, ça se commande pas.
Arthur : Bon ! Comme ça j’verrai où vous voulez en venir ! Mettons que je vous aime pas…
Perceval : Ah ben voilà !
Arthur : J’ai dit "mettons" !
Perceval : Ben après je fais mes valises, et je retourne au Pays de Galles.
Arthur (sidéré) : Ah ouais, carrément.
Perceval : Ah ben ouais ! J’suis obligé ! Parce que moi, j’vous aime vachement quand même ! Alors ces trucs-là, quand ça marche que dans un sens, c’est pas bien bon.
Arthur (secouant la tête) : Mais qu’est ce qui peut bien se manigancer dans votre tronche pour vous pointer avec des idées pareilles.
Perceval : Sire ! J’peux pas faire mieux, là ! Vous pouvez pas me blairer, je pars !
Perceval se lève.
Arthur : Ah d’accord, oui… Vous partez tout de suite, en fait ! Ah, super ! (ferme) Asseyez-vous !
Perceval : Mais Sire !
Arthur : Nan, asseyez-vous, asseyez-vous ! Sinon vous vous mangez une tarte.
Perceval se rassoit.
***
Arthur : Où est-ce qu'ils déjeunent les autres chevaliers ?
Perceval : Euh… A la salle de garde, je crois ! Y’a Karadoc qu’a préparé un petit frichti !
Arthur : Mmm, vous y êtes pas vous ?
Perceval : Ben non, j’suis là !
Arthur : Mais pourquoi vous êtes là ?
Perceval : Ben, parce que vous m’avez invité !
Arthur : Ah ! Et c’est la première fois ?
Perceval : Non.
Arthur : Avec quel autre chevalier je déjeune seul à seul ?
Perceval : Ben, j’sais plus !
Arthur : Aucun.
Perceval : Aucun ?
Arthur : Aucun. Vous êtes le seul !
Perceval : Ah mais, comment ça se fait ?
Arthur : Parce que j’ai envie ! Une heure avant, j’me dis toujours, tiens, j’vais déjeuner avec Perceval… Ça me fait plaisir.
Perceval ne réagit plus, il ne sait pas quoi répondre.
Arthur : Ça vous la coupe, ça !
Perceval (ému) : Un peu, oui.
Arthur : Bon après, une fois que j’bouffe avec vous, j’regrette, hein, on est d’accord ? Arrivé au milieu du repas j’ai toujours envie de vous éclater le crâne avec le tranchant de la coupe, là, pour vous fermer votre gueule une bonne fois pour toutes ! Mais sinon, non, j’vous aime !
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Générique
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Arthur et Perceval se font un câlin. Ils sont debout et se serrent dans les bras.
Arthur : Ça va ? Vous avez pas l’air à votre aise !
Perceval : Si, si ! J’profite, parce que j’me dis que ça va pas être tous les jours !
Arthur : Ah ben j’vous confirme, oui ! Le coup du chantage affectif, une fois, pas deux !
Perceval : Donc vous pouvez pas me supporter, mais vous m’aimez !
Arthur : Voilà, c’est un peu ça.
Perceval : Remarquez, y’a les voisins de mes vieux, ils ont quatre fils, y’en a un il est un peu attardé, et ben c’est leur préféré.
Arthur (voix off) : Ah ben vous voyez, j’comprends, moi, ça !
Rédigé par Aelis pour Kaamelott Hypnoseries