PROLOGUE - INT. CHAMBRE DE DEMETRA - NUIT
Demetra est au lit, elle donne son verre au serviteur debout à côté d'elle. Le serviteur ne bouge pas.
Demetra : Il y a quelque chose qui va pas ?
Le garde s'évanouit en faisant tomber le plateau par terre.
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GENERIQUE
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Arthur et Guenièvre sont dans leur lit. Demetra s'est réfugiée dans les bras de Guenièvre, complétement apeurée.
Demetra : Il était même pas vieux.
Arthur : C'est le coeur ça. Tout va bien, tout va bien puis un jour, crac !
Demetra : Quelle horreur !
Guenièvre : Mais faut pas vous mettre dans des états pareils, c'est qu'un serviteur. Demain vous en aurez un autre et puis voilà.
Demetra : J'ai peur de l'Ankou.
Guenièvre : Ah ça, l'Ankou.
Arthur : C'est sûr c'est pas bien marrant, mais enfin bon là il arrive, il prend le cadavre et il s'en va.
Demetra : Mais ça m'angoisse. Je supporte pas le bruit d'sa charette, on sait jamais si c'est lui ou un mauvais présage. Eh puis j'ai toujours peur que ça soit pour moi.
Ils commencent à entendre des bruits.
Demetra (apeurée) : Ca y est, c'est lui.
Guenièvre : Cette nuit au moins, on sait pour qui il vient.
Arthur : Il pourrait quand même mettre un coup de graisse à son essieu.
Off : Toc, toc, toc.
Demetra (affolée) : C'est lui, il vient me chercher.
Guenièvre : Mais non... Mais non, mais non.
Arthur se lève pour aller voir.
***
INT. PORTE CHAMBRE D'ARTHUR - NUIT.
Arthur ouvre la porte et se retrouve nez-à-nez avec Perceval.
Perceval : Il y a un mec qui vous attend en cuisine.
Arthur : Un mec, quel mec ?
Perceval : Un mec avec une capuche, un peu agaçant.
Arthur (étonné) : Un peu agaçant ?
Perceval : Bah, qui se voit dans la nuit.
Arthur : Phosphorescent ?
Perceval : Ouais voilà.
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INT. CUISINE - NUIT.
L'Ankou : J'suis désolé de vous faire lever hein, mais comme je suis toujours un p'tit peu embêté quand je viens faire un enlevement ici je me suis dit, bah tiens tu vas en toucher deux mots, c'est pour ça. Ca s'est bien passé le décés ?
Arthur : Ca s'est... bien j'en sais rien parce que j'étais pas là.
L'Ankou : Ah ! C'est de la famille ?
Arthur : Non c'est un grouillot.
L'Ankou : Oh bah tant mieux. Non parce que quand c'est de la famille c'est vrai c'est triste quand même. Les gens sont plus... Bah forcément ça leur fait un vide. Alors moi du coup j'arrive hein, bon puis c'est triste quand même.
Arthur : Ouais... Qu'est-ce que c'est qui vous embête exactement ?
L'Ankou : Ah oui oh, vous allez voir, c'est nigaud. Normalement je frappe à la grande porte, hein, bon, ça fait partie du... Je monte hein, les gens m'entendent marcher dans le couloir alors bon ça met l'ambiance hein, et puis après je prends le corps et puis au revoir messieurs dames.
Arthur : Oui mais c'est bien toujours ce que vous avez fait ?
L'Ankou : Oui nan mais là le truc c'est que je suis en charette moi, alors, pour descendre de la grande porte à la charette il y a au moins soixante marches, alors avec le colis sur le dos je vous raconte pas la sueur.
Arthur : Oui nan mais d'accord, mais de toute façon vous allez pas monter la charette par les escaliers ?
L'Ankou : Oui mais c'est pour ça, alors le plus simple c'est que je passe par la cuisine. Comme ça moi, je viens directement là, me mettre à cul, ici, et après comme ça bah, moi je suis de plain-pied pour repartir.
Arthur : Ouais mais alors du coup, 'fin je comprends pas, parce que c'est le maccabé qu'y faut descendre ici après, les escaliers si vous vous les farcissez dehors, vous vous les farcissez dedans.
L'Ankou : Oui mais bon, mettons que je vous demande un p'tit coup de main pour charrier hé bah moi je prefère vous faire descendre par les escaliers interieurs plutôt que de vous faire sortir en chemise dessous.
Arthur : Parce que vous comptez me demander un coup de main ?
L'Ankou : Ah non non, non mais bon, un larbin ou deux ça suffit.
Arthur : Je comprends pas parce que d'habitude vous vous demerdez bien tout seul ?
L'Ankou : Oui mais bon là, c'est un grouillot hein, c'est pas bien grave si c'est pas moi qui le porte. Mais le jour où c'est la reine, du gratin, ou même vous, bon ça peut arriver. Alors là vous inquiétez pas, je le fais moi.
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GENERIQUE
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L'Ankou : Nan mais quand j'arrive vraiment, les gens peuvent m'entendrent c'est normal, mais c'est quand j'arrive pas, alors là quand ils m'entendent en avance, c'est qu'il va mourir dans la journée.
Arthur : Ah voilà, ouais ça y est.
La porte de la cuisine s'ouvre.
Karadoc : Bonsoir.
L'Ankou : Bonsoir.
Karadoc : Sire je suis désolé mais il y en a un qui a collé sa charette juste devant l'entrée des stocks.
L'Ankou : Nan nan nan, c'est moi j'y vais.
Arthur : Nan mais eh oh, bah quand même le p'tit dernier.
L'Ankou : Bon bah alors... la moitié d'un et puis après je filoche hein.
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