Salle du trône. Arthur et Léodagan sont en séance de doléances avec Guethenoc.
Guethenoc: Un machin argenté de cinquante pieds de long en, en forme d’endive! Avec à côté une petite boule orange et brillante là, ça a foutu le camp… (sifflement) Droit dans le ciel! Mais qu’est ce, qu’est ce que c’est que cette histoire?
Arthur: C’est rien. Vous inquiétez pas. Là, vous pouvez retourner dans le champ ça risque rien.
Léodagan: Ouais, vous marchez pas sur le cercle, c’est tout.
Guethenoc: Mais quel cercle?
Léodagan: Vous avez bien dû voir un cercle de culture, dans le champ?
Guethenoc: Mais je vous dis que j’y ai pas foutu les pieds dans le champ!
Arthur: Oui bah vous allez y retourner, vous allez voir, y a un cercle de culture, vous mettez pas les pieds dedans.
Guethenoc: Mais enfin vous pouvez quand même me dire ce que c’est, non?
Léodagan: … Non. On peut pas.
Arthur: Tirez-vous, maintenant.
Guethenoc tourne les talons, furieux.
GENERIQUE
Le roi et Léodagan se tiennent devant la maison de Guethenoc, qui s’est barricadé chez lui. Les villageois sont éparpillés sur la place du village et observent la scène avec crainte.
Arthur (frappe à la porte): Ouvrez, bon dieu!
Guethenoc: Je vous dis que les démons nous attaquent, on va tous y passer!
Arthur: Ah, mais c’est pas des démons bon dieu, fermez-là, ouvrez-moi, je vais vous expliquer!
Guethenoc: Non, vous allez rien m’expliquer, vous allez me buter parce que j’en ai trop vu!
Léodagan: Allez, virez-moi ces glandus là! Allez allez, allez-voir si j’y suis! (les soldats font partir les villageois)
Arthur: Ouvrez-moi cette putain de porte!
Guethenoc: ON VA TOUS CREVER! (le roi se tient devant la porte, les bras ballants et les yeux écarquillés)
Léodagan (au roi): Bon bah allez! (Arthur défonce la porte)
Guethenoc (couché sur son lit et se cachant la tête): Foutez-moi le camp, vous êtes tous de mèche!
Arthur: Vous allez finir par la fermer oui ou non?
Léodagan: On n’a pas prévu de vous buter mais ça pourrait bien évoluer!
Guethenoc: Hé bah allez-y qu’est ce que vous attendez?
Arthur: Qu’est ce que c’est que ces cris, ce que vous nous faites là? Tout le monde vient nous voir comme quoi vous sortez plus de chez vous!
Léodagan: Paraît que vous gueulez comme un dégénéré du soir au matin.
Guethenoc: Je gueule parce que j’ai les foins, voilà! Ah, ah, figurez-vous qu’y a de quoi! Vous l’a, vous l’avez vu votre, votre fameux cercle de culture là? Vous avez vu la tête qu’il a?
Léodagan: C’est rien, ça on vous a dit!
Guethenoc: Hé hé hé hé hé me prenez pas pour un bleu hein. Ca c’est des pentacles! Ca veut dire que le démon va débarouler.
Arthur: Mais non!
Léodagan: Mais qu’il est con, c’est pas vrai!
Arthur: Un pentacle, ça a cinq branches, comme son nom l’indique.
Guethenoc: De quoi?!
Léodagan: Exactement! Il a pas cinq branches, votre cercle là!
Guethenoc: Non mais il a plein de petits traits réguliers, on dirait un peu des mosaïques!
Arthur: Oui voilà c’est pas un pentacle, vous n’avez rien à craindre. (Guethenoc semble rassuré)
Léodagan: Va falloir être sage, hein. Vous allez reprendre le boulot.
Arthur: Vous ne parlez pas des trucs que vous avez vu sans nous le dire.
Léodagan: Ah non! Parce qu’après les gens, vont s’imaginer des choses. Ca va être la panique…
Guethenoc (s'assoit sur son lit): Bah si vous voulez pas qu’ils imaginent, vous avez qu’à leur dire ce que c’est!
Léodagan: On peut pas.
Guethenoc: Et pourquoi?
Léodagan: Mais parce que… Bon bah, sont trop cons.
Guethenoc: Ah! Bah alors dites-le moi à moi.
Arthur: Peut pas.
Léodagan: Pareil.
Arthur: Pareil.
Guethenoc dévisage les deux hommes et vexé, se recouche en leur tournant le dos.
***
Chambre du couple royal.
Arthur: Qu’est ce que vous avez fait?
Guenièvre: Ca me gratte.
Arthur: Ben voyons! Vous seriez pas allée voir le cercle de culture des fois?
Guenièvre (l’air coupable, hésite avant de parler): Si.
Arthur: Je vous ai dit, de pas y foutre les pieds!
Guenièvre: Mais les gens disent que quand on rentre dans le cercle, on s’assure le retour de l’être aimé!
Arthur: Oh non…
Guenièvre: Bah c’est peut-être vrai!
Arthur: Non déjà c’est pas vrai, c’est archi faux, premièrement, et deuxièmement, on peut savoir où est ce qu’il est parti, votre être aimé, à vous, qui va revenir?
Guenièvre: Mais c’est vous mon être aimé… (dévisage son mari)
Arthur: Et je suis parti où moi? (roule des yeux, furieux)
Guenièvre: J’en sais rien, oooh, j’ai pas réfléchi à ce point là!
Arthur: Bah la prochaine fois, tâchez de réfléchir à ce point là. Avant de passer pour une gourde devant tout le monde.
Guenièvre: Bah, sur le coup, j’ai pas fait attention, et puis après, je me suis dit que, comme les gens savent que vous êtes pas parti, ils allaient penser que j’attendais le retour d’un autre être aimé, et qu’il y avait une possibilité, pour que vous passiez pour un, un…
Arthur: … C’est une possibilité en effet! (livide)
GENERIQUE
Guenièvre: Mais cette fameuse boule orange dont tout le monde parle!
Arthur: Je peux pas vous le dire.
Guenièvre: Mais pourquoiii?!
Arthur: Vous êtes trop…
Guenièvre: Mais trop quoi?
Arthur (noir): Vous faites partie des gens à qui je peux pas le dire.
Rédigé par ellielove pour Kaamelott Hypnoweb