Angarade : Enfin un moment pour nous, Seigneur Perceval.
Perceval : Ouais, c'est sympa.
Angarade: C'est très gentil à vous de m'accorder quelques instants ; je sais que vous êtes très occupé.
Perceval : Ah bon ? Qui c'est qui vous a dit ça ?
Angarade: Euh, personne, je suppose que les Chevaliers de la Table Ronde ont beaucoup à faire, c'est tout.
Perceval : Mais ils font quoi par exemple ?
Angarade: Ah, mais je sais pas... Ils vont combattre, ils rendent la justice.
Perceval : Ah, d'accord.
Angarade: Je me trompe ?
Perceval : non, non, non, c'est sûrement ça ; je les vois toujours fouiner de tous les côtés, je sais jamais ce qu'ils foutent.
***
GENERIQUE
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Angarade: Je voudrais vous parler de quelque chose ; c'est un peu délicat je voudrais pas vous paraître inconvenante.
Perceval : Ca risque pas, je sais pas ce que ça veut dire.
Angarade: Ah bon ?
Perceval : Alors du coup, vous pouvez y aller.
Angarade: Ben, si vous le dites, hein !
Perceval : Pour les autres, quand je comprends pas, j'ai une technique personnelle ; ils y voient que du feu ; mais pour vous, c'est franc jeu, si je comprends pas, je vous le dis. Entre nous ça sert à rien de se raconter des histoires pas vrai ?
Angarade: Je suis bien d'accord ! Du coup, je me sens plus confiante dans le projet que j'avais d'épancher mes craintes
Perceval : De votre côté, vous essayez de faire gaffe à pas me sortir des mots à coucher dehors !
Angarade: J'y veillerai !
***
Perceval raconte la conversation qu'il vient d'avoir à Arthur.
Arthur : C'est quoi votre technique personnelle ?
Perceval : Une botte secrète, j'ai pas le droit de la dire !
Arthur : Comme vous voulez.
Perceval : Sinon, pour Angarade, j'ai bien fait ou pas ?
Arthur : D'un côté c'est risqué que vous admettez que vous comprenez rien à rien. C'est honnête en plus vous lui dites que c'est qu'avec elle ; non, non, ça peut avoir son charme.
Perceval : En tout cas, elle s'est pas payé ma tronche !
Arthur : Bon, ben tout va bien.
Perceval : Attendez, parce qu'après elle m'en a sorti une, j'ai failli avaler ma cuillère.
Arthur : Qu'est-ce que vous foutiez avec une cuillère dans le boudoir ?
Perceval : Ah non non ! c'est une expression : « avaler sa cuillère »
Arthur ne comprend pas et fronce les sourcils.
Perceval : Ben si ! Oh la la j'ai avalé ma cuillère.
Arthur ne connait pas l'expression et secoue la tête.
***
Angarade: J'espère que vous ne me trouverez pas cavalière.
Perceval : En même temps, je vous ai jamais vue à cheval.
Angarade: Comment ?
Perceval : Je vous ai vue une fois dans une carriole, tirée par un cheval. Enfin, la carriole tirée par un cheval. On peut pas juger sur ça. C'est comme vous, vous avez du me voir deux, trois fois arriver au trot, vous ne m'avez pas trouvé cavalière ? Si ?
Angarade ne comprend pas et a l'air étonnée.
***
Perceval continue de raconter sa conversation à Arthur.
Arthur : Vous lui avez pas dit ça ?
Perceval : Attendez, c'est elle qui commence avec ses histoires de chevaux.
Arthur : Cavalier, ça veut dire désinvolte.
Devant l'air ahuri de Perceval, Arthur poursuit ses explications.
Arthur : Impertinent... pfff, bref, vous êtes passé pour un con !
Perceval : Même pas ! c'est ça le pire ! Elle avait un truc hyper important à me dire elle écoutait même pas le reste!
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Angarade: Je sais que vous n'aimez pas brusquer les choses ; nous nous voyons vous et moi régulièrement et il faut bien admettre, et c'est tout à votre honneur, que vous ne pressez pas les choses.
Perceval : Qu'est-ce qu'il faudrait que je presse comme chose ?
Angarade: Je ne sais pas, à votre place, certains chevaliers moins courtois que vous auraient depuis bien longtemps pressé certaines choses.
Perceval : Aaaaahh !
Angarade: Vous comprenez ?
Perceval : Nan !
Angarade: Personne n'est plus sensible que moi à votre bienveillance, croyez-le bien, mais euh... je voudrais quand même vous rappeler que tant que nous ne décidons rien à propos de vous et de moi...
Perceval : Ouais ?
Angarade: Je reste servante !
Perceval : C'est à dire ?
Angarade: L'officialisation de notre union, au-delà du grand bonheur qu'elle me procurerait hein, serait aussi un magnifique moyen de « m'extirper » de ma condition.
Angarade, souriante, essaie d'encourager Perceval du regard à avancer dans la compréhension du message qu'elle veut faire passer.
Perceval : Ouais ! c'est pas faux !
Angarade: Hé !
***
Perceval : Attendez j'ai pas bité un seul mot ! j'allais pas lui dire !
Arthur : Mais c'est vous qui avez parlé d'être honnête hein ?
Perceval : Honnête d'accord, mais si ça doit me faire passer pour un faisan...
Arthur ne trouve rien à répondre.
***
GENERIQUE
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Perceval : En gros, elle veut se marier pour plus être boniche, c'est ça ?
Arthur : Pas que, elle doit certainement avoir des tas de raisons de vouloir vous épouser. Je vous cacherai pas que ça reste un mystère pour moi, hein ? mais ça doit faire partie d'un tout.
Perceval : Alors, qu'est-ce que je fais moi ?
Arthur : Ben vous faites ce que vous voulez.
Perceval : Z'avez pas un conseil, Sire ?
Arthur : Ben moi, comme boniche, je peux pas la blairer, je vous dirais bien de l'épouser...
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Rédigé par Mamynicky pour Kaamelott Hypnoseries