Arthur est seul à la Table Ronde en train de trier des papiers. Bohort, en armure, arrive en courant, l’air désespéré.
BOHORT : Sire ! Sire ! C’est affreux…
ARTHUR : ah non non non, Bohort, c’est pas le moment ! Foutez-moi le camp ! Le Roi Burgonde va arriver d’une minute à l’autre pour négocier la levée du siège !
BOHORT : Mais Sire ! Attila est ici ! Il a vu que nous étions assiégés par les Burgondes, il veut profiter de notre faiblesse pour nous attaquer par le Sud !!
ARTHUR : Non mais c’est pas vrai mais bon sang on a toutes nos armes braquées vers le Nord à cause des autres cons !
BOHORT : Nous allons tous mourir ! Pris en tenailles par tous ces dégénérés sanguinaires ! Il faut tenter de fuir le château !
ARTHUR (réfléchissant) : Non, attendez ! Y’a p’têtre un coup à jouer !
BOHORT : Un coup à jouer, Sire ?
ARTHUR : Vous allez faire venir le Burgonde. Mais ici, pas dans la salle à manger.
BOHORT : Mais Sire, au-delà de la négociation je pense qu’il vient surtout pour manger…
ARTHUR : Oui, bon, ben, non, je sais bien ! Eh bien vous lui servez à manger ici !
BOHORT (surpris) : Sur la Table Ronde ?
ARTHUR (excédé) : Eh bah oui ! Mais c’est bon, quoi, vous mettez des serviettes en dessous pour pas qu’il dégueulasse le revêtement ! Allez-y ! Allez le chercher ! (tape du pied, Bohort s’exécute)
***
Générique
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Bohort est devant la Table Ronde, à regarder Arthur qui observe le Roi Burgonde manger comme quatre.
ARTHUR (au Roi) : Ça va ? Ça biche ?
BURGONDE : Mhmm ! (il pique dans une pomme avec son couteau et rigole) : Cuillère hm ?
ARTHUR : Super, très bien ! (à Bohort) : Bon, allez ! Maintenant vous faites rentrer Attila !
BOHORT : Quoi ? Sire vous n’allez tout de même pas réunir ces 2 maboules dans une même pièce ?!
ARTHUR : Faites c’que j’vous dis, nom d’un chien ! Si on joue serré on a encore une toute petite chance de s’en sortir !
BOHORT : Négociez d’abord le départ des Burgondes ! On f’ra entrer Attila après !
ARTHUR : Sûrement pas ! Il faut l’faire rentrer maintenant pendant que l’autre machin est encore en train de bouffer !
BOHORT (dépité) : Parce qu’il faut qu’il soit en train de bouffer ?
ARTHUR : bah il a moins de chances de dire des conneries s’il a la bouche pleine.
BURGONDE (toujours en train de bouffer) : Les oiseaux sifflent ! Le printemps siffle ! (il rit)
ARTHUR (hochant la tête) : Bon c’est risqué mais on n’a pas le choix ! Allez ! Faites-le rentrer ! Alleeez !
***
Attila est à la Table Ronde, accompagné de son garde du corps.
ATTILA : C’est fini Arthur ! Fini… (il pointe le Roi Burgonde toujours occupé à manger) : Les Burgondes a attaqué par en haut ! Et moi… (il rit avec son garde) : Ah ah ah, j’a-tta-que par… en bas !!
BURGONDE (à Arthur): Burgonde ?
ARTHUR : heu, non, non, c’est rien. Mangez !
BURGONDE : Manger !
ARTHUR : Oui, mangez !
BURGONDE : Cuillère ?
ARTHUR : Cuillère, c’est ça ! Très bien… (à Attila) : Ils m’attaquent pas les Burgondes.
ATTILA : Comment ?!
ARTHUR : ils m’attaquent pas, les Burgondes.
ATTILA : Ils attaquent pas ? Leurs catapultes sont braquées sur le sateau !! (comprendre, château).
BOHORT (assis entre Le Burgonde et Arthur) : Sire, je comprends pas la manœuvre.
ARTHUR (à Attila) : hu hum, c’est mes alliés les Burgondes. Vous voyez bien qu’on bouffe ensemble, non ? Leurs catapultes sont au Nord et elles sont braquées vers le Sud !
ATTILA (hurlant) : Sur le Sateau !!
ARTHUR : Non, sur vous ! Hé oui ils sont prêts à tirer par-dessous le château pour vous arriver (il siffle) directement dans la tronche. Et puis vous avez vu l’arsenal. Il a de quoi démonter la moitié de l’île. Je sais c’est moi qui lui ai vendu tout le matériel !
BOHORT : Sire, c’est pas un peu tiré par les cheveux ?
ARTHUR : Chut ! (cogne du poing sur la table)
ATTILA et son garde : AAAAAAH AHHHHHH !
BURGONDE (se met aussi à crier) : AAAAH !
Attila siffle un coup de cor.
ARTHUR : Oui, je sais c’est duraille, mais c’est comme ça.
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Générique
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ATTILA : Je t’aurai un jour, Arthur ! Le Camelot, je vais tout raser !!
ARTHUR (ravi de son effet): Hé bah vous raserez tout une aut’fois parce qu’aujourd’hui y’a trop de monde pour vous. D’autant que vous êtes combien ce coup-ci ?
Attila et son garde se regardent.
LE GARDE : 2 ! (et il lève 3 doigts)
ATTILA (penaud) : 2 ?
BOHORT : ils sont plus dangereux à 2 que, que les autres à 600 !
ARTHUR : Chut !
Le Roi Burgonde crache en voyant Attila (enfin) devant eux.
BURGONDE (hurlant) : Attila ! Attila ! Trrropa skaya ! Attila !
ARTHUR : non mais attendez, qu’est-ce qui vous prend machin ?
BURGONDE : Attila !! Attila !
ARTHUR : Mais je sais ! La ferme ! Vous allez tout faire foirer !
ATTILA : Qu’est-ce qui se passe ?
ARTHUR : Non rien ! C’est rien c’est rien ! C’est une tradition, il vous provoque.
BURGONDE : Trrroopa skaya ! Adubaaa !
BOHORT : cet imbécile va retirer ses troupes !
BURGONDE : Troopa !!!!!
Burgonde et Attila se mettent à hurler…
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FIN