Le bandit Vénec dort dans un coin du château, ronflant et paisible. Arthur le voit et lui saute littéralement à la gorge, mettant fin à son sommeil du "juste".
Vénec : argh…
Arthur : qu’est-ce vous glandez là, hein ?
Vénec : Sire, faites pas l’con !
Arthur : non mais j’fais pas l’con ! Je dératise ! Je désinfecte !
Vénec : Oh peux plus respirer…
Arthur : Ah c’est bien possible, j’peux pas vous dire, de là où j’suis j’me rends pas compte.
Vénec : qu’est-ce que j’ai fait ?
Arthur : qu’est-ce que vous avez fait ? Bah c’est pas bien compliqué parce que surtout c’est un tout vous voyez ? Vous êtes né déjà, alors ça c’est pas bien jojo, et puis moi c’est plus possible ! Parce que ça fait soixante-dix fois que je vous j’vous dis de vous barrer du château, vous êtes TOUJOURS là !
Vénec : aah, c’est pas vrai ! C’est pas vrai ! Y-a des fois où j’suis pas là…
Arthur : mais quand j’vous vire d’une piaule vous allez dans une autre. Quand j’vous vire de l’autre vous revenez dans la première ! Et quand j’vous vire des deux vous trouvez le moyen de pirater un cagibi !
Vénec : qu’est-ce que j’ai fait d’mal ?
Arthur (se calme mais toujours agrippé à Vénec) : franchement j’ai connu des cafards moins opiniâtres.
Arthur reprend sa mission de « dératisation ».
***
Générique.
***
Arthur est dans un le cagibi avec la Dame du Lac déchue, redevenue humaine.
Arthur : mais comment pourquoi ? Mais parce que… vous pouvez pas continuer à dormir éternellement dans mon plumard !
Dame du Lac : mais pourquoi pas ?
Arthur : bah à chaque fois j’suis obligé d’aller voir une maîtresse, alors bon c’est bien gentil mais ça va bien 5 minutes. Et puis non, quand j’suis dans ma chambre… outre le fait que j’aimerais bien être PÉNARD de temps en temps, bah j’aimerais aussi faire venir qui j’veux sans que vous soyez forcément là.
Dame du Lac (naïvement) : mais c’est qui que vous voulez faire venir ?
Arthur (agacé) : mais, ça ne vous regarde pas, enfin !!
Dame du Lac : vous avez plus d’femme !
Arthur : ma femme c’est pas que j’en ai plus, c’est que je l’ai échangée contre une autre ! Alors, déjà, si, j’suis désolé, mais si, j’ai une femme !
Dame du Lac : Mhhh, vous savez ce que j’en pense de cette histoire hein !
Arthur : oui alors je sais ce que vous en pensez et je m’en fous pas mal ! On parlait pas d’ça là ?
Dame du Lac (véhémente) : Non on parlait du fait que vous voulez me faire dormir dans un poulailler !
Arthur (de mauvaise foi) : Ce n’est PAS un poulailler pour commencer, hein, des poulaillers j’en ai j’vous garantis que c’est PAS la même chose…
Dame du Lac : en tout cas ça pue !
Arthur : oui mais ça pue pas pareil !... Et puis qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse moi, au bout d’un moment ? Les Dieux vous ont bannie : j’y peux quelque chose ?
Dame du Lac (remontée) : vous y pouviez quelque chose avant qu’ils le fassent, oui !
Arthur : maintenant qu’ils l’ont fait, j’y peux plus rien ! Alors moi j’veux bien me plier en quatre pour bricoler quelque chose là, vite fait euh, en attendant que ça aille mieux…
Dame du Lac : oh, si ça va mieux un jour !
Arthur : n’empêche que c’est pas facile ! J’ai pensé à toutes les solutions moi, figurez-vous ! Seulement vous savez rien faire ! Ni vous laver ni vous habiller ni quedalle…
Dame du Lac : je suis une « déesse » normalement, j’vous ferai dire !
Arthur : oh là, (sifflote) hein, une déesse…
Dame du Lac : oui bah en tous cas un ange, alors j’ai pas besoin d’savoir ni m’habiller ni m’laver d’habitude chez les Dieux hein !
Arthur : Hé bah c’est bien dommage parce que moi ici je sais plus quoi faire de vous ! J’peux pas vous faire engager comme boniche parce que vous savez pas porter une cuillère. Je peux pas faire croire que vous êtes ma nouvelle maîtresse parce que vous allez être obligée de parler aux autres maîtresses et puis vous allez leur raconter deux-cent mille conneries !
Dame du Lac : qu’est-ce qu’on va faire alors ?
Arthur : bah en attendant que je trouve mieux… Vous allez vivre un peu recluse.
Dame du Lac : dans un cagibi ?
Arthur : dans un ...foui, voilà, là où personne ne viendra mettre son nez.
Dame du Lac : ça vous ennuie si je pleure un tout petit peu ?
Arthur acquiesce d'un geste de la main.
***
Générique.
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Arthur entend des pas, il recouvre la Dame du Lac d’un drap pour la cacher et s’allonge quasiment sur elle.
Vénec (surpris): Sire ?
Arthur : mais c’est encore vous ? Mais c’est pas possible ! Mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que vous foutiez le camp du château, que j’foute le feu à votre froc !!?
Vénec : mais et vous ?
Arthur : quoi moi ?
Vénec : bah et vous ? ? Qu’est-ce vous faites là ?
Arthur : heu… comment… c’est… je me… repose.
Vénec : vous vous reposez ?
Arthur : c’est ça. Je, je, c’est, parfaitement !
Vénec : dans une remise ?
Arthur : dans uuuuune…remise. Oui c’est ça, oui parce que c’est calme. C’est calme et je suis pas dérangé, euh, à part par les pignoufs dans votre style, et du coup, ça, c’est pas…, je me retape.
Vénec : vous vous retapez dans une remise ?
Arthur : c’est ç… hé oui, hé oui. Hé oui parce que c’est… vous savez c’est pas facile tous les jours.
***
FIN