Dans la salle du trône.
Bohort: Vous êtes un personnage public, sire. Le peuple juge votre comportement!
Léodagan: Mais évidemment! Et après vos derniers exploits, hein, y a de quoi faire!
Arthur: Mais qu’est ce que ça peut bien lui foutre au peuple, que je change de femme? Je lui demande quelque chose moi au peuple? Non. Bah alors il s’occupe de ses miches.
Bohort: Sire, vous ne pouvez pas dire ça! Vous êtes tenu de donner l’exemple. Vous ne pouvez pas suivre, la même ligne de conduite que le premier paltoquet venu!
Léodagan: Mais il a pas de ligne de conduite lui! Il fait n’importe quoi!
Bohort: Quand vous avez changé de femme, le peuple a été, profondément déstabilisé.
Arthur: Mais qu’est ce que vous en savez vous? Le peuple, vous vivez avec, peut-être?!
Léodagan: Répondez pas Bohort. Face à la mauvaise foi, y a que le mépris. Ou une claque dans le nez, peut-être, mais là… C’est autre chose. (silence glacial)
GENERIQUE
Guethenoc: Déjà on n’était pas bien en forme hein! Là dessus on attend quoi?Trois semaines?
Roparz: Même, même pas.
Guethenoc: Même pas trois semaines. Même pas. Et patatrac! Les giboulés. Hein alors là je suis désolé mais y a de l’abus.
Roparz: De toute façon, c’est pas compliqué, chaque année, y a quelque chose. Et au gouvernement qu’est ce qu’ils vont dire? Ils se roucent les boules, ils se boulent les rousses…
Guethenoc: Ils se roulent les pouces!
Roparz: Voilà! Mieux! Alors maintenant, on est quand même bien curieux de savoir ce que vous allez faire.
Léodagan: Mais alors quoi? (au roi, étrangement silencieux)
Bohort: Sire vous ne dites rien?
Arthur: Ah bah non qu’est ce que vous voulez que je dise? Je croyais que j’avais perdu la confiance du peuple!
Léodagan: Ah bah voilà! Il est vexé maintenant. (les deux paysans se dévisagent, déstabilisés)
Bohort: Sire quand même! Vous voyez bien que ce n’est pas le moment!
Arthur: Non non mais je ne suis pas d’accord! Je ne suis pas d’accord! Alors heu le peuple m’en veut, j’ai perdu sa confiance, qu’est ce que vous en savez? Hein? C’est facile de parler à la place du peuple, moi aussi je peux le faire.
Bohort: C’est mon avis, évidemment, je n’ai pas fait remplir de questionnaire.
Léodagan: Bon bah ils en sont pas du peuple, les deux comiques là? Y a qu’à leur demander on sera fixé.
Guethenoc: Hé hé hé! Hé oh! Nous on est venu ici pour les giboulés.
Roparz: Commencez pas à, noyer la peau de l’ours avant d’avoir vendu le poisson hein!
Guethenoc: Bon.
***
Guethenoc: Ben c’est à dire heu… On a plus ou moins su.
Roparz: Pour ainsi dire on a eu vent.
Guethenoc: Mais bon on a pas cherché non plus à savoir plus que ça.
Roparz: Avec les giboulés on a eu de quoi faire hein.
Guethenoc: Parce que, votre, votre ancienne femme, elle, elle, elle s’est pas fait la malle avec un gars d’ici?
Roparz: Ah ouais, heu, le chevalier Perniflance? C’est pas ça?
Bohort: Lancelot du Lac.
Roparz: Ah ouais. Ouais ouais.
Guethenoc: Donc elle est partie, et, et vous en avez pris une autre?
Bohort: Voilà.
Léodagan: Oh ça c’est très résumé hein, parce qu’on dit heu elle s’est barrée, mais moi je dis que c’est lui qui l’a foutue à la porte, bon.
Arthur: Non mais alors là vous manquez pas d’aplomb. (écoeuré)
Guethenoc: Et nous, on doit vous dire ce qu’on en pense?
Bohort: Voilà. Pour aiguiller le roi dans, dans ses choix futures.
Arthur: Oh…
Guethenoc: Moi ce que je peux vous dire heu… Si… Oui non vous vouliez dire quelque chose… (inaudible)
Roparz: Oui… Non mais allez-y… (inaudible)
Guethenoc: Bah que, que nous on en avait plus ou moins, rien à péter.
Roparz: Ah bah oui voilà, j’allais dire pareil.
Arthur: Et voilà. (immense sourire)
Léodagan: Oh heu bon ça va!
Arthur: Comment ça va, oui, ça va, le peuple en a rien à péter! C’est bien ce que je disais.
Bohort: Ce n’est peut être pas très représentatif… (narquois)
Léodagan: De toute façon, c’est pas du peuple, hein, c’est des pégus. (les deux paysans se dévisagent et se tournent d’un même mouvement vers les nobles, scandalisés)
GENERIQUE
Guethenoc: Bon alors d’accord admettons, hein, ça nous met de travers, c’est intolérable, tout ce que vous voulez hein, ça change quoi derrière?
Arthur: Derrière qui?
Roparz: Non mais c’est une supposition. Mettons qu’on l’aime pas votre nouvelle femme elle nous…
Guethenoc: Sauf sauf que j’ai pas encore bien compris qui c’était moi.
Roparz: Mais si! Bon dieu mais faites un effort vous aussi, c’est la, c’est la femme du chevalier Kapistan!
Arthur: Karadoc.
Roparz: Oui bon. Mettons qu’on aime pas la nouvelle, qu’est ce qui se passe, vous reprenez la vieille? (le roi lève les yeux au ciel, exaspéré)
Bohort: Non! Simplement le roi est averti que, que vous désapprouvez son attitude.
Léodagan: Ah mais c’est juste ça?
Roparz: Mais pour les giboulés alors? Mais nom de pie mais j’y comprends plus rien moi.
Guethenoc: Les giboulés, femme ou pas femme, c’est pour notre cu? (noir) Ou c’est suivant ce qu’on répond?
Rédigé par ellielove pour Kaamelott Hypnoweb