Dans les bois.
Perceval: On attend quoi là déjà? Je suis désolé, j’arrive pas à me rappeler.
Arthur: On attend que l’espion revienne.
Perceval: L’espion, c’est le mec qu’on a envoyé là bas?
Léodagan: Voilà. Et celui à qui vous avez bourré le mou pendant tout le trajet en lui demandant son métier.
Perceval: Ah c’est pour ça qu’il me disait espion.
Arthur: Bah oui, parce qu’il est espion.
Perceval: D’accord. Ca y est ça rentre.
Arthur: Hé bah c’est pas dommage…
Perceval: L’espion, c’est bon, je situe. Mais là, on attend quoi?
Un ange passe. Arthur et Léodagan sont à bout de nerfs.
GENERIQUE
Léodagan: Hé. Croyez pas qu’il s’est fait repérer votre espion?
Arthur: Parait que c’est un as! Je saurais pas quoi vous dire moi!
Léodagan: Trois quart d’heure pour faire un rapport d’observation…
Arthur: Peut-être qu’il prend son temps! Si ça peut nous éviter de nous faire fumer, c’est pas moi qui vais le blâmer.
Perceval: Et je croyais qu’il y était pas Lancelot dans son camp.
Arthur: Non! D’après ce qu’on sait, il y est pas.
Léodagan: Ah après, heu, y a deux genres. Il a pris ses hommes et le camp est désert et il les a pas pris et le camp est plein à rabord.
Arthur: Bah justement, moi je préfère attendre le retour de l’espion plutôt que de partir à l’aveuglette. (Léodagan lève les mains en signe de reddition)
Perceval: Ah attendez, d’habitude les espions, ils sont avec les ennemis, et ils viennent chez nous pour regarder ce qu’on fait! Là, celui-là, il travaille pour nous, et il est parti chez les ennemis. C’est tout inversé. Du coup, c’est pas ça qu’on appelle un contre-espion? (blanc)
Léodagan (ignore Perceval): Heu, non mais honnêtement, vous voyez bien qu’il s’est fait serrer…
Arthur: Mais non un as je vous dis! Indétectable. (Léodagan souffle et lève les yeux au ciel)
***
Camp de Lancelot.
Nathair: Ecoutez franchement si j’étais un espion, je vous le dirais.
Galessin: Mais vous êtes quoi, si vous êtes pas un espion?
Nathair: Mais je vous l’ai déjà dit, un marchand de passage.
Galessin: Oui mais le passage il est interdit. Ici maintenant ce sont les terres du seigneur Lancelot. Toutes les routes sont déviées.
Angharad: Si c’est un marchand, où qu’elle est sa marchandise?
Galessin& Nathair: De quoi?
Angharad: Excusez ma curiosité, mais, vous vendez quoi au juste?
Nathair: Je vends… Des bêtes.
Galessin: Des bêtes? Quelles bêtes?
Nathair: Ah bah… Toutes sortes de bêtes. Je vais pas commencer à restreindre mon activité.
Galessin: Et elles sont où ces bêtes?
Nathair: Je les ai vendues, puisque je suis marchand.
Angharad: Vous les avez vendues où, en pleine forêt?
Nathair: Non, au marché. Ah ah! Ca vous la coupe, ça hein.
Angharad: Ce qui me la coupe c’est que, vous vendiez des bêtes, au marché aux oeufs.
Nathair: Au marché au quoi?
Angharad: Aux oeufs. Là d’où vous venez, c’est le marché aux oeufs. Bon y en a bien, deux trois qui vendent du lait, mais heu, dans l’ensemble, c’est des oeufs.
Nathair: Hé bien si y en a qui vendent du lait je vois pas pourquoi je pourrais pas vendre des bêtes.
Galessin: Vous êtes sûr que vous êtes pas un espion?Il vaudrait mieux le dire, on serait fixé. Ca nous ferait gagner un temps considérable.
Nathair: Marchand. (Angharad et les hommes de Lancelot le dévisagent, suspicieux)
***
Léodagan: Bon allez on rentre j’en ai marre moi.
Arthur: Oh mais zut là! C’est pas possible ça toujours un pet de travers!
Léodagan: Je vais pas dormir dans un bosquet si?
Arthur: Mais foutez-moi la paix nom d’un chien! J’attends mon espion.
Léodagan: Hé bah votre espion si vous le croisez vous pouvez lui dire de ma part que… (Arthur lui lance un regard noir)
Perceval: Hé attendez, si les ennemis gardent notre espion, et nous en renvoient un de chez eux? Pour regarder ce qu’on fait? Bah ça serait un bi contre espion. (immense blanc)
GENERIQUE
Nathair: Vous allez pas me retenir prisonnier, on m’attend.
Galessin: On vous attend mais où?
Nathair: Ben là bas, sur le sentier.
Galessin: Mais je croyais que vous étiez tout seul.
Nathair: Oui je suis seul, avec, mes amis marchands de bêtes.
Galessin: Vos amis marchands de bêtes.
Angharad: Et avec vos potes marchands de bêtes, vous avez rien trouvé de mieux que d’aller vendre des bêtes, au marché aux oeufs? Vous m’avez l’air d’une sacré bande de flèches, hein.
Nathair: On essaie de faire correctement notre métier. (Angharad est hilare) Alors oui, on bouscule quelques habitudes. (noir) Seulement si un jour les paysans bretons peuvent vendre des bêtes au marché aux oeufs, hé bah ce sera grâce à nous.
Rédigé par ellielove pour Kaamelott Hypnoweb