Dans la forêt, Karadoc et Perceval marchent en riant. Léodagan se montre alors, lui qui était camouflé derrière une plaque d’invisibilité.
Léodagan : Qu’est-ce que vous avez à vous marrer bande de cons ?
Karadoc : Rien c’est les plaques.
Léodagan : Quoi les plaques ? Bah j’vous signale que si vous les portez pas d’vant vous elles dissimulent pas grand-chose les plaques.
Perceval : Ouais, mais regardez !
Karadoc met sa plaque devant le haut du corps de Perceval, qui fait mine de danser. Ils se remettent à rire.
Léodagan, l’air désespéré, lève les yeux au ciel.
Générique
Des plaques invisibles s’avancent vers le camp de Lancelot.
Le Garde (se tournant vers un autre garde placé derrière lui) : C’est vous qui faites du bruit ?
L’autre secoue la tête.
Le Garde : J’me disais, j’comprenais pas comment vous pouviez faire le bruit d’quelqu’un qui marche sans marcher.
Léodagan enlève sa plaque. Karadoc et Perceval font de même.
Léodagan : Voilà ! Donc heu vous donnez pas l’alerte, ça va de soi.
Le garde se tourne vers son compère.
Le Garde : Donnez l’alerte !
Il enlève son épée de son fourreau. L’autre garde attrape un petit clairon. Arthur apparait à côté de lui, Excalibur en main.
Arthur : Vas-y souffle pour voir.
***
Dans le camp, la bataille fait rage. On voit Léodagan et Arthur se battre à l’épée contre plusieurs assaillants à la fois.
Plus loin, un garde fait face à Perceval et Karadoc qui exécutent leur petite danse du début. Le garde est ahuri et abaisse son épée. Karadoc baisse la plaque qui le recouvrait, et Perceval en profite pour assommer le garde avec un écumoire.
Bref retour sur Arthur et Léodagan, qui se débarrassent des derniers gardes.
Guenièvre semble étonnée lorsqu'elle voit Arthur entrer dans la cabane. Le roi vient s’asseoir sur le lit.
Guenièvre : J’ai l’air d’une idiote, pas vrai ?
Arthur secoue la tête.
Guenièvre : Si j’ai l’air d’une idiote.
Arthur la détache.
Guenièvre : J’vous quitte pour être libre et vous me retrouvez ficelée comme un rôti. Avouez que vous avez envie de rire.
Arthur : Mais non.
Guenièvre : Et on peut savoir c’que vous allez faire de moi ?
Arthur : J’sais pas. Reine de Bretagne, si ça vous tente.
Guenièvre : Vous voulez dire comme avant ?
Arthur : Ah bah j’sais bien, c’est pas reluisant. Attention hein, j’men voudrais d’vous arracher à une vie de rêve. C’est vous qui m’dites.
Guenièvre : Bah disons que tout s’est pas passé exactement comme j’l’espérais.
Arthur : Vous m’en voyez navré. Bon allez venez.
Guenièvre l’arrête et pose une main sur sa joue.
Guenièvre : Vous allez pas l’regretter ?
Arthur hoche la tête.
Arthur : Je regrette déjà.
Guenièvre sourit et Arthur lui sourit en retour. Ils rient silencieusement.
Angharade (qui arrive dans la cabane) : Si monsieur et madame voulaient bien remettre leurs roulages de galoches à plus tard, il m’semblerait judicieux d’foutre le camp d’ici au plus vite.
Arthur fronce les sourcils.
Arthur : Parce que j’suppose que j’la ramène aussi celle là ?
Angharade : Monsieur peut considérer que j’fais partie d’une sorte de lot. J’viens en sus.
Arthur soupire.
Arthur : Qu’est-ce que vous voulez ? Y a des jours comme ça on est pas en veine.
Générique
Ils sortent du camp.
Guenièvre : Attendez !
Arthur : Quoi qu’est-ce qu’il y a ?
Guenièvre : Il faut que… je fasse une pause.
Arthur : Une pause ? On est pas partis encore !
Guenièvre : Je sais, mais ça fait je sais pas combien d’temps que j’me retiens.
Arthur : Vous rigolez ou quoi ? J’vous dit qu’il faut qu’on se grouille, Lancelot peut arriver d’une minute à l’autre !
Guenièvre : Hé bien si Lancelot arrive, vous vous battrez ! Qu’est-ce que vous voulez que j’vous dise ?
Elle court vers les arbres. Arthur lève les yeux au ciel et soupire. Il ferme les yeux et baisse la tête.
Arthur : (noir) Vous êtes vraiment sûre qu’vous voulez pas rester là ?
Rédigé par Roxy33 pour Kaamelott Hypnoséries