PROLOGUE
De nuit, en plein couloir du château, Arthur donne une mission à Karadoc.
ARTHUR : Il faut affranchir nos compagnons. Vous vous souviendrez ?
KARADOC : Ben, j'crois ouais...
ARTHUR : Oui, 'fin en même temps c'est pas très compliqué, il faut affranchir nos compagnons.
KARADOC : Bon. Faut que je parte demain c'est ça ?
ARTHUR : Non. Vous partez immédiatement là !
KARADOC : Tout de suite ?!
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GENERIQUE
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ACTE I
De jour, dans la taverne. Karadoc explique à Perceval et au Tavernier la mission que lui a confié le roi.
PERCEVAL : Qu'est-ce qu'il dit c'message ?
KARADOC : Je peux pas vous l'dire, c'est un message secret.
TAVERNIER : C'est pas un message secret. Vous avez dit "c'est un message codé".
KARADOC : S'il est codé, il est bien secret.
TAVERNIER : Ah ben non ! S'il est codé, vous pouvez monter l'gueuler sur l'toit de la taverne, normalement personne comprend.
KARADOC : Nan mais c'est quand même une phrase qui veut dire quelque chose.
PERCEVAL : Allez-y dites la nous. On vous dira si c'est secret.
KARADOC : Il faut franchir les compagnons.
PERCEVAL : Il faut franchir les compagnons ?
TAVERNIER : Ca, ça doit être du code parce que ça veut rien dire.
KARADOC : C'est ce que je vous dis, c'est un message codé.
PERCEVAL : Mais, il vous a pas dit c'que ça voulait dire en vrai ?
KARADOC : (réfléchit.) Bah non, il m'semble pas.
TAVERNIER : Ca veut dire, que vous devez l'apporter à quelqu'un qui lui sait ce que ça veut dire !
KARADOC : En tout cas j'espère qu'j'vais pas foutre la merde parce que ça avait l'air drôlement important.
PERCEVAL : Ca va, c'est pas compliqué. Voulez qu'je l'fasse moi ?
KARADOC : Vous feriez ça ?
PERCEVAL : Ben ouais. A la cinquième clairière ?
KARADOC : Partez tout de suite, parce que j'avais déjà promis qu'je partais cette nuit, mais j'me suis pas réveillé. (Il boit.)
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ACTE II
Dans la clairière. Perceval vient remettre le message à Lancelot.
PERCEVAL : (mange une pomme.) J'suis désolé. J'voulais arriver plus tôt mais j'me suis paumé.
LANCELOT : Maintenant qu'vous êtes là et quand vous aurez pu faim, vous m'direz p'têtre c'qui vous amène ?
PERCEVAL : Vous croyez qu'j'suis venu vous emmerder, c'est ça ?
LANCELOT : On sait jamais, vous pouvez m'surprendre.
PERCEVAL : Et ben vous m'direz si j'vous surprend. J'ai un message codé, de la part du roi. (Lancelot ne dit rien.) Ca vous coupe le sifflet ça.
LANCELOT : Ce qui me coupe le sifflet, c'est qu'le roi vous ait choisi pour transmettre un message.
PERCEVAL : Nan mais au début c'était Karadoc. Mais j'l'ai remplacé.
LANCELOT : Il a choisi Karadoc ?!
PERCEVAL : Il a choisi c'qu'il a pu ! J'crois qu'hier ils ont bouffé une courge pourrie au château, tout le monde était malade. Sauf Arthur parce qu'il aime pas ça, et Karadoc parce qu'il avait senti qu'elle était pourrie. Il avait pas le choix ! Il m'aurait pris moi mais j'étais en affaire.
LANCELOT : Vous avez conscience que vous détenez l'ordre martial le plus conséquent de toute l'histoire de l'île de Bretagne ?
PERCEVAL : Qu'est-ce que ça veut dire "conséquent" ?
LANCELOT : (agacé.) Bon, j'vous écoute.
PERCEVAL : Vous êtes prêt à décoder ?
LANCELOT : Prêt.
PERCEVAL : Prêt ?
LANCELOT : (serre les dents.) Prêt.
PERCEVAL : Il faut rafraîchir les matignons.
Lancelot n'a visiblement rien compris.
***
ACTE III
Même lieu, même personnages. Lancelot tente de déchiffrer le code.
PERCEVAL : Quoi, j'me suis planté ? C'est pas du code ?
LANCELOT : Ah si, en l'occurence si, ça peut en être mais...
PERCEVAL : Allez-y, expliquez-moi le code, j'vais vous aider à déchiffrer.
LANCELOT : Nan, j'ai pas le droit d'vous donner le code.
PERCEVAL : C'est pas tous les chevaliers qui y ont droit ?
LANCELOT : Les chefs de guerre seulement.
PERCEVAL : Mais j'suis pas chef de guerre moi ?
LANCELOT : Non.
PERCEVAL : Bah si.
LANCELOT : Ah non, j'vous jure que non !
PERCEVAL : Comment vous savez ?
LANCELOT : (s'impatiente.) Vous connaissez pas le code !
PERCEVAL : Bah et vous ? J'm'excuse, mais vous avez pas tellement l'air d'le connaître non plus ! J'vous donne le message et vous pédalez dans la semoule !
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GENERIQUE
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EPILOGUE
Labo de Merlin. Merlin conseille l'utilisation de deux potions à Arthur.
MERLIN : Vous badigeonnez l'corps pendant six jours, ça fait baisser la tension. (Arthur s'apprête à partir avec les deux fioles.) AH non, attendez, attendez, elle se badigeonne pas celle-là. Elle s'avale.
ARTHUR : Vous êtes sûr ?
MERLIN : Je sais plus. Ouais enfin faites les deux vous verrez bien.
ARTHUR : (rend les fioles à l'enchanteur.) Oui bah, ça va, j'vais m'démerder vous êtes gentil.
MERLIN : Au fait, j'sais plus qui c'est qui m'a dit d'vous dire, il faut qu'vous fassiez blanchir des champignons. (Arthur ne comprend pas. Fondu noir.) Ca vous dit rien ?
FIN DE L'EPISODE.