PROLOGUE
Clairière, de jour. Lancelot vient informer Arthur.
LANCELOT: J'reviens du campement Maure. Ils acceptent une entrevue diplomatique. Ca a pas été facile.
ARTHUR : Bon ben, ils arrivent ?
LANCELOT: Nan, ils veulent que vous les invitiez à votre table.
ARTHUR : A la Table Ronde ?
LANCELOT: Nan, la table de la salle à manger.
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GENERIQUE
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ACTE I
Au château. Arthur explique à Perceval la venue de la délégation Maure.
PERCEVAL : Donc les mecs ils sont Maures, c'est ça ?
ARTHUR : (grognement dubitatif.) Ouais...
PERCEVAL: Quoi, c'est pas ça qu'vous m'avez dit ?
ARTHUR: Si, mais j'suis pas sûr que vous ayez pas compris de travers en fait...
PERCEVAL : Ah ben quand même, vous me prenez pour un con ! (Arthur ne dit rien mais n'en pense pas moins.) Vous m'dites "ce midi, on mange avec des Maures".
ARTHUR : Ouais, et qu'est-ce que c'est des Maures pour vous ?
PERCEVAL: Bah c'est pas des mecs qui viennent du Sahara, par là-bas ?
ARTHUR : (surpris.) Ah si... Si si si si !
PERCEVAL : Ah ouais, mais je le savais ça !
ARTHUR : Non non non non, mais très bien ! Parfait !
PERCEVAL : Alors par contre, il va y avoir un problème.
ARTHUR : (inquiet.) Quoi donc ?
PERCEVAL: Ben les Maures euh, j'crois qu'ils sont assez raides sur tout ce qui est politesse, voyez.
ARTHUR : Oui et alors ? Vous comptez les envoyer chier ?
PERCEVAL: Non, mais chez eux quand on bouffe, il faut roter après le repas, c'est la coutume. Si on rote pas, il paraît qu'ils le prennent hyper mal !
ARTHUR : Euh oui c'est vrai. 'Fin on va bien se débrouiller pour roter quand même, non ?
PERCEVAL: Ah non non non, moi j'sais pas roter hein ! Lâcher des caisses, tant que vous voulez, mais j'ai jamais roté d'ma vie !
***
ACTE II
Salle à manger. Arthur et Perceval déjeunent en compagnie du Chef Maure et de son Ministre.
CHEF MAURE: Vous savez sire Arthur, avec moi les décisions elles se prennent tout de suite.
ARTHUR: Ca tombe bien, c'est pour ça qu'vous êtes à ma table.
CHEF MAURE : Ben là c'est très bien. Parce que là au moins, on aura pas l'impression d'être considérés comme des gros paysans.
MINISTRE : Ouais. Parce qu'il y a trois jours pas de nouvelles de vous, pas de messages, que dalle hein !
PERCEVAL : Vous avez failli prendre euh le mors, aux dents !
Arthur le regarde avec de grands yeux, le silence s'installe.
MINISTRE : De quoi ?
CHEF MAURE : Qu'est-ce qu'il dit là ?
ARTHUR : (essayant de rattraper le coup.) Non rien, c'est rien, pfff...
PERCEVAL : Vous savez pas ce que c'est un mors ? (Arthur regarde son assiette.) C'est pour les chevaux !
ARTHUR : (à Perceval, à voix basse.) Non, faut arrêter là !
CHEF MAURE : 'Tendez... Comment ça "pour les chevaux" ?
ARTHUR : (tente de changer de sujet.)Alors ! Moi je pense qu'on devrait se concentrer un p'tit peu sur la libre circulation des bateaux marchands dans les eaux territoriales.
MINISTRE : Si votre ministre se moque de nous, c'est vraiment pas la peine d'essayer de trouver une solution diplomatique.
Les deux Maures se lèvent.
CHEF MAURE: Chez nous le respect c'est capital, j'suis pas venu ici pour m'faire traiter de cheval !
ARTHUR : Non non non, il vous a pas traité de cheval ! C'est même pas mon ministre en plus.
MINISTRE : C'est qui alors ?
ARTHUR: C'est... prr.. C'est personne, c'est un un... connard. Asseyez-vous, je suis sûr qu'on va pouvoir trouver un accord.
Après une hésitation, les Maures se rasseoient.
PERCEVAL : (à Arthur, chuchotant.) Mais euh j-
ARTHUR: Non non non non, chht, c'est moi qui parle là.
PERCEVAL : (aux Maures.) C'est vrai ce qu'on dit, vous êtes vraiment à cheval sur la politesse !
MINISTRE : "A cheval" ?
CHEF MAURE: Oh... C'est quoi ? Qu'est-ce qu'il y a avec ces histoires de cheval là, c'est une déclaration de guerre qu'vous voulez ou bien ?
ARTHUR : Non non non non, pas du tout, c'était de l'humour !
CHEF MAURE : Euh, personne ne rit là !
ARTHUR : Oui, mais c'est parce que c'était mal dosé.
PERCEVAL : (avec un sourire.) Faut une dose de cheval !
Arthur n'en peut plus et frappe Perceval qui tombe à terre.
***
ACTE III
Même lieu, même personnages. Arthur a enfin pu négocier avec les Maures.
MINISTRE : Votre accord, il est tout à fait honnête.
CHEF MAURE: Par contre, si quelqu'un de chez vous s'avise encore à nous manquer de respect, on annule tout, et là j'vous jure que ça s'règlera en croisant le fer !
ARTHUR : (à Perceval, en chuchotant.) Si vous dites "fer à cheval", j'vous colle aux travaux forcés pendant six mois.
PERCEVAL : Mais j'ai rien dit !
MINISTRE : En tout cas... Bravo pour ce repas sire Arthur !
CHEF MAURE: Ah ça ! C'est vrai qu'pour la gamelle vous êtes pas les derniers hein ! Hop hop !
Il rote en même temps que son ministre. Arthur rote à son tour, mais rien chez Perceval, qu'Arthur regarde avec insistance.
PERCEVAL : (à Arthur.) Attendez j'vous ai prévenu hein ! (Arthur tapote dans son dos, mais toujours rien.) J'dois pas être foutu pareil que les autres.
CHEF MAURE : Qu'est-ce qu'il se passe là ?
Arthur soupire, puis fait signe au Ministre Maure d'approcher.
ARTHUR: Euh... Si il lâche une caisse, ça l'fait ou pas ?
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GENERIQUE
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EPILOGUE
Couloir du château, de nuit. Perceval vient frapper à la porte d'Arthur.
ARTHUR: Perceval ?! Mais qu'est-ce qu'il se passe, une catastrophe ?!
PERCEVAL: Attendez ! Regardez c'que j'arrive à faire ! (Il boit puis essaie de roter.) Attendez. (Il réessaie.) Merde, j'l'ai perdu. (Il boit de nouveau, et réessaie.) J'suis dégoûté, ça marchait ! (Arthur referme la porte. Perceval rote. Fondu noir.) Ah ça y est, sire !
FIN DE L'EPISODE.
Rédigé par deanlove35 pour HypnosérieKaamelott