PROLOGUE
Couloir du château, de nuit. Lancelot a fait lever Arthur pour lui transmettre un message.
LANCELOT : Ca m'embêterai d'vous avoir fait lever pour rien sire.
ARTHUR : Ah ben oui, moi aussi j'vous confirme oui ! Alors, qu'est-ce qu'il dit ce message ?
LANCELOT : (lit le message.) Les guetteurs auraient vu trois guerriers Pictes passer la frontière nord.
ARTHUR : Trois guerriers Pictes ? Bah, ça va non, on devrait pouvoir gérer comme invasion.
LANCELOT : Ah non mais ils envahissaient pas. Ils rentraient chez eux !
ARTHUR : Ah putain ouais, en fait vous m'avez fait lever pour rien.
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GENERIQUE
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ACTE I
Même lieu, même personnages. Lancelot lit la suite du message.
LANCELOT : C'est affreux... D'après les guetteurs, les Pictes ont emmené la reine Guenièvre contre son gré !
ARTHUR : La reine enlevée ?! Ils picolent pas un peu vos guetteurs ?
LANCELOT : Vous avez dormi avec la reine cette nuit ?
ARTHUR : (hésitant.) Ben ouais...
LANCELOT : Donc vous l'avez vu à côté de vous dans l'lit ?
ARTHUR : Il m'semble oui, 'fin j'fais pas gaffe à tout euh...
LANCELOT : Nan mais quand j'suis venu vous réveiller, vous lui avez pas parlé ?
ARTHUR : Mais pourquoi faire ? Non !
LANCELOT : Bon, mais elle était dans l'lit ou pas ?
ARTHUR : Mais zut, j'en sais rien ! J'suis pas sans arrêt l'nez dessus ! D'toutes façons pourquoi voulez-vous qu'on ait enlevé la reine ?
LANCELOT : Mais contre une rançon !
ARTHUR : (comprend.) Ah les fumiers... Mais, mais du coup c'est terrible, y'a pu un rond dans les caisses !
LANCELOT : De c'côté là vous pourrez toujours demander une participation au seigneur Léodagan.
ARTHUR : (pas convaincu.) Léodagan il les lâche pas comme ça hein !
LANCELOT : Mais c'est sa fille tout de même !
ARTHUR : D'toutes façons on est même pas sûr qu'elle ait été enlevée.
LANCELOT : On va vérifier dans votre chambre ?
ARTHUR : (réfléchit.) Nan mais quand elle est là, elle colle ses pieds glacés contre les miens dans le lit là, j'ai horreur de ça. Nan là j'étais peinard, j'dormais bien... A tout les coups elle y était pas.
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ACTE II
Salle du trône. Lancelot et Arthur expliquent le coup à Léodagan.
LEODAGAN : Ah la vache ! Vous aviez pas besoin de ça hein ?
ARTHUR : Ah bah ça va ! J'avais peur qu'la nouvelle vous chamboule beau-père.
LEODAGAN : C'est sûr qu'ça fait quelque chose c'est quand même ma fille euh, mais vous pardon ! Vous allez le sentir passer !
ARTHUR : (inspire.) Et ben, j'avais pensé qu'en fait euh, comme justement c'est votre fille, on aurait pu l'sentir passer à deux.
LEODAGAN : (offusqué.) Ah ben vous avez l'sens de la famille !
ARTHUR : Ah ben... J'trouve oui, plutôt ! Entre votre fille sur le trône et votre fils à la Table Ronde, question famille j'me suis pas trop foutu d'votre gueule !
LEODAGAN : 'Fin c'est l'alliance ça hein...
ARTHUR : Et ben justement, j'aimerai bien qu'l'alliance elle commence à marcher dans les deux sens ! Et aussi pour les emmerdements !
LEODAGAN : (cède.) Bon ben allez-y annoncez la couleur. Mais attention, j'suis roi de Carmélide moi euh, me prenez pas pour une super puissance !
LANCELOT : C'est un accord de principe que le roi vous demande. Le montant de la rançon n'est pas encore fixé.
LEODAGAN : Pas encore fixé ?! Aaah attention, j'les connais les Pictes moi. Ma femme est Picte, c'est vous dire. Question pognon c'est pas des timides hein !
ARTHUR : Ben... quoi ? Parce que ça vous est déjà arrivé ce genre de fourbi ?
LEODAGAN : Ouais comme vous dites et pas qu'un peu. Ma femme.
LANCELOT : Dame Séli a été enlevée ?!
LEODAGAN : C'est moi qui l'avait enlevée, j'étais que prince encore, j'démarrai... 10 000 pièces d'or j'en voulais. M'en ont filé 20.
ARTHUR : 20... pièces d'or ?
LEODAGAN : 20 000 ! A condition que j'la garde.
Arthur et Lancelot se regardent.
ARTHUR : Ben, c'est à creuser... 'Fin à moins qu'on l'ait enlevée par euh...
LEODAGAN : Par vengeance !
ARTHUR : Oui nan, non encore ça... Nan nan, mais quelqu'un qui s'en serait ressenti pour la reine quoi, euh...
LANCELOT : Par amour !
ARTHUR : Voilà ouais...
LEODAGAN : Moi je serais vous, j'éviterai les fausses joies.
Arthur fait une moue de déception.
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ACTE III
Table Ronde. Léodagan et Arthur demandent de l'aide à Séli.
ARTHUR : Nan mais nous on se disait, comme vous êtes Picte vous-même...
SELI : J'm'occupe de la tractation, comme ça ils m'font une ristourne.
ARTHUR : Mais pas du tout ! C'est simplement pour faciliter les négociations quoi...
LEODAGAN : On comprend pas le Picte, nous.
SELI : Oh bah vous non hein, c'est sûr ! En trente ans vous avez pas été foutu d'apprendre à dire "merci" !
LEODAGAN : Qu'est-ce que vous voulez que ça m'foute ? Alors déjà j'dis pas merci dans ma langue euh, j'risque pas d'l'apprendre en Picte.
SELI : Bon donnez-moi une somme de base, j'vais voir ce que j'peux faire.
ARTHUR : (mal à l'aise.) Mais qu'est-ce que vous appelez "une somme de base" ?
SELI : J'sais pas. Mettons euh... 30 000 pièces d'or pour commencer, non ?
ARTHUR : 30 000 pièces d'or ?!
LEODAGAN : Pour commencer ?!
SELI : C'est moi qui les connaît les Pictes ou c'est vous ?
ARTHUR : Bon bah beau-père, on fait cinquante-cinquante !
LEODAGAN : Ou alors euh, on va la chercher nous-même avec douze catapultes et on leur crâme tout à ces cons !
SELI : Vous ne toucherez pas à un cheveu des Pictes.
ARTHUR : (résigné.) Nan pis d'toute façon, si on s'prend une dérouillée faudra casquer deux fois. Voilà, on allonge le pognon puis c'est marre.
LEODAGAN : Décidément, les Pictes, ça a jamais été mon fort.
Séli sourit.
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GENERIQUE
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EPILOGUE
A la taverne. Séli et Guenièvre sont déguisées et se partagent le butin.
SELI : Bon, voilà votre part ma fille. Demain soir vous réapparaissez, et tout le monde sera content.
GUENIEVRE : (peu sûre d'elle.) Je sais pas si c'est bien moral.
SELI : Votre père m'a enlevée à l'âge de vingt ans contre 20 000 pièces d'or dont j'ai jamais vu la couleur, alors venez pas m'parler de morale.
GUENIEVRE : Mais qu'est-ce que j'vais dire à Arthur moi ? Et à papa ?
SELI : A Arthur, que vous avez été enlevée par amour. (Fondu noir.) Et à votre père qu'il faut qu'le pognon ça circule.
FIN DE L'EPISODE.
Rédigé par deanlove35 pour HypnosérieKaamelott