Dans la forêt, dans un camp. Léodagan se dirige à grands pas vers Lancelot, assis devant une table.
Léodagan : Mais qu’est-ce que vous bricolez ? Ça fait une heure que j’vous fais sonner ! Vous avez pas entendu la corne ?
Lancelot (parlant lentement) : Si, mais j’peux pas v’nir.
Léodagan : Et pourquoi ?
Lancelot : Parce que j’ai un p’tit peu picolé.
Léodagan : Quoi ? ‘fin les vandales s’ront là dans un quart d’heure !
Lancelot : Oh ça va j’picole pas souvent !
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Générique
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Autour de la Table Ronde, Lancelot regarde un parchemin, et semble en colère. Face à lui sont assis père Blaise et Bohort, devant lesquels sont posés un pichet et deux verres.
Lancelot : Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? On s’est tous mis d’accord pour une trève et maintenant c’est plus possible ?
Bohort boit une gorgée de son verre.
Père Blaise : D’après le message tous les membres du conseil saxon étaient pour sauf un : un général.
Lancelot : Mais de quoi il s’mêle celui là ?
Père Blaise se tourne vers Bohort et attrape le pichet.
Père Blaise : J’vous ressers ?
Bohort : C’est pas d’refus.
Père Blaise le sert.
Lancelot : Dites donc allez y mollo quand même Bohort hein, vous avez pas l’habitude.
Bohort : Mais je suis pas saoul.
Lancelot lui jette un coup d’œil sceptique par-dessus le parchemin.
Père Blaise : Il peut boire un p’tit verre non ?
Lancelot (se replongeant dans le parchemin en secouant la tête) : Oh et faites comme vous voulez.
Bohort : Je veux ouais.
Lancelot : Bon et qu’est-ce qu’on fait pour la trêve ?
Père Blaise : Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? Ils veulent pas ils veulent pas.
Bohort (fixant son verre devant ses yeux, visiblement éméché) : On a son nom à ce général ?
Père Blaise : Oui pourquoi ?
Bohort : Moi j’crois qu’il faut pas s’laisser impressionner par un général hein.
Lancelot lève un visage sceptique.
Lancelot : C'est-à-dire ?
Bohort : Moi, vous m’organisez une rencontre, genre protocole voyez. J’arrive là-bas, j’lui défonce sa tête.
***
Dans la salle à manger. Attablés, Léodagan et Dame Séli font face à Guenièvre et au maître d’armes.
Maître d’Armes : Je vous remercie de m’accueillir à votre table, seigneur Léodagan.
Léodagan : Oh moi j’y suis pour rien, c’est une idée de ma fille.
Le maître d’armes se tourne vers Guenièvre pour la remercier d’un signe de tête.
Séli : Oh bah bien. Excusez-le il est rond comme une boule.
Léodagan : Quoi ?
Séli : Quoi « quoi » ? C’est pas vrai p’t-être ?
Léodagan : Si.
Séli : De toute façon vous n’alliez pas dîner tout seul dans la salle d’entraînement Maitre d’Armes.
Maître d’Armes : Grand merci Dame Séli.
Guenièvre : J’avais jamais remarqué qu’vous aviez les yeux bleus Maître d’Armes.
Maître d’Armes : C’est sûrement parce qu’ils sont marrons.
Séli : Mais vous êtes beurrée vous aussi !
Guenièvre : Mais absolument pas ! J’ai bu trois ou quatre verres voilà !
Léodagan : Bah c’est pas pour prendre la défense de la p’tite mais c’est vrai qu’il tabasse hein le rouquin aujourd’hui.
Maître d’Armes : Moi je ne bois jamais ! Dans ma branche c’est une règle : santé, sobriété.
Léodagan : Eh Bah on doit bien s’marrer dans vot’ branche !
Maître d’Armes : Mais ça nous arrive oui !
Léodagan : Ah mais j’pense bien ! Vous m’avez l’air d’un sacré festif.
Maître d’Armes : Vous apprendrez qu’il m’est arrivé d’boire, seigneur Léodagan. Et occasionnellement, de me démonter la tête à pas r’trouver le chemin d’ma maison !
Léodagan : Moi une fois, j’étais tellement raide, que j’avais l’impression de m’faire attaquer de tous les côtés. J’me défendais, j’me défendais ! En fait, j’étais dans un pâturage. J’ai tué soixante-seize chèvres.
Le maître d’armes est impressionné.
Séli : Y a d’quoi flamber c’est sûr.
Léodagan : Bah j’évoque.
Maître d’Armes : Moi, une fois, j’étais saoul comme cochon, je m’suis fais tatouer « j’aime le raisin de table » sur la miche droite. Et ça y est toujours !
Ils se mettent à rire.
Guenièvre : Moi une fois j’ai pissé par la f’nêtre !
Ils se taisent tous et la dévisagent.
***
De nuit, le roi Arthur entre en titubant dans la salle du trône, une boisson à la main.
Arthur (chantonnant) : Belle qui tiens ma vie, captiv…
Il se retourne.
Arthur : On y voit comme à travers une pelle là-d’dans. (il crie) HE, LUMIERE ! pff, bande de fainéants.
Il titube un peu sur le côté, et boit une gorgée de sa boisson.
Arthur (s’adressant au vide) : Ah ça pour roupiller vous êtes fortiches.
Il fait quelques pas.
Arthur : Les chevaliers d’la table ronde (il se marre). LES CHEVALIERS D’MES DEUX !
Il boit une nouvelle gorgée.
Arthur : chuis p… chuis pas roi moi ? C’e… C’est pas moi le roi ?
Il rit, puis sort Excalibur qui s’illumine aussitôt, et la brandit devant lui.
Arthur : Et ça c’est du nougat ? Tout seul j’vais l’chercher l’Graal moi ! Et la vie éternelle c’est pour bibi ! et vous vous irez vous gratter !
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Générique
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A la taverne. Karadoc et Perceval sont assis à leur table habituelle. Perceval est effondré sur la table, la tête sur ses bras.
Karadoc (soupire) : Sur c’coup là j’crois qu’on a un peu chargé la mule.
Il secoue Perceval.
Karadoc : Seigneur Perceval ! Essayez d’vous réveiller, on va pas coucher là comme des clodos ! oh !
Perceval se réveille, et se dresse sur ses jambes.
Perceval (il gueule) : PAYS DE GALLES INDÉPENDANT !
Il regarde autour de lui, déboussolé et réveillé.
Perceval : ‘tain j’ai un pivert dans la tête là c’est normal ?
Rédigé par Roxy33 pour Kaamelott Hypnoseries