Cuisines royales, nuit.
Léodagan est en train de manger. Arthur ouvre la porte et l'aperçoit.
Arthur : C'est vous beau-père ?
Léodagan : Ouais ! (Arthur pose le chandelier) J'arrive pas à dormir, j'suis descendu casser une graine.
Arthur (Le rejoint): Moi pareil.
Léodagan (bouche pleine) : Quand on dit quand on dort on maigrit, ça doit venir de là !
Il lui tend une assiette pleine de saucisses et fromages ; Arthur affûte son couteau.
***
Générique
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Même lieu.
Les deux hommes parlent en mangeant.
Arthur (soupir) : Ben moi ch'ais pas vous mais ça m'a retourné cette mission.
Léodagan : Bah j'pense bien attendez, on est entré dans le labyrinthe c'était quoi c'était...
Arthur : Chais pas moi... 2h du mat' !
Léodagan : Voilà ! Et pis c'est pas compliqué, quand on est ressorti le soleil se couchait alors euh le calcul est vite fait !
Arthur : Qu'est-ce qu'y en avait des gobelins ! J'crois qu'j'en ai jamais vu autant d'un seul coup au même endroit !
Léodagan : Ah moi j'ai dû en buter pas moins de 60 hein !
Arthur : Moi pareil à vue de pif !
Léodagan : Pis alors... ceux-là... j'les aime pas hein !
Arthur : Ouais ! Seulement quand ils sont là, ça veut souvent dire qu'il y a un gros paquet de pognon quelque part dans le coin ! (En tapant heureux sur la table)
Léodagan (rire) : Oui votre Altesse ! Hé, sans vouloir flamber, y avait combien dans le sac au final ?
Arthur (sans comprendre) : J'en sais rien moi.
Léodagan (surpris) : Vous avez pas compté ?
Arthur : Mais comment voulez-vous que j'compte ? C'est vous qu'avez le sac !
Silence.
Léodagan : Mais pas du tout ! C'est vous qui l'aviez tout le long du chemin !
Arthur (se redresse) : Dans le labyrinthe oui ! Mais quand on est sorti, c'est vous qui l'avez pris !
Léodagan : Mais non !
Arthur (comprenant qu'ils n'ont PAS le sac) : Mais c'est pas vrai !
***
Dans le labyrinthe.
Arthur et Léodagan sont de retour à la recherche du sac, très énervés.
Arthur : Alala j'vous jure ! Revenir crapahuter là-dedans à 3h du matin y a vraiment de l'abus !
Léodagan : J'vous l'fais pas dire ! Tout ça ne serait pas arrivé si vous pouviez tenir un sac d'or pendant plus d'une lieue sans vous essouffler !
Arthur : Mais c'est vous qu'aviez le sac !
Léodagan (souffle bruyamment) : Bon en attendant qui est-ce qui prend les points de repère ? Parce que pendant qu'on cause, j'vous rappelle pour mémoire, qu'on est dans un labyrinthe ! Alors on a eu du bol tout à l'heure, mais faut p'tèt pas chercher la merde non plus !
Arthur : Mais les points de repère, c'est vous qui les prenez aujourd'hui !
Léodagan : Mais non ! Vous m'avez dit 'Je prends les points de repère' !
Arthur : Mais j'ai jamais dit ça !
Léodagan : Ooooh... mais vous le faites exprès ou quoi ?!
Arthur : Vous voulez dire que là par exemple là, vous savez pas retourner à l'entrée ?
Léodagan : Ben évidemment que je sais pas retourner à l'entrée ! (Exaspération d'Arthur) Vous m'prenez pour un clébard !?
A cet instant, des cris de gobelins se font entendre.
Léodagan : Hé bah et ça qu'est-ce que c'est ?
Arthur : Comment qu'est-ce que c'est ? Des gobelins !
Léodagan : Mais j'croyais qu'vous aviez fini d'tous les buter !
Arthur : Non mais vous êtes gonflé c'est vous qu'avez dit « J'en ai buté 60 ! » !
Léodagan : Bah 60 oui ! Mais vous avez dit « J'ai fini d'les buter ! » !
Arthur : De buter les miens oui pas les vôtres !
Léodagan : Oh mais quoi les vôtres ! Enfin y a pas écrit dessus quand même !
Arthur : Ah bah du coup si ça se trouve c'est eux qu'ont repris le sac !
Léodagan : Bah hé ça dépend où est-ce que vous l'avez posé ?
Arthur : MAIS CEST PAS MOI QUI LAVAIS !
Léodagan : Oooooh nooooon mais faire du labyrinthe avec un trou de balle pareil faut drôlement de la vaillance hein !
Arthur furieux lui saute dessus et ils se battent à l'épée.
***
Retour aux cuisines royales.
Léodagan rejoint Arthur qui déprime.
Léodagan : Tiens, vous êtes là ?
Arthur : Pff... pas moyen de pioncer.
Léodagan : Moi non plus... et le jour se lève.
Arthur : Pff.. sans déconner, vous savez pour COMBIEN il y en avait dans c'sac ?
Léodagan : Beeeeen pffff... j'ai vaguement idée ouais.
Arthur : C'est pas à pleurer de s'asseoir sur un pognon pareil !!
Léodagan : Mais qu'est-ce qu'on a bien pu en foutre nom d'un chien nom d'un chien ?!
Arthur (moqueur) : Vous dites 'on', y a du progrès..
Léodagan (énervé) : Hé j'dis 'on' pour pas dire 'vous' ! Histoire de pas remettre ça ! (croise les bras)
Arthur : Vous faites bien !
Silence.
Léodagan (bondit soudain) : Oh putain ça y est !!
Arthur : ça y est quoi ?
Léodagan : J'me souviens où j'l'ai posé c'qu'on de sac !
Arthur (sursaute) : Quoi ?!
Léodagan : Vous m'l'avez refilé vers la sortie, j'l'ai posé dans un recoin pour ajuster mes sangles, et j'ai dû m'barrer sans l'reprendre ! (Il court vers la sortie)
Arthur : Vous voulez dire qu'on repart LA?!
Léodagan : Y a pas moyen de pioncer toute façon ! (Il sort)
Arthur s'apprête à le rejoindre, mais il s'arrête brusquement pour emporter plein de nourriture dans ses bras.
Arthur : Attendez j'prends du singe pour la route ! Oh !
***
Générique
***
Labyrinthe.
Arthur et Léodagan sont devant un recoin... vide.
Arthur (irrité) : Comment ça c'est là?
Léodagan : Ben ouais c'est là que je l'avais posé (en cherchant autour de lui).
Arthur : Mais il est pas là !
Léodagan : Bon bah j'suis pas au bon endroit !
Arthur : Mais comment vous pouvez vous gourer ? Vous m'avez dit 'Je suis sûr'.
Léodagan : Bah soit j'me goure de coin, soit j'me goure tout court et c'est pas moi qu'avait le sac ! (Arthur s'apprête à répondre, exaspéré, quand on entend encore le bruit des gobelins) Merde.. mais y en a combien d'ces cons-là ?!
FIN
Rédigé par Aelis pour Kaamelott Hypnoseries