Couloir du château.
Venec : Attendez, je vous pête les prix vous continuez à râler.
Arthur : Mais je râle pas je vous dis que je veux pas d’esclaves.
Venec : Bon allez, 40 pour cent et je peux pas faire mieux.
Arthur : Mais c’est pas une question de prix je vous dis que j’en veux pas !
Venec : 45. 45 ! Mais là sire vous m’égorgez !
Arthur : Je vais finir par vous égorger pour de bon !
Dame Mevanwi regarde Arthur et le vendeur partir.
***
Générique
***
Karadoc et Mevanwi sont dans leur lit.
Karadoc sale une morue.
Karadoc : La morue ça pue. Mais c’est drôlement savoureux.
Il regarde sa femme.
Karadoc : Ca va ma mie ? Vous avez pas l’air dans votre assiette.
Dame Mevanwi : Si si ça va.
Karadoc : Vous êtes toute palotte vous devriez manger plus de sucre. Ils dorment les mômes ?
Dame Mevanwi : Ouais.
Karadoc : Le petit, je l’ai vu avalé une tranche de poitrine fumée tout à l’heure. S’il continue comme ça, ça va devenir un sacré.
Dame Mevanwi : Hmm. Mais il a failli s’étouffer hein ?
Karadoc : C’est normal. C’est en se cassant la gueule qu’on apprend à marcher. Combien de fois j’ai failli m’étouffer avec un os de lapin. Il faut jamais se laisser abattre par un échec c’est ça le secret. (Il cherche quelque chose) Merde.
Dame Mevanwi : Qu’est-ce qu’il y a ?
Karadoc : Ben je comprends pas, je la trouve plus.
Dame Mevanwi : Vous trouvez plus quoi ?
Karadoc : Une tête de cabri je l’avais mise là.
***
La taverne.
Karadoc (à Perceval) : Je sais pas ce qu’elle a ma femme, ça tourne pas rond.
Perceval : C’est pour ça que j’ai pas de femme moi. Y a toujours quelque chose qui va pas.
Karadoc : Faudrait que je surveille son alimentation mais avec le boulot qu’on a…
Perceval : Elle a peut-être le béguin pour un gars ?
Karadoc : Non ça risque rien. Ma femme ce qu’elle aime, c’est le prestige. On se connait depuis qu’on a 5 ans. Elle a jamais pu me blairer jusqu'à ce que je devienne chevalier. Après là hop, ça allait tout seul.
Perceval : Vous êtes sûr que c’est ça ?
Karadoc : Elle peut pas saquer les paysans. Comme elle est d’une famille où il y a un peu de pognon, il lui faut de la finesse vous voyez. De la distinction. Moi, quand je sors des phrases, on sent que je suis pas né chez les cagos. Y a du style vous voyez.
Perceval : Pour avoir le béguin pour un qui a du style, c’est pas les bourgeois qui manquent au château. Y en a même qui savent écrire.
***
Cour de l’église.
Karadoc (au père Blaise) : Alors ça va ?
Perceval : On vous dérange pas trop ?
Père Blaise : Ca va ça va, ça dépend de ce que vous me voulez.
Perceval : Rien, on discute un peu.
Karadoc : Ca marche bien les jérémiades en ce moment ?
Père Blaise : Les jérémiades ?
Perceval : Toutes vos conneries là ! Devosionis, deus machin truc.
Karadoc : C’est sûr le latin ça impose.
Perceval : Avec les gonzesses ça marche pas mal ça non ?
Karadoc : Les poulettes ça doit défiler sec !
Père Blaise : Si vous me disiez carrément ce que vous voulez, je crois qu’on gagnerait du temps.
Karadoc (hurlant) : MA FEMME ! Ma femme faut arrêter de lui tourner autour pigé ?
Perceval : Et arrêtez de frimer avec vos merdes, parce que vos paperasses on va les foutre au feu ça va vous calmer !
Karadoc : Et que je dessine des trucs dans les bouquins, je suis cultivé, je taille mes plumes moi-même!
Perceval : Quand je regarde l’horizon je pense à la vie ! Que la nature est belle quand vient le soir !
Karadoc : La neige qui poudroie dans la solitude de notre enfance.
Perceval : Faut arrêter maintenant !
Karadoc : La prochaine fois je vous saucissonne comme un Jésus et je vous balance au large !
Père Blaise : La prochaine fois que quoi ?
Perceval (hurlant) : La prochaine fois que vous venez tourner autour de la femme des autres avec vos simagrées !
Karadoc : Ma femme elle s’appelle revient !
Perceval (à Karadoc) : Nan elle s’appelle euh…
Karadoc : Ouais elle s’appelle attention vous avez bien compris.
Perceval s’écroule.
***
Chambre de Karadoc. Il met des tranches de lard entre les pages d’un livre.
Karadoc : Les bouquins, y a rien de mieux pour conserver le lard. Ils sèchent bien au propre et en plus ça l’aplatit. Y avait les herbiers, maintenant il y a les lardiers. Toujours s’adapter. Et après ça qu’on vienne pas me dire que je suis pas un littéraire.
Dame Mevanwi : Qu’est-ce que vous avez fait de mon marque-page ?
Karadoc : Ah je l’ai viré c’était pas hygiénique. Je vous ai mis un petit bout de couenne à la place. Vous ferez gaffe de pas me les déplacer ils sont rangés par ordre d’affinage du plus frais au plus faisandé.
Dame Mevanwi ouvre son livre d’un air dégoûté.
***
Générique
***
Karadoc : La neige qui poudroie dans la solitude de notre enfance. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Dame Mevanwi : Euh je sais pas.
Karadoc : Ben c’est de moi. Cherchez pas question nostalgie vous trouverez pas mieux ailleurs.
Rédigé par Sabricotte pour Kaamelott Hypnoseries