Chambre Royale. Guenièvre se fait coiffer.
Arthur (à Guenièvre) : Si, on déjeune tous ensemble, et je me barre avec vos parents après bouffer.
Guenièvre : Ah d’accord, nan mais si c’est ça j’y vais hein ?
Arthur : Attendez je comprends pas, qu’est-ce c’est qui allait pas ?
Guenièvre : Je sais pas comment vous dire.
La servante : Que Madame parle franchement.
Arthur (à la servante) : Nan mais on vous a demandé le temps qu’il fait vous ?
Guenièvre : Pour tout vous dire, je craignais un peu de me retrouver seule à déjeuner avec votre mère.
Arthur : Pourquoi donc ?
La servante : Ha ! Monsieur le demande !
Arthur (à la servante) : Monsieur le demande pas à vous !
Guenièvre : Ne le prenez pas mal hein, mais votre maman me fait un peu peur.
La servante : Elle fait peur à tout le monde.
Arthur (à la servante) : La barbe !
Guenièvre : C’est tout de même un peu vrai hein.
La servante : Elle fait même peur à Monsieur.
***
Générique
***
Dans la salle à manger.
Séli : Dites mon gendre, n’oubliez pas de prendre un lainage pour la route, la Carmélide c’est pas le climat d’ici.
Arthur : Ben ça va c’est pas la première fois que j’y vais quand même.
Guenièvre : Dommage que je sois obligée de rester ici, j’aurais volontiers passé deux trois jours à la maison.
Gauvain : Moi je vous laisse ma place j’ai pas du tout envie d’y aller.
Léodagan : Vous le jour où on vous demandera votre avis euh…
Séli : L’anniversaire de grand-père Goustan ça tombe une fois par an alors quand ça tombe eh ben vous venez et puis c’est tout.
Gauvain : Grand-père Goustan à chaque fois que je vais le voir il me donne des coups de pied.
Sélie : Hé ben ça prouve qu’il vous aime bien.
Léodagan : Moi toute mon enfance il a pas arrêté de me taper avec des buches euh…il m’adorait.
Guenièvre : Mais ça change rien, quand Dame Ygerne sera partie après déjeuner, hé ben je serai toute seule au château.
Arthur : Toute seule avec 60 larbinos, 3 corps d’armes, 2 milices et presque tous les chevaliers avec leur famille.
Dame Ygerne : Et avec sa belle-mère aussi.
Arthur : Mais euh comment mère mais… vous partez pas tout à l’heure ?
Dame Ygerne : L’essieu de ma diligence est fendu. Il parait que ça serait très dangereux de partir. Vos ouvriers ont dit que ça serait réparé demain matin. Je reste. Nous allons passer une petite soirée ensemble avec ma belle-fille, entre femmes.
Guenièvre : Vous savez, si on fait fouetter les ouvriers, et qu’on menace de les bruler vifs, ils peuvent peut-être finir tout à l’heure hein ? Non ?
Arthur secoue négativement la tête.
Guenièvre : Oh bon ben, je vais pleurer un petit peu.
Guenièvre prend la main d’Arthur et se met à pleurer.
Guenièvre (pleurant) : Excusez-moi.
***
Devant la cheminée.
Dame Ygerne (à Guenièvre) : Est-ce que vous faites des cauchemars ma bru ?
Guenièvre : D’ordinaire non, mais après cette soirée y a de bonnes chance que je m’y mette hein ?
Dame Ygerne : Moi j’en fais qu’un. Toujours le même. Vous voulez que je vous le raconte ?
Guenièvre : Oh ben je vous en prie faites, ça fait tellement longtemps que je me suis pas évanouie dans mes urines !
Dame Ygerne : Je me vois réveillée dans ma chambre, inquiète, je regarde de tous les côtés, puis en m’habituant à l’obscurité, je m’aperçois que la porte d’entrée est restée entrouverte.
Guenièvre : Ah, ça y est, il arrive le pipi !
Dame Ygerne : Je me lève pour aller la refermer quand je prends conscience qu’à l’extérieur quelqu’un monte l’escalier en hâte pour atteindre la porte avant moi.
Guenièvre : Ca vous ennuie si je me taille les veines ?
Dame Ygerne : Je me précipite, de l’autre côté, les pas s’accélèrent, le rôdeur et moi atteignons la porte ensemble. Et je me réveille.
Guenièvre : C’est fantastique, vous pouvez arrêter ?
Dame Ygerne : Allez, il va falloir songer à aller se coucher.
Guenièvre : Se coucher oui bien sûr, une bonne nuit de sommeil hein ?
Dame Ygerne : Ah non désolé, mon ancien amant vient me visiter.
Guenièvre : Votre ancien amant ?
Dame Ygerne : Pendragon.
Guenièvre : Pendragon. Le même Pendragon auquel je pense ?
Dame Ygerne : Oui il y en a qu’un.
Guenièvre : C’est ça, celui qui est mort donc.
Dame Ygerne : Il arrive.
Guenièvre : C’est super, qu’est-ce que je fais, je lui prépare un petit fresh tea ?
***
Générique
***
Dame Ygerne : Ca y est, il est là.
Guenièvre : Il est là oh c’est magnifique !
Dame Ygerne se transforme en fantôme.
Guenièvre : Bonsoir beau-papa ! je suis enchantée de faire votre connaissance !
Elle se tourne vers Dame Ygerne qui la pointe du doigt.
Dame Ygerne (avec une voix masculine) : Moi aussi !
Guenièvre s’évanouit sur sa chaise.
Dame Ygerne (avec une voix masculine) : Qu’est-ce qui lui arrive à celle-là ?
Rédigé par Sabricotte pour Kaamelott Hypnoseries