Mevanwi: Non officiellement on habite plus ici, seulement mon mari qui est toujours à la recherche de nouvelles techniques de combat, a obtenu du roi de continuer à s'entraîner à la salle d’armes! C’est pour ça j’en profite pour venir vous, vous voir!
Elias: Oui. Non mais vous avez bossé depuis la dernière leçon?
Mevanwi: Heu, heu non j’ai pas eu le temps parce qu’en fait j’avais…
Elias: Oui mais heu, oui, bon. Alors moi à partir du moment où vous payez, hein, vous pouvez rien glander moi ça me dérange pas. Mais par honnêteté, moi il faut quand même que je vous prévienne: la magie, c’est pas pour les feignasses.
Mevanwi: Ah mais je peux être très assidue.
Elias: Non mais assidue, d’accord, mais moi je vous parle pas de trier des oignons ou laver les slibards de monsieur. Je vous parle de travail!
Mevanwi: Mais, je peux très bien travailler, heu…
Elias: Attendez, moi, encore une fois, je m’en fous. Si vous faites ça en dilettante vous allez perdre du fric et vous saurez rien faire. Bon alors il faut choisir hein, si vous sentez que votre truc c’est plus le côté bobonne, hein, il faut renoncer à tout ça, après, vous allez faire une tarte au quetsch. (il roule des yeux)
Mevanwi ne sait pas quoi répondre, elle est blême.
***
Perceval et Karadoc s'entraînent à l’épée. Karadoc est absolument ridicule, il frappe sur l’épée de Perceval alors que ce dernier ne bouge pas.
Perceval: Oh! Comment ça se fait que vous tenez absolument à vous entraîner à l’épée ce matin? Je croyais qu’on avait dit que c’était pour les ringards les épées.
Karadoc: Ouais mais c’est pas pareil là!
Perceval: Pas pareil que quoi?
Karadoc: Bah, on sait jamais.
Perceval: On sait jamais quoi?
Karadoc: Bah si jamais c’est tout, allez on travaille là au lieu de discuter.
Perceval: Vous, vous avez un truc derrière la main, j’en mettrais ma tête au feu.
Karadoc: Mais non, pas du tout.
Perceval: Vous allez me dire ce que c’est, sinon, on va pas être copains, je vous préviens.
Karadoc (stoppe son entraînement): Si je vous le dis, vous me promettez de pas vous fâcher.
Perceval: Promis.
Karadoc: Comme on va tenter de retirer Excalibur du rocher, je trouve pas mal de revoir les techniques de base du combat à l’épée.
Perceval: DE QUOIII? (Karadoc brandit son épée, effrayé, et croise le fer avec Perceval.)
***
Arthur: Quoi?
Bohort: Nous avons un petit problème, sire.
Père Blaise: Non.
Bohort: S’il vous plaît.
Père Blaise: Y a pas de s’il vous plaît. J’estime qu’il n’y a pas de problème alors je le dis, il n’y a pas de problème.
Arthur: Et pourquoi vous venez du coup?
Père Blaise: Heu, je sais pas bien. Bohort m’a dit, venez avec moi, je l’ai suivi, mais je ne cautionne pas, hein.
Bohort: Il s’agit du seigneur Perceval, sire.
Arthur (son expression change): Mais il est où le seigneur Perceval, ici?
Bohort: Oui, sire, dans la salle d’armes.
Arthur: Bah décidément il a jamais été autant là que depuis qu’il est plus censé y être celui-là.
Père Blaise: C’est exactement ce que j’ai dit. Il a voulu monter son clan avec l’autre pomme, il a rien à faire ici.
Arthur: Mais c’est ça le problème?
Bohort: Mais non, sire.
Père Blaise: En plus il s’annonce même pas, il arrive à l’improviste…
Bohort: Il est venu s'entraîner avec le seigneur Karadoc. Seulement je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, une altercation entre nos deux compères, probablement, il s’est enfermé dans un tonneau.
Arthur: Quoi? (ne comprend pas, attend un instant avant de parler)
Bohort: Voilà. Il refuse d’en sortir.
Père Blaise: Je trouve pas que ce soit un problème.
Bohort: Et moi je trouve que c'en est un.
Père Blaise: En tout cas c’est pas celui du roi!
Arthur: Mais, je, attendez, depuis l’intérieur du tonneau, qu’est-ce qu’il fait, il demande quelque chose?
Bohort: Non. Quand on tente de lui adresser la parole, il nous intime farouchement de sortir de la pièce.
Père Blaise: On a qu’à l’écouter, on le laisse dans son tonneau, de toute façon il finira bien par en sortir. Au pire, on l’enfume par le trou du bouchon. (un ange passe)
***
Karadoc: Sire, heureusement que vous êtes venu, parce que là je sais plus quoi faire.
Arthur: Mmm. Il est dedans?
Karadoc: Ouais, alors je sais pas comment il se débrouille il tient le couvercle par dedans, pas moyen d’ouvrir.
Arthur: Bon, sortez.
Karadoc: On est désolés de vous causer du souci.
Arthur: D’autant que je vous rappelle que vous faites plus partie de Kaamelott, officiellement.
Karadoc: Mais je sais…
Arthur: Je trouve un peu raide de devoir me farcir vos conneries comme si vous étiez encore à mon service. Sortez. (Karadoc et ses compères sortent de la salle d’armes)
Arthur: Perceval. Perceval, répondez-moi. Hé, dites-moi ce qui y a qui va pas au moins, je débarque là!
Perceval: Y a que je me suis mis en équipe avec un gros faisan, voilà c'qui a!
Arthur: Ah oui mais là mon petit vieux, vous aviez quand même largement le temps de vous en rendre compte avant. Et pis c’est pas une raison pour s’enfermer dans un tonneau!
Perceval: Le tonneau j’y suis, j’y reste! C’est en signe de…
Arthur: Protestation?
Perceval: Protestation, c’est quand on est pas jouasse?
Arthur (soupire intérieurement): Oui.
Perceval: Alors c’est ça. (Arthur roule des yeux)
***
Léodagan: Mettons que je sois roi. Non mais je suis roi, mais roi de Bretagne, je veux dire. (Père Blaise le regarde froidement) J’ai dit mettons. Et mettons que des chevaliers à moi me disent, oui, on se tire, on fonde un clan à nous! Hé ben? Hé ben je les laisse faire. Je suis parfaitement d’accord avec Arthur sur ce coup-là! De toute façon, ceux qui se sont mis dans la tête de partir, si on les en empêche, ils sont pas dans leur assiette, ils bossent n’importe comment. Vous me direz que dans le cas de Perceval et Karadoc qu’ils bossaient déjà n’importe comment du temps où ils voulaient rester. Mais bon. (joue avec ses doigts) C’est pour dire que c’est une bonne chose, de laisser faire.
***
Perceval: Ca fait quinze fois que je lui dis qu’il est hors de question qu’il aille retirer l’épée. C’est comme si il avait rien entendu, ce gros malhonnête.
Arthur: Vous savez, si je me fais caguer à replanter Excalibur dans le rocher, c’est pour que tout le monde essaie. Même ceux qui sont proches de moi. J’espère que vous renoncez pas par peur de me vexer.
Perceval: Mais je m’en fous, y a un roi, il s’appelle Arthur, c’est tout. On laisse les épées tranquilles.
Arthur (épuisé): Mais c’est un symbole, Perceval. Les gens réussissent pas à la retirer, et du coup comme moi j’y arrive, bah, ça remonte ma cote. Considérez ça comme une sorte de cérémonie.
Perceval: Et si j’y arrive moi, vous vous rendez compte?
Arthur: Mais vous y arriverez pas, soyez tranquille.
Perceval: Comment vous le savez?Il parait que j’ai une destinée et tout, hein.
Arthur: Bah justement! Si vous avez une destinée et tout, vous serez jamais roi de Bretagne. Si vous avez une destinée, vous n’avez pas de temps à perdre avec les boulots de seconde zone, croyez-moi. (amer) Maintenant vous sortez parce que j’en ai marre.
Perceval: Non, je sors pas. Je suis en protestation.
Arthur: Mais si vous voulez pas retirer l’épée, vous n’avez qu’à pas faire votre essai, et pis c’est tout! Qu’est-ce que vous venez nous emmerder avec vos protestations.
Perceval: C’est l’autre gros hareng qui veut rien savoir.
Arthur: Mais laissez-le faire puisque je vous dis qu’il va pas y arriver!
Perceval: C’est une question de respect.
Arthur: Sortez. Sans déconner, sortez.
Perceval: Non! (Arthur n’en peux plus)
***
Léodagan: Mais si un matin je me lève, et qu’en passant dans ma salle d’armes, je tombe sur mes deux petits séparatistes en train de profiter des locaux, et du matériel, alors là, je sors le grand jeu. Trois semaines de cachot, pour attendrir la bidoche, et crac, six mois de travaux forcés, mais parce que je suis souple! Attention.
Bohort: Notre bon roi Arthur est ce qu'on pourrait appeler, un affectif.
Léodagan: Un faiblard, une gonzesse. Un petit doudou, un mignonnet. Toujours la larmichette à l’oeil, alors on peut se foutre de lui pendant dix ans, il continue à vous inviter à bouffer. Ah je peux vous dire j’en sais quelque chose.
Père Blaise (narquois): Remarquez, ça peut être une qualité comme ça peut être un défaut. (tout en parlant, il pointe Léodagan du doigt)
Léodagan (lève l’index vers le ciel, son visage se ferme): Ce qui y a de bien avec les opinions tranchées c’est que ça relance le débat. En somme vous êtes une sorte de provocateur, quoi. (Il part. Père Blaise croise les bras, en colère. Bohort semble quant à lui effrayé.)
GENERIQUE
Arthur (armé d’une scie): Maintenant vous sortez.
Perceval (a fini par ouvrir le tonneau): Non!
Arthur: Mais ça suffit, vous voulez que je vous attrape par le froc?!
Perceval: Mais qu’est-ce que ça peut faire que je reste là enfin, je dérange personne!
Arthur: Mais vous avez un clan à vous maintenant, il faut vous en occuper! Il faut rentrer à votre quartier général! La nuit va bientôt tomber!
Perceval: Non! Tant qu'y aura des salopards pour essayer de vous voler votre épée, je resterai dans le tonneau!
Arthur: Mais pourquoi faire, nom de nom de nom de nom! Quel rapport entre Excalibur et le fait que vous soyez dans un tonneau?
Perceval (l’écran devient noir): PROTESTATION!
GENERIQUE
Rédigé par Ellielove pour Kaamelott Hypnoweb