INT. – CHAMBRE DE DEMETRA, NUIT.
Aelis et Arthur sont allongés dans le lit, mais le roi est sur les couvertures. La maîtresse joue distraitement avec ses longs cheveux.
Arthur : Bon… Bah vous voilà installée.
Aelis : La déco est pas mortelle, quand même.
Arthur : Non mais c’est temporaire, ça. Vous êtes dans la chambre de Demetra, une autre maîtresse.
Aelis : Mais quand j’aurai ma chambre, je pourrai arranger comme je voudrai ou c’est vous qui décidez tout?
Arthur (ironique) : Sur la déco? Ah oui, oui, j’ai bien le temps de faire ça, oui. Bien sûr…
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OUVERTURE
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INT. – CHAMBRE DE DEMETRA, PLUS TARD.
Aelis est blottie contre Arthur, les yeux clos. Le roi commence à piquer du nez.
Arthur : Bon, allez, j’vous laisse. J’vous souhaite une bonne nuit.
La maîtresse ouvre les yeux et se redresse.
Aelis (étonnée) : Comment, mais vous partez?
Arthur : Ah bah oui.
Aelis : Mais… vous dormez pas avec moi?
Arthur : Ah non pas ce soir. Je dors avec ma femme.
Aelis : Mais je viens d’arriver, moi! Vous pouvez pas dormir avec votre femme une autre fois?
Arthur : Attendez… (Il soupire) Vous allez pas commencer?
Aelis : Mais pourquoi spécialement avec votre femme? C’était prévu?
Arthur : Ben à partir du moment où j’dis « ce soir, je dors avec ma femme » ça d’vient prévu, oui.
Aelis soupire, agacée.
Aelis : J’comprends pas. Je suis censée être votre maîtresse et on a encore jamais rien fait.
Arthur : Mais on fera la prochaine fois! Rhoo là là, y’a pas le feu!
Aelis (à elle-même) : Pas le feu, ça dépend où…
Arthur : Écoutez, moi, j’y vais. J’vous souhaite une bonne nuit.
Il sort du lit et s’en va.
Aelis : Mais j’ai pas sommeil!
Arthur (voix off) : Ben, pensez à la déco de votre future piaule!
La maîtresse retombe rageusement contre son oreiller.
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INT. – CHAMBRE ROYALE, NUIT.
Arthur et Guenièvre sont au lit.
Guenièvre (enthousiaste) : C’est demain que vous me présenter votre nouvelle maîtresse?
Arthur : Euh, c’est demain que vous vous présenterez toutes seules comme des grandes, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. J’ai autre chose à foutre que des ronds de jambes.
Guenièvre : Comment elle s’appelle?
Arthur : Ooooh… Sans déconner, vous faites exprès? Ça fait quinze fois que vous me le demandez.
Guenièvre : Ça veut pas rentrer!
Arthur : Aelis! C’est pourtant pas compliqué.
Guenièvre : Elle est sympathique?
Arthur : Elle est s… Je sais pas. Sûrement, oui.
Guenièvre : « Sûrement »?
Arthur : Sûrement, oui, elle est sûrement sympathique. J’en sais rien : j’la connais pas.
Guenièvre (confuse) : Pourquoi vous l’avez choisie, déjà?
Arthur : Non mais, vous avez la soupière trouée ou quoi? C’est la fille d’un chef de clan vaincu!
Guenièvre (fâchée) : Je retiens pas parce que au fond… j’m’en fiche.
Arthur : Eh ben foutez-moi la paix avec vos questions, alors! J’vous demande rien, moi.
Guenièvre : MAIS DITES-DONC! J’essaie de m’intéresser pour vous faire plaisir!
Arthur : Mais ça me fait pas plaisir! Qu’est-ce que j’en ai à s’ccouer?
Guenièvre : MAIS QUAND EST-CE QUE VOUS ALLEZ ARRÊTER DE ME HOUSPILLER?!
Arthur : QUAND VOUS ARRÊTEREZ DE ME GONFLER!
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INT. – CHAMBRE DE DEMETRA, PLUS TARD.
Aelis dort quand Arthur ouvre brusquement les draps et s’allonge à ses côtés.
Aelis (ensommeillée) : Qu’est-ce qui se passe?
Arthur (sec) : Rien. Dormez.
Aelis : Mais je dors pas.
Arthur : Eh bien vous devriez.
Aelis : Vous deviez pas dormir avec votre femme, vous?
Arthur : Si.
Aelis : Et alors?
Arthur : Et alors non.
Aelis : Y a eu un problème?
Arthur : Rien de bien exceptionnel.
Aelis : Qu’est-ce qui se passe?
Arthur (énervé) : Y se passe que ma femme me gonfle et que vous, ça va tarder!
Aelis : Bon, alors? Qu’est-ce qu’on fait?
Arthur (interloqué) : Qu’est-ce qu’on fait à propos de quoi?
Aelis : Bah… puisque vous êtes là…
Arthur (réalisant) : Encore, avec ça? Mais c’est pas vrai! Je dors une heure par nuit depuis deux semaines! J’en ai plein les pattes, moi tout c’que j’veux c’est ronquer tranquille!
Aelis : Non mais vite fait… Ça marque le coup.
Arthur : Vous allez me foutre la paix, oui?!
Aelis (en souriant) : Non, tant que vous êtes là j’vous lâche pas, j’suis désolée.
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INT. – CHAMBRE ROYALE, NUIT.
Guenièvre lis quand Arthur se recouche à côté d’elle.
Guenièvre : Eh ben?
Arthur : Eh ben zut. Voilà!
La reine claque son parchemin sur le lit, indignée.
Guenièvre : Non mais dites, vous croyez p’t’être que c’est un moulin ici?! Vous entrez, vous sortez comme si c’était…
Arthur (la coupant) : Ma chambre! Oui, exactement, vous croyez p’t’être que j’vais vous rendre des comptes?
Guenièvre : Vous faites pareil avec vos maîtresses, peut-être?!
Arthur : Oui ça m’arrive, tout à fait, et puis deuxièmement mes maîtresses elles ont leur chambres à elles, ça n’a rien à voir.
Guenièvre : Et moi? Elle est où ma chambre à moi?
Arthur : Votre chambre à vous elle est en Carmélide chez vos parents!
Guenièvre (ironique) : Ah bravo! (Elle applaudit) Alors si je comprends bien, pour être respectée il aurait fallu que je sois votre maîtresse!
Arthur : Oui mais pour être ma maîtresse il aurait fallu que je vous choisisse!
Guenièvre : Vous êtes un mufle, un ZÉRO!
Arthur : Enfin bon, de toute façon, je m’en vais.
Il rabat les draps et s’en va.
Guenièvre : C’est ça, foutez le camp! Et si demain j’suis pas là, c’est que j’serai dans ma chambre! EN CARMÉLIDE!
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GÉNÉRIQUE
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INT. - CHAMBRE DE DEMETRA, PLUS TARD.
Arthur se recouche une fois de plus aux côtés d’Aelis, la dérangeant.
Aelis : Quand j’aurai ma vraie chambre, vous comptez faire des allers retours comme ça toutes les nuits?
Arthur (énervé) : Mais vous dormez pas, vous? C’est pas vrai!
Aelis (froide) : Difficilement quand je suis vexée.
Arthur : Vous êtes vexée de quoi?
Aelis : Vous savez très bien.
La maîtresse regarde boudeusement le plafond.
Arthur : Enfin, écoutez, j’vais pas faire ça comme ça, là, cisaillé de fatigue! Ça va être nase!
Aelis : Ce sera déjà mieux que rien.
Arthur en a assez et quitte de nouveau le lit.
Aelis : Mais vous allez où encore?!
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NOIR
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Arthur (voix off) : Il paraît qu’y a une piaule de libre en Carmélide!
FIN
Rédigé par Merlinelo pour Kaamelott Hypnoseries
