Dans les rues de Rome. Le groupe est assis sur des escaliers de pierre.
Manilius: Tu peux me la refaire celle-là ? (Arthur retient un soupir et lève les yeux au ciel)
Arthur: Je sais pas ce qui m'a pris. (Verinus épluche un citron avec minutie. Il écoute la conversation d'un air attentif, les sourcils froncés.)
Licinia: En mariage?Carrément ?
Arthur: C'est, c'est sorti comme ça... (agite la main gauche)
Manilius: Et, elle, elle a pas juste vingt balais de plus que toi ?
Arthur: Et alors?! Qu'est-ce que ça peut faire ça ?! (sec, regarde son meilleur ami avec agacement)
Licinia: Remarque hein, en, entre toi qui fais ta demande alors qu'il faudrait pas, (Arthur la dévisage, les sourcils froncés) et celui-là là qui la fait pas, alors qu'il faudrait... (Manilius la contemple d'un air outré. Verinus hoche la tête, l'air d'approuver la jeune femme.)
Verinus: (regarde ses amis) Ah oui non mais attends c'est une journée de boulot là les petits sacripans... Oui sacripans oui. C'est un terme un peu craignos... (parle avec les mains) D'ailleurs bah voilà même craignos c'est craignos, mais c'est parce que je suis choqué. (écarte les mains) Qu'est ce que j'entends ? (Théâtral, il gesticule tout en parlant, le doigt pointé dans les airs) Tu demandes en mariage une personne âgée? (Arthur roule des yeux et détourne la tête, sombre) Et la petite Julia alors dans tout ça? (Verinus prend un air indigné) Ah là il faut que je m'en occupe tout seul, c'est ça? (mains sur ses genoux) Ah très bien. Merci les petits fripons. (lève le doigt) Tiens ça aussi c'est un peu craignos tu vois, mais c'est parce que là... (souffle avec exagération et lève les mains en l'air) Hé bravo général, beau boulot ! (lève le pouce et produit un bruit sale avec sa bouche) Quand y a des pots cassés c'est Verinus qui répare les pots cassés tout simplement ok d'accord très bien. (Arthur ferme les yeux et souffle silencieusement, prêt à imploser. Verinus le regarde avec un air satisfait.)
Manilius: ... Et elle a dit oui ?
Arthur: (dément d'un signe de tête) Non elle a dit non elle est déjà mariée. (Il regarde en l'air, le regard sombre. Verinus mange des morceaux de citron et le dévisage d'un air perçant. Quant au couple, il se contemple un instant, perplexe. Le meilleur ami d'Arthur le fixe quelques secondes avant de détourner la tête.)
GENERIQUE
Rues de Rome. Arthur et Manilius sont attablés avec Merlin, le Père Blaise et le Maitre d'Armes.
Maitre d'armes: Non là je crois qu'on peut dire qu'on s'en sort pas mal. Ce qui compte, c'est de ne pas perdre son énergie dans une bricole.
Arthur: Mm. Alors heu pardon hein je... Vous vous êtes qui déjà rappelez-moi ?
Maitre d'armes : Certains m'appelent le cavalier courage mais...
Père Blaise : Ah mais c'est qui qui vous appelle comme ça ?
Maitre d'Armes : Non mais ça c'est, plutôt pour les bouseux...
Manilius : Non mais vous faites quoi ?
Maitre d'Armes : (lui fait face, le regard fier) Je me mets au service du fils de Pendragon. Et vous, vous faites quoi ?
Manilius: Hé ben je suis à...
Maitre d'Armes : Je suis, je suis, je suis une petite tapette qui parle à tort et à travers sans qu'on lui demande son avis alors elle ferme son bec, la bouboule. Et elle laisse parler les grands garçons.
Manilius: (blême) Ah ouais. (Arthur fait la moue et hausse les épaules, indécis) Bien.
Père Blaise : Oui bon heu enfin, nous on a un petit peu réfléchi et heu comme Léodagan de Carmélide voudra jamais rallier votre fédération...
Arthur: Attendez attendez attendez, pourquoi est-ce qu'il voudrait jamais rallier ma fédération ?
Merlin: Faites-nous confiance il voudra pas.
Père Blaise : Mais y a une autre solution c'est...
Maitre d'Armes : (le coupe) Ecoutez-là bien parce qu'on est pas peu fiers.
Merlin: Attention vous allez en être pantois. (les deux amis sourient, curieux)
Père Blaise : Il faut... Que vous épousiez sa fille. (Manilius hoche la tête, convaincu. Arthur se décompose.)
Manilius: Ca tombe bien, il vient juste de se faire jeter comme une merde.
Maitre d'Armes : Heu juste une chose. Manquez encore une seule fois de respect au futur roi de Bretagne et je vous coupe les couilles. Ça va vous faire une jolie petite sacoche pour ranger vos dés à coudre. (Arthur hoche la tête, ravi. Lorsque son meilleur ami se tourne vers lui, il reprend un air neutre, et fait la moue.)
***
Le petit groupe se dirige vers la maison d'Aconia. Arrivé devant la porte d'entrée de la demeure, Manilius a une soudaine intuition.
Manilius: Attends tends tends tends tends tends. (tout le monde s'arrête de marcher) Tu nous emmènes où là ? (Arthur arbore un air coupable) Me dis pas que tu veux retourner la voir.
Arthur: Non mais j'en ai pour deux secondes. (marche devant tout le monde)
Manilius: Deux secondes ?
Maitre d'Armes : Non mais elle va arrêter de discuter les ordres la chatoune ?
Manilius: A quoi ça sert?C'est bon elle a dit non c'est fini maintenant.
Arthur: Mais je sais bien qu'elle a dit non simplement il faut quand même que j'y retourne, pour m'excuser, pour que je lui dise ce qui m'a pris !
Merlin: Qui c'est qu'a dit non ?
Père Blaise : Mais qui qui a dit non à quoi ?
Arthur: Bon de façon j'en ai pour deux minutes.
Manilius: Non.
Arthur: C'est un ordre. (Il regarde durement son meilleur ami, dont les yeux s'arrondissent de surprise. Déterminé, le futur roi s'avance vers la porte d'entrée de la demeure Minor. Manilius semble sur le point de le suivre mais c'est sans compter sur le maitre d'armes qui se penche vers lui.)
Maitre d'Armes : Si vous faites un pas, je vous pête une clavicule.
***
Arthur entre dans l'atrium. Aconia est vêtue d'une superbe robe rouge que sa servante est en train d'ajuster.
Arthur: Bon. Ecoutez voilà faut que je vous dise...
Aconia: C'est bon. C'est oui.
Arthur: ... Pardon ?
Aconia: C'est bon. Je veux bien me marier avec toi.
Arthur: Heu attendez je, heu vous êtes plus déjà mariée ?
Drusilla: Oh oh s'il vous plait hein parlons pas de ça parce que...
Aconia: Ajuste toi. Quand on aura besoin d'une chose on t'appelera.
Drusilla: Oui c'est ça oui je me doute qu'il va falloir que je la boucle.
Aconia: Voilà, heu, hum. Moi aussi j'ai réfléchi. Moi aussi je t'aime, et, et franchement je vois pas de raison pour, pour ne pas le faire.
Drusilla: A part que vous êtes déjà mariée.
Aconia: Hé bé oui. Heu ça sera un mariage un peu secret hein tu t'en doutes.
Drusilla: (part dans un grand rire) Oh ça c'est sûr que je vais pas aller le gueuler sur tous les toits !
Arthur: Un mariage secret ?
Aconia: Hé bé oui. Là honnêtement, je peux pas faire mieux. Heu t'as trouvé des alliances ?
Drusilla: Mm.
Aconia: Mm quoi?T'en as trouvé ou pas ?!
Drusilla: Oui !
Aconia: Ah.
Drusilla: Maintenant faudra pas faire la difficile. Parce que j'ai dû choisir dans la quincaillerie que j'avais sous la main.
Aconia: Je veux me marier en rouge. Et ça te pose pas de problème ? (se fige et contemple Arthur avec un regard séducteur)
Arthur: ... Du tout. Non non parfait parfait, c'est parfait.
Aconia: Il manque juste un prêtre.
Arthur: Un prêtre ?
Aconia: Bah oui un prêtre.
Drusilla: Là il faut un prêtre, oui un prêtre. Un prêtre à qui il va falloir cacher que madame est déjà mariée.Va falloir mentir aux dieux quoi !
Aconia: Bah on mentira qu'est-ce que ça peut faire puisque ça me rend heureuse ?
Drusilla: Mille excuses mais si madame a envie de s'envoyer un jeune homme elle peut parfaitement le faire sans pour autant se marier avec.
Aconia: ... Oh mais on couche même pas ensemble. Il y arrive pas ! (Arthur les écoute parler, mal à l'aise et énervé) Non. Je veux me marier. Je suis amoureuse ça me plait.
Drusilla: (fixe sa maitresse) Moi ça me plait pas. (détache chaque mot, furieuse)
Arthur: Alors si je peux en placer une excusez-moi, heu est-ce qu'un prêtre chrétien ferait l'affaire ?
Drusilla: Un prêtre chrétien ? Vous allez mentir au dieu unique ? (terrifiée)
Aconia: Mais qu'est-ce que ça peut faire ?
Drusilla: Mais il est encore plus méchant que les autres celui-là !
Aconia: Mais non... Pourquoi t'en connais un de prêtre chrétien ?
Arthur: Heu il est sur le pas de la porte en fait. Je vais le chercher.
Drusilla: Sur le pas de la porte ?! (recule, épouvantée)
***
Arthur ouvre la porte, ses amis l'attendent en bas des escaliers.
Arthur: Heu comment... Pardon deux secondes j'aurais besoin du, du prêtre. Si ça vous déran.. Ouais. Prêtre. Non mais venez tous en fait. Venez tous venez, venez... (ils montent les marches de l'escalier)
***
La réunion des chefs de clan se poursuit au poste avancé de Léodagan.
Léodagan: Moi je vous le dis si on monte pas dans le char quand il nous passe sous le nez, on finira la route à pied.
Loth: Oui. Alors moi je pourrais vous dire que, si on cueille pas les cerises quand elles sont sur l'arbre, on fera tintin pour le clafouti. Mais on sera pas plus avancé.
Hoel: Non. Non mais attendez on on parle de, de char ou de cerise là ?
Loth: Et voilà ! Et c'est le danger de la métaphore. Si on parle avec des gros tas de bidoches, au bout de cinq minutes, personne parle de la même chose.
Ketchatar: Tiens j'en ai déjà marre moi.
Calogrenant: On pourrait pas enchainer ?
Léodagan: Si un type se pointait là comme ça et qu'il nous dise 'c'est moi le nouveau roi de Bretagne'. Qu'est-ce qu'on ferait?Mm ? Deux tartes dans la gueule et plouf. Hein. Dans le lac avec une pierre au pied. C'est vrai ou pas vrai ? (approbations et ricanements) Bon. Mais si le type se pointe avec Excalibur dans les mains...
Hoel: Mais là... Là ça voudrait dire qu'il a été désigné par les dieux ! Moi j'oserais pas le foutre dans le lac.
Ketchatar: Ah moi non plus hein, j'ai déjà des journées bien chargées, je vais pas me farcir la colère des dieux en plus.
Loth: Mais je dirais que le problème dans ce cas là, c'est d'ailleurs le problème le plus fréquent, en politique, c'est la connerie du peuple ! Si le peuple le voit avec Excalibur dans les mains, il va vouloir que ce soit lui et pas un autre.
Léodagan: C'est pour ça. (désigne Loth de la main) Moi je dis si le type se pointe avec Excalibur dans les mains, bah on le laisse être roi. (les chefs de clan soufflent) Non mais j'ai bien réfléchi! On a pas le choix.
Calogrenant: Bah et nous on se recycle dans le fromage de chèvres ?
Léodagan: Ah non mais nous on serait toujours rois de nos bleds ! Mais y aurait un connard au dessus de nous quoi voilà. (tout le monde fait la tête) Ah non mais ça me fait mal rien que de le dire hein attention hein heu voilà. (lève les mains)
Hoel: Oui en gros vous nous demandez, de baisser nos froques ?
Loth: (pointe Hoel du doigt) Et maintenant il utilise une métaphore sans s'en rendre compte ! (silence) Non y a que moi que ça agace ou bien ?
***
Atrium. Les invités forment un cercle autour des futurs mariés. Au centre, le Père Blaise semble perdu. Personne n'ose intervenir. Aconia et Arthur se dévisagent un instant, avant que le jeune général ne prenne la parole.
Arthur: Pardonnez-moi hein, excusez-moi, j'y connais rien, heu, on a vraiment l'impression que vous savez pas du tout ce que vous foutez.
Père Blaise : Ah oui je je fais pas le malin c'est mon premier mariage je, ça se voit là.
Drusilla: Il manque la moitié des choses.
Aconia: Toi t'étais pas censée répandre des pétales ?
Drusilla: Si si. (lavec brutalité, la servante lance des pétales dans les airs, elles atterrisent près du visage d'Arthur)
Arthur: Mm heu vous préférez pas me les balancer directement dans la gueule ?
Drusilla: Bah je fais ce qu'on me dit.
Père Blaise : Donc, là normalement c'est tout bon...
Merlin: C'est tout bon.
Maitre d'Armes : Ah c'est drôlement solennel...
Père Blaise : Non je, je, je réfléchissais à haute voix...
Manilius: Bah ouais mais du coup on vous a entendu.
Père Blaise : En, en fait c'est que je me refais tout le truc dans ma tête pour être sûr de pas avoir oublié quelque chose.
Maitre d'Armes : Ah oui ça vous êtes drôlement consciencieux hein...
Drusilla: Mille excuses normalement je devrais pas dire ça à un prêtre chrétien mais, comme vous m'avez tout l'air d'être un gros baltringue, je me permets ? (mal à l'aise, le Père Blaise incline la tête) Vous avez oublié les alliances.
Père Blaise : (paniqué) OH MERDE ! Les alliances.
Merlin: Oh! Oh ! Oh le mauvais.
Manilius: Ah mais vous etes une bille en fait.
Père Blaise : Non mais foutez-moi la paix vous ! C'est mon premier mariage. (Drusilla donne les alliances au couple)
Arthur: Bon alors qu'est-ce qu'on fait avec ces alliances ?
Père Blaise : Heu si vous en avez vous les mettez. Si vous en avez pas...
Drusilla: Ils les mettent pas ! Ouais. Heureusement que vous êtes là pour trancher.
Arthur: Donc heu on les met ?
Drusilla: Bah oui. Puisqu'on vous le dit. (le Père Blaise fixe la servante avec un air mauvais)
Arthur: D'accord. On les met... C'est-à-dire, je comprends pas. On se les met à soi-même, (montre sa main) ou alors il faut les mettre à? (désigne sa femme)
Aconia: Bah on fait, on fait comme on veut.
Père Blaise : Oui oui voilà en fait c'est, y a pas vraiment de, de, de... Du moment que vous les mettez c'est bien. (les deux amants enfilent leurs bagues et présentent leurs mains au Père Blaise) Bon donc voilà du coup vous êtes mariés ! (tout le monde applaudit, sauf Drusilla, qui fixe le couple avec colère)
Arthur: Non c'est bon c'est bon. Merci merci.
Aconia: Bon heu je vais me changer en toute vitesse et on file au palais.On a rendez-vous.
Arthur: Au palais un rendez-vous mais qui ça ?
Aconia: Toi et moi.
Arthur: Vous et moi ?
Aconia: Mm.
Arthur: Ah oui.
Merlin: Et heu, et qu'est-ce qu'on fait nous parce que moi je vous préviens le tourisme c'est bon j'en ai ma claque !
Manilius: Ah ouais et puis moi je me trimballe pas toute l'équipe pour passer le temps là.
Maitre d'Armes : Elle fera bien ce qu'on lui dira, la pupute !
Manilius: Ah ouais. Pardon. (bout)
Aconia (sèche): Bon vous pouvez attendre là Drusilla s'occupera de vous. (Arthur a la tête baissée et le regard fuyant, clairement mal à l'aise)
Drusilla: Oui. Et puis je suis de bonne humeur en plus. (dévisage le groupe avec des yeux plissés)
Aconia: Bon bien entendu quand on marche dans Rome, on pourra pas marcher à côté l'un de l'autre. (prend Arthur à part)
Arthur: Parce que ?
Aconia: Hé parce que les gens me connaissent et qu'ils savent que je suis déjà mariée. Désolée on a pas le droit de s'afficher. Je vais te demander de marcher dix pas derrière moi.
Arthur: Ah quand même. Dix pas derrière vous. (Aconia hoche la tête, et sort de l'atrium) Bon donc, donc, heu hein vous allez restez là, vous foutez pas le bordel. Vous êtes pas chez les pégus là. (aux autres)
Manilius: Ouais je m'en occupe.
Maitre d'Armes : Ouais elle s'en occupe. Et elle peut relever sa jupette quand elle nous sert des pâtisseries qu'on reluque un peu ? (Merlin fait grise mine, agacé)
Manilius: Mais je pensais à une chose, en toute amitié. Un gros pain dans votre tête ce serait de nature à vous convenir ?
Arthur: Mais vous allez la boucler oui?! Il faut que je vous trempe la tête dans le bassin pour vous calmer ? Je fais un aller-retour au palais, quand je reviens, je veux que ça se soit bien passé. (pointe le groupe du doigt)
Drusilla: CA VA TRES BIEN SE PASSER. (dévisage les invités d'un air glacial)
Les quatre hommes se lèvent et sortent de la pièce. Manilius a l'air furieux.
***
Aconia marche dans les rues de Rome et contemple les environs, souriante. Arthur la suit, mais prend garde à se tenir loin derrière elle. Soudain, Aconia s'arrête de marcher, et Arthur fait de même. Il finit par la rejoindre. Aucun des deux ne parle. Le couple étudie les environs, avant que la romaine ne poursuive son chemin, Arthur sur ses talons.
***
Bureau de Sallustius.
Lumeria : Sallustius?Arturus et Aconia Minor. (le couple entre prudemment dans la pièce)
Sallustius: Oui entrez tous les deux. (fouille dans ses papiers)
Arthur: Ave. Lucius Sillius Sallustius.
Sallustius: Ave Arturus.
Lumeria: Je je propose quelque chose à boire ?
Sallustius: Non non, bah non heu y en a pour deux minutes. Non non.
Lumeria: Bah oui. Mais heu bon.
Sallustius: Non non bah pardon, on est pas des rapiats mais enfin quand même on va, on va pas s'installer on... C'est c'est simplement, c'est une formalité, non non...
Lumeria: Bon. Pas de regrets?On passe pour des rats ?
Sallustius: Mais ça commence à bien faire maintenant... (se tourne brusquement vers la servante)
Arthur: Honnêtement. Pour nous c'est bon hein...
Aconia: Tout va bien. (à la servante)
Lumeria: C'est pas bien. (sort de la pièce)
Sallustius: Je suis désolé mais elle commence vraiment à me... Parfois elle me, elle me gonfle un peu hein. Bah mettez-vous là tous les deux. (ils se placent devant son bureau) Heu alors voilà je vous ai fait venir pour que, Aconia signe une tablette. Hein c'est simplement une attestation qui stipule que notre jeune Dux a reçu une éducation soignée, et que, tu le crois digne d'accéder à sa haute fonction. Voilà.
Aconia: Bon.
Sallustius: Mais je te force pas la main ! Si t'es pas d'accord... (rit)
Aconia: (sourire et rire forcé) Non non mais si je suis d'accord.
Sallustius: Bon. Lumeria ! Ca va?Vous vous êtes bien entendus tous les deux ?
Aconia: Oui oui. (gênée)
Sallustius: Mm.
Arthur: Oui oui moi aussi je je suis, je me suis bien entendu...
Sallustius: Très bien. Très bien. C'est bien. C'est bien c'est bien, très bien. Lumeria! Elle elle fait la gueule là.
Arthur: Ah bon ?
Sallustius: Ouais. Je la connais. C'est à cause de la bouffe tout à l'heure. Elle va pas m'adresser la parole jusqu'à demain. Ah non mais c'est une fille, non elle a des qualités, elle est charmante hein mais parfois elle me...
Arthur: Mm. Mais vous avez besoin de quelque chose ?
Sallustius: Bah oui la tablette. Bah faut bien la signer. Ah oui. Alors qu'est-ce qu'on fait ? Hein?Moi je veux bien le faire seulement je sais pas où elle est, et comme l'autre elle va pas me le dire... Hein. C'est tout. Bon bougez pas je... je... (sort de la pièce)
Aconia et Arthur attendent en silence le retour de Sallustius. La tension qui émane d'eux irradie dans toute la pièce. Ils se forcent à regarder droit devant eux.
Arthur: J'ai envie là.
Aconia: Comment ?
Arthur: Là maintenant j'ai envie.
Aconia: Tu te fous de moi !
Arthur: Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise moi.
Aconia: Ici là comme ça ?!
Arthur: Mais ça va non?Vous allez pas m'engueuler. (Aconia se calme)
Aconia: Alors qu'est ce qu'on fait ?
Arthur: Qu'est-ce qu'on fait?Je sais pas. Rien.
Aconia: Et tout à l'heure quand on sera rentré ?
Arthur: Hé bah ?
Aconia: Tu penses que tu peux tenir jusque là ? (Arthur souffle) Quoi pp ?
Arthur: Pp. Je sais pas.
Aconia: Ah mais c'est pas possible !
Arthur: Mais évidemment comme ça j'aurais envie de vous dire oui mais, vu le passif... Je préfère rien promettre. (ils se taisent et regardent de nouveau droit devant eux)
Aconia: Ca passe ?
Arthur: Non, en plus maintenant je pense à des trucs...
Aconia: Quels trucs ?
Arthur: Des trucs heu pff... Voilà j'ai envie quoi.
Aconia: Mais alors mon petit vieux tu vas pas attendre d'être rentré. (tire Arthur vers elle et s'assoit sur le bureau du sénateur)
Arthur: Non non non mais oh oh oh je peux pas faire ça comme ça moi. Hé j'ai au moins six ou sept couches à retirer.
Aconia: Bah quand tu vas pisser tu fais comment ?
Arthur: Quand je vais pisser, j'ai six ou sept couches à retirer.
Aconia: Attends là... t'as pas envie en fait. C'est juste pour me faire croire. (grivoise)
Arthur: Oui alors ça pour le coup c'est pas dur à vérifier. (regarde son bas-ventre)
Aconia: On peut pas enlever juste la partie qui ? (commence à toucher le bas de son armure)
Arthur: Non on peut pas enlever juste la partie qui, non. Si heu... Non mais est-ce que vous pouvez me délacer...
Aconia: Où est le soche ? (enlève la jupe de latte)
Arthur: Non mais pas celui-là ! Mais c'est, c'est la jupe de latte ça !
Aconia: Pourquoi ? Les, les lattes on les enlève pas ?
Arthur: Mais à quoi à sert d'enlever les lattes ? Les lattes on les soulève c'est le reste qu'il faut enlever.
Aconia: Whoah! Là là ? (se place derrière Arthur et désigne un endroit situé à l'arrière de son armure)
Arthur: C'est quoi cet endroit ?
Aconia: Ici ! C'est ça ?
Arthur: Essayez.
***
Même lieu.
Calogrenant: Donc il demande à tout le monde de se distinguer par un fait d'arme. Quelque chose de classe.
Léodagan: Une quête il appelle ça.
Calogrenant: Sauf que nous on est pas obligés. Parce que nous on sera de toute manière au gouvernement.
Léodagan: Voilà. Parce que nous on est déjà roi et puis que bon voilà du coup...
Ketchatar: Parce qu'on est déjà roi on a pas besoin de se distinguer ?
Hoel: Bah il nous fait une fleur quoi. C'est ça ?
Léodagan: Bah maintenant rien ne vous empêche d'en faire une de quête. Si vous voulez. Enfin comme d'habitude vous êtes pas trop du genre à faire du zèle moi je me disais...
Loth: Bon. Ca c'est bien gentil mais à quel moment on trahit?Dans les premiers temps, ou bien vous préférez laisser couler un peu d'eau sous les ponts... (sourit)
Léodagan : Mais à quel moment on trahit, heu on, on trahit qui ?
Loth: ... Comment on trahit qui, le fils Pendragon ! Qui voulez-vous trahir ?
Hoel: Je comprends rien moi encore... Non je vais rentrer chez moi. Au, au bout d'un moment c'est vexant.
Ketchatar: Je bite une phrase sur deux. (à son compère)
Léodagan: (aux deux chefs de clan) Non non non mais attendez (à Loth) expliquez-nous, vous voulez le trahir pour quoi au juste ?
Loth: (le dévisage) Attendez attendez en fait ce que vous dites depuis tout à l'heure... (Léodagan le dévisage) C'est pas en prévision d'autre chose, on le laisse devenir roi de Bretagne, tout, on se range derrière lui mais... Y a pas de coup fourré.
Léodagan: Ah bah moi après je sais pas, si vous voulez prévoir quelque chose... (aux chefs de clan présents)
Loth: (pensif) Non non non non mais d'accord d'accord, pourquoi pas. Ah c'est original mais heu, ouais faut essayer. En tout cas c'est, moderne. (tout le monde le dévisage bizarrement)
***
Le sénateur rentre dans la pièce, muni de la tablette. Le couple a repris sa place et se tient bien droit, silencieux.
Sallustius: Ca y est ! Je l'ai. Ca m'a coûté un quart d'heure de prise de chou avec l'autre tarée là. Ah bah le stylet il est là une jolie petite signature et hop ! (Aconia prend le stylo et signe, souriante) Qu'est-ce que c'est que ça ?
Arthur: Quoi ça ?
Sallustius: Bah dans ta main !
Arthur: Ah ça ! (jette un coup d'oeil à sa jupe de latte) Ça c'est le... Bah non mais c'est le machin dans mes yeux je je l'enlève ça parce que... (Aconia est livide)
Sallustius: Comment ça tu l'enlèves ?
Arthur: Parce que ça... Ce... Ca, y a des, on peut les relever ça m'énerve. Ca, ça ça sert à rien.
Sallustius: ... Non mais attends attends hein. (joint les mains) Heu entendons-nous bien c'est c'est ton uniforme réglementaire. Hein. Tu peux pas choisir si ça te sert ou si ça te sert pas !
Aconia: Je lui ai dit mais y a rien à faire !
Sallustius: Voilà. Tu vas remettre ta jupette de latte. Je suis désolé. D'autant plus que, je t'envoie chez César pour signer une autre tablette. (s'énerve) La tablette la tablette elle a pas les tablettes. CEST PAS VRAI CA ! (le couple le dévisage, effaré) Qu'est-ce que... Il faut que j'aille encore moi aussi chercher une autre tablette. Bon dix minutes. Remets ta jupe de latte. (sort de la pièce, furibond)
Arthur: Allez vite. (Aconia saisit la jupe de latte et s'approche de lui) Non mais non mais pas vite avec la, la jupe de latte, on s'en fout vite on recommence.
Aconia: Encore une fois ?!
Arthur: … Ca, ça vous dérange pas ?
Aconia: Ah non bien au contraire. Mais bon bon je me disais que... (s'installe sur le bureau)
Arthur: Ah oui non mais attention parce que maintenant moi je suis parti je suis parti. Hein va falloir vous y faire. (se place face à elle)
Aconia: (le dévisage, surprise) Ah d'accord. (séduite)
Elle l'aide à se déshabiller.
***
Le couple sort du bureau.
Aconia: Bon.
Arthur: Bon. Qu'est-ce que...
Aconia: Qu'est-ce que quoi ?
Arthur: Je sais pas.
Aconia: Moi non plus. Tu vas voir l'empereur ?
Arthur: Oui oui oui.
Aconia: Et il est où l'empereur ? C'est un secret d'état ?
Arthur: (surpris) Non. Il est là-haut.
Aconia: Ah. Et pour aller le voir tu passes pas par chez moi du coup ?
Arthur: Par chez vous pour aller au deuxième étage là? Ah non c'est pas le plus court, non.
Aconia: Bon. Non parce que c'est vrai que dans l'absolu, il aurait fallu...
Arthur: Oui.
Aconia: Vérifier.
Arthur: Oui tout à fait, oui oui. C'est c'est vrai que dans l'absolu je suis tout à fait d'accord...
Aconia: C'est bien gentil de se marier mais du coup je suis tenue de faire mes devoirs.
Arthur: Voilà. (sourit) Moi c'est vrai que de mon côté j'aurais bien essayé ce... (montre son armure) La ferraille. Voyez ça ouvre quand même des...
Aconia: Ouais. Moi aussi j'aimerais bien... Ouais. (touche son armure)
Arthur: Hé oui. Non mais rentrez, rentrez, moi je vais aller faire signer ça, et puis heu j'arrive.
Aconia: Absolument. (va pour partir)
Arthur: (la retient) Non mais pardon. Une petite chose quand même. Heu tout à l'heure quand on... Voilà je sais pas si vous avez fait attention mais vous m'avez appelé une ou deux fois mon général.
Aconia: C'est possible.
Arthur: Non. Non non ça c'est possible c'est même sûr, du coup est-ce que vous... Chais pas est-ce que vous allez faire ça à chaque fois ? (sourit)
Aconia: Ah non là c'est sorti comme ça parce que c'est... C'est moi ça me...
Arthur: Non non non en plus c'est pas grave du tout, simplement c'est vrai que je préfère être prévenu. Hein parce que c'est... Là je le savais pas par exemple ça m'a un petit peu coupé heu... Voilà. C'est tout.
Aconia: Comme tu voudras. Et les trucs dans le genre 'je vous appartiens je suis votre esclave'... Parce que je veux dire que sur moi ça marche quand même pas mal.
Arthur: Oui oui non non ça j'ai pas de... J'ai de problèmes avec rien en fait. Simplement bon heu c'est une histoire de contexte.
Aconia: (pincée) Bon bah dépêches-toi. (Elle part. Arthur reste quant à lui figé sur place. Il fait la moue et cligne plusieurs fois des yeux, ces derniers étant rivés vers le ciel. Il tourne finalement les talons pour se rendre au palais de l'Empereur.)
***
César: Bah non. Je m'en fous de tes tablettes. Tiens. J'ai autre chose à foutre que de signer tes tablettes. (dans son lit, Arthur lui fait face)
Arthur: Ah bon ?
César: Puis j'en ai marre ! Ah là là là là! J'en peux plus de cette piaule. Je veux me promener.
Arthur: Vous promener ? (sourit, n'y croit pas)
Helvia: Vous promener ? Ah bah j'aimerais bien voir ça. ( se dirige vers l'empereur, narquoise)
César: Hé ben tu vas voir ça tombe bien viens, allez hop dehors !
Helvia: Qu'est-ce que vous fichez vous êtes marteau ?
César: Je fiche que j'en ai ma claque de vos pifs et que je me tire ! Voilà ce que je fiche. (se dirige vers la porte)
Arthur: Heu oui je suis pas sûr que ce soit une bonne chose moi ça. (son mentor le dévisage avant de se diriger vers lui)
César: Mais qu'est-ce que t'en sais toi de ce qui va ou va pas?Et puis est-ce que j'ai la tête d'un type qui va te demander ton avis?Non ? Bon bah alors occupes-toi de tes miches. (Arthur est choqué)
Helvia: Je vous préviens vous remontez tout de suite dans votre lit sinon j'appelle la garde.
César: Appeles-la ta garde, seulement elle a intérêt à courir vite hein et puis moi je me tire. (sort de la chambre)
Helvia: Bah qu'est-ce que je fais?J'appelle ? (au bord des larmes)
Arthur: La garde ? Ah bah non mais la garde qu'est-ce qu'ils vont faire lui mettre un pain pour le maitriser?C'est César juste hein s'il veut sortir il sort.
Helvia: Ah bah là il va claquer là. (en larmes)
Arthur: Bah oui mais seulement il fait ce qu'il veut.
Helvia: Bah faites quelque chose vous pouvez pas le laisser faire ça ! (suppliante)
Arthur: Bon. Trouvez quatre mecs dans le palais et je vais le suivre avec une escorte. (se dirige vers la sortie)
Helvia: Quatre mecs... Où voulez-vous que je trouve quatre mecs ?
Arthur: (se stoppe) Bah appelez la garde vous étiez en train. (sort)
Helvia: (regarde le plafond) Gardes?Gardes! Gaaaaaaaaardes !
***
Léodagan: Bon faut vous tirer maintenant. J'ai une réunion familiale.
Hoel: Déjà ? Mais on vient d'arriver.
Ketchatar: On a même pas bouffé. Rien !
Calogrenant: Qu'est-ce qu'on a fait encore ?
Léodagan: Vous avez rien fait. Je vous dis que j'ai une réunion familiale.
Calogrenant: Et vous pouvez pas la faire à un autre moment ?
Léodagan: A un autre moment que quoi ?
Calogrenant: Bah que le même moment où nous on est là.
Léodagan: Non vous êtes plus là vous puisque je vous dis de vous tirer.
Loth: Mais dites vous avez une idée du temps que ça nous prend de venir jusque chez vous en Carmélide ?
Hoel: Oh lui il se pointe d'Orcanie, c'est la porte à côté. Moi je viens d'Armorique hein je vous ferais dire. Des jours et des jours de voyage !
Léodagan: Bah justement plus vite vous partez plus vite vous serez rentrés. Allez. Foutez le camp.
Ketchatar: Non mais ça... Ca je m'en souviendrai.
Léodagan: Tin puisque je vous dis que c'est familial... Vous voudriez pas que mon équilibre familial tombe en rideau quand meme.
Loth: Moi les premières années avec ma femme, heu je faisais ces conneries aussi. (Léodagan en a ras-le-bol) Une réunion hebdomadaire pour régler les problèmes avant qu'ils ne s'enveniment. Résultat aujourd'hui quand elle tombe sur moi dans les couloirs de la maison elle a des remontées gastriques, elle me trouve laid et con, et elle essaie de me tuer trois fois par semaine. Heu depuis heu les tables rondes, heu j'y crois plus beaucoup. (rit)
Léodagan: (faux rire) Bah c'est super. Vous finirez de raconter ça à vos potes sur le chemin de retour. Allez! Déblayez. (les chefs de clan se lèvent de table, furieux)
***
Devant le palais de César.
Arthur: Non écoutez moi je veux bien qu'on fasse un petit tour mais là sur le forum.
César: Mais qu'est-ce que j'en ai à cirer du forum ? Je le vois de ma fenêtre !
Arthur: Mais où vous voulez aller alors ?!
César: Dans le ghetto. (pointe le quartier du doigt)
Arthur: Dans le ghetto? Non mais vous êtes timbré !
César: Quoi? T'y vas jamais toi dans le ghetto ?
Arthur: Mais moi je suis pas chef suprême de la première puissance mondiale. Moi je vais où je veux moi !
César: Mais moi non plus je suis pas le (ton moqueur) chef suprême de la première puissance mondiale. (se penche vers Arthur) Le chef suprême de la première puissance mondiale c'est celui qui tire les ficelles dans l'arrière-boutique. Moi je suis juste un spectacle de marionnettes. Voilà. La petite journée désarticulée de César le pantin. (pointe le quartier du doigt, souriant) Et ça se passe dans le ghetto ! (court)
Dépassé, Arthur regarde César s'éloigner. Il secoue la tête de dépit et fait signe aux gardes de le suivre, avant de courir après l'Empereur.
***
Arthur et les gardes poursuivent l'Imperator dans les rues de Rome. Ce dernier s'arrête devant un étal de fruits.
César: Je veux une pêche ! (court vers l'étal)
Arthur: Non non non non !
César: Si je veux une pêche !
Arthur: Non non non non non vous en avez déjà bouffé quatre vous allez être malade. (le rejoint devant l'étal)
César: Je m'en fous. Je veux une pêche.
Arthur: Non.
César: Je veux une pêche.
Arthur: Non et non !
César: Tention j'ai mon rudius que mon copain Arturus m'a acheté. (agite une épée)
Arthur: Vous allez pas attaquer le marchand avec hein !
César: Hé je veux que je vais attaquer le marchand avec.
Arthur: Non !
César: Hé bah achètes-moi une pêche.
Arthur: … Ca fait une heure qu'on vous achète tout ce qui vous tombe sous le nez, si jamais on nous attaque les gardes peuvent même pas vous défendre parce qu'ils sont obligés de transporter vos saloperies !
César: Mais si on m'attaque je m'en fous! J'ai mon rudius.
Arthur: Allez on rentre maintenant.
César: Non !
Arthur: On rentre !
César: Non et non ! Nah. Je veux une pêche. Et je vais attaquer des connards avec mon rudius.
Arthur: Attention! Vous savez ce qu'on a dit quand on a acheté le rudius. On a dit d'accord mais on attaque pas les gens avec.
César: (dirige le baton dans différentes directions) Je vais attaquer le clodo là... (un vieil homme assis par terre le regarde avec peur)
Arthur: Non !
César: Non?Bah alors je vais toucher le cu de la fille ! (la jeune fille concernée se tait, mal à l'aise)
Arthur: Non non non non non non !
César: Bon bah alors j'attaque la fille et je touche le cu du clodo !
Arthur: Non et non !
César: Bon bah alors, tu m'achètes une pêche.
Arthur: (à bout) ... Ca va bien la voilà votre pêche. (se dirige vers un des gardes à qui il prend quelques pièces de monnaie) Voilà la pêche hop. (paie le marchand et donne la pêche à César) On peut rentrer maintenant avant de créer une émeute ?
César: Non ! (s'enfuit sous les protestations de la foule, qui observe la scène depuis le début)
Exténué, Arthur se fraie un passage parmi la foule, les gardes sur ses talons.
***
Tente de Macrinus. Le général est penché sur un message.
Cordius: Je vois pas ce qu'est pas clair.
Macrinus: C'est pas possible que ce soit aussi simple que ça !
Cordius: Et pourquoi ça devait être compliqué ? Votre affectation en Bretagne est terminée vous rentrez chez vous c'est tout.
Macrinus: C'est tout? (hystérique) Treize ans qu'ils me laissent pourrir sur pied dans ce pays de merde, treize ans! Maintenant ils m'envoient un message, il faut que je rentre chez moi ! (Cordius est dépassé, et triste)
Cordius: Vous vouliez qu'ils envoient quoi d'autre ?
Macrinus: Mais qu'est-ce qui leur fait croire que ça existe encore chez moi ?!!!! Est-ce qu'un type qu'a foutu le camp treize ans peut encore avoir un chez-soi?!!! (une chape de plomb tombe sur la tente) C'est complètement absurde !
Cordius: Bah c'est l'armée quoi. Je sais c'est dur. Enfin ça devrait pas tellement vous surprendre. Oh et puis ils vont sûrement vous trouver un poste très important dans l'administration... (sourit)
Macrinus: ... De quoi ? (menaçant)
Cordius: Ah je savais que ça allait pas vous plaire ça. (regarde ailleurs)
Macrinus: Treize ans de front, je vais mettre une toge, des petites sandales, je vais aller faire le pignouf au Sénat ! (au bord des larmes)
Cordius: (grave) ... Ca me tue que ça vous surprenne. Comment peut-on arriver à un grade aussi élevé en étant aussi naif ? (Macrinus le dévisage, détruit. Cordius secoue la tête avec consternation et sort de la tente.)
***
César est assis dans les rues de Rome. Il regarde droit devant lui, un air malheureux sur le visage. Arthur le rejoint.
Arthur: Ah. (s'assoit à côté de lui) Vous savez combien de temps ça fait que je vous cours après?Pourquoi est-ce que vous me faites faire du souci?Vous croyez que c'est gentil?Alors que j'essaie de vous faire plaisir?Qu'est-ce qui y a?Qu'est-ce qui y a? Quoi oui je crie je suis enervé! (se calme) Qu'est-ce qui y a qui va pas ? (voix inquiète)
César: J'ai pas envie de le dire.
Arthur: Pourquoi dites-le !
César: Non non tu vas m'engueuler.
Arthur: Mais non je vais pas vous engueuler.
César: Bon. Je te dis mon secret toi d'abord.
Arthur: Quoi moi d'abord ?
César: Toi d'abord tu dis un secret.
Arthur: J'ai pas de secret moi.
César: Oh bah je te dis pas. (Exaspéré, Arthur lève les yeux au ciel t souffle silencieusement. Il parvient cependant à se calmer. Le jeune général réfléchit quelques secondes à sa réponse, avant de dévisager l'empereur d'un air perçant.)
Arthur: Je me suis marié aujourd'hui.
César: Ah bon ? (ébahi, il relève la tête vers son protégé)
Arthur: Ouais.
César: Alors tu passes ta journée avec moi plutôt qu'avec ta femme ?
Arthur: Bah oui.
César: Bah dis donc. T'es vraiment patient. (culpabilise)
Arthur: Bon alors ce secret c'est quoi? (César secoue la tête de gauche à droite, et refuse de répondre) Ah bah non écoutez j'ai dit le mien moi maintenant.
César: ... Je me suis chié dessus. (voix tremblante)
Arthur: ... Quoi?Quand ça ? (stupéfait)
César: Maintenant. C'est à cause des pêches. Tu vas m'engueuler ?
Arthur: ... Mais non je vais pas vous engueuler.
César: Oh heu c'est grave quand même.
Arthur: Non c'est pas grave. Non c'est pas grave! Ca peut arriver à tout le monde ça. (César n'est pas convaincu)
César: Qu'est-ce que je vais faire ?
Arthur: Vous allez faire ce que je vous dis. Vous êtes d'accord pour faire ce que je vous dis?Vous avez confiance en moi ? (muet, César approuve d'un signe de tête) Vous inquiétez pas. On va s'en sortir tous les deux. (César a une moue dubitative. Arthur le fixe intensément.)
***
Arthur, César et les gardes se dirigent vers les latrines de la ville. Plusieurs hommes en remontent.
Arthur: (à un homme qui sort des latrines) Allez décarres tu finiras chez toi. (César reste figé sur place, honteux) Allez venez. Allez! Allez allez! (César fait quelques pas) Pas la peine de faire la gueule hein c'est pas grave. (à un des gardes) Tiens poses tes trucs là. (il pose la tunique blanche de César par terre) Voilà tu vas au marché t'achètes une tunique. (lui donne des sous) Une tunique... (le garde part) Allez. Allez descendez.
***
Tente de commandement. Carmélide. Léodagan et Séli sont seuls à seuls.
Léodagan: Y a moyen de s'en sortir à pas trop cher. (fait les cent pas)
Séli: Pas trop cher combien ? (assise à une table)
Léodagan: La petite.
Séli: La petite quelle petite ?
Léodagan: Bah la notre pas celle du voisin !
Séli: Quoi vous voulez vendre la petite ?
Léodagan: La marier.
Séli: La marier?Au fils Pendragon ?
Léodagan: Tout juste.
Séli: Donc on se retrouverait les beaux-parents du roi...
Léodagan: Tout juste.
Séli: Les grands-parents de l'héritier.
Léodagan: Tout juste.
Séli: C'est vrai que ce serait pas mal. Mais c'est vous qu'avez manigancé tout ça ?
Léodagan: (fier) Parfaitement! Les coups de génie j'ai pas besoin qu'on me les souffle.
Séli: Et qui vous dit qu'il serait d'accord le gamin ?
Léodagan: Il serait pas d'accord. Et en voyant la gueule de sa future il serait encore moins d'accord.
Séli: Ah bah alors ?
Léodagan: Alors c'est lui qui propose.
Séli: Ah! Hé bah si c'est lui qui propose il est où votre coup de génie ?
Léodagan: (rugit) Il propose parce que je cède pas ! (Séli l'étudie attentivement du regard) Je lui dis que je foutrai pas les pieds dans sa fédération. Alors le gars qu'est-ce qu'il fait?Il est coincé. Il propose la seule chose qu'il peut proposer pour me faire fléchir...Ma fille...
Séli: Pas mal. Bah maintenant faut convaincre la petite.
Léodagan: Convaincre la petite ?
Séli: Oui. (fait un tas avec des cartes)
Léodagan: Ah ouais d'accord. Comme vous le sentez. Moi je pensais qu'en élevant la voix...
Séli: C'est ça que je dis. Convaincre la petite en élevant la voix.
Léodagan: (soulagé) Ah bon. (se dirige vers la table)
***
Latrines. Arthur ôte son armure.
César: Hé ben?Tu te déshabilles maintenant ça va pas mieux. (vêtu d'une simple chemise)
Arthur: Vous allez mettre mon armure.
César: Quoi?Pourquoi ?
Arthur: Parce que c'est comme ça.
César: Non attends. Je ne vais pas mettre ton armure.
Arthur: Ah si.
César: Ah non !
Arthur: Ecoutez-moi. Moi je veux bien vous suivre où vous voulez. Passer pour un con devant la moitié de la ville, si faut se mettre à quatre pattes dans la merde je le fais, (César le dévisage, sans voix) mais vous allez mettre cette armure.
***
César entre dans la rue ajacente aux latrines, vêtu de l'armure de son protégé. Porter des habits de guerre semble lui faire reprendre contenance. Les gardes l'encadrent, et Arthur ferme la marche. La foule se met alors à suivre respectueusement l'Imperator.
***
De retour dans la chambre de l'Imperator.
César: Bah tu vois j'avais oublié à quel point c'est chiant à porter ces saloperies. (retire son armure) Hé où est la rudius ? Tu l'as pas foutu en l'air ? (s'allonge dans son lit)
Arthur: Je fous rien en l'air moi. (examine le rudius, qu'il tient entre les mains)
César: Donne.
Arthur: Quoi dans le lit ?
César: Bah oui dans le lit qu'est-ce ça peut foutre ?C'est un souvenir. (Arthur lance l'épée et la rattrape) Ben. Tu me fais la gueule ?
Arthur: Non.
César: Non. Penses-tu. A peine. Ecoutes, j'ai passé une journée aux petits oignons. Viens pas gâcher mon plaisir quoi !
Arthur: Et si j'arrives pas à la retirer ?
César: Si t'arrives pas à retirer qui ?
Arthur: L'épée du rocher.
César: Quelle épée?Quel rocher ?
Arthur: En Bretagne. Pour que le peuple me reconnaisse comme roi, faut que je retire une épée d'un rocher. Normalement y a que moi qui peut. Tous ceux qui essaient ils ratent leur coup et, moi je vais me pointer là-bas et c'est censé marcher.
César: Je... Qu'est-ce que c'est que ces conneries?Tu m'as jamais parlé de ça !
Arthur: Non parce que c'est de la magie! Alors voilà la magie si je vous l'avais dit vous vous seriez payé ma tête.
César: Quoi? Mais dites donc t'es un rien gonflé toi, je me serais rien payé du tout.
Arthur: Oui ça c'est sûr. La magie vous pensez pas que c'est des machins de pequenots peut-être ? (César rit)
César: Attaques-moi.
Arthur: ... Quoi ?
César: Attaques-moi. Mais pas avec le rudius, avec ton arme à toi.
Arthur: Mais vous êtes givré non ?
César: Mais fais ce que je te dis bon dieu ! Attaques-moi, droit sur le bonnet là. Allez fais-moi plaisir.
Arthur: Mais mais vous allez me foutre la paix oui enfin?Je vais pas vous foutre un coup de gladius sur la tronche pour vous faire plaisir !
César: Morbleu... Puisque je te le demande machin va-y.
Arthur: Ah non mais hein... Savez qu'aujourd'hui...
Il dégaine l'épée qui est accrochée à sa ceinture et la lève en direction de César. Ce dernier emploie alors la bague qu'il porte à la main droite et la fait briller. Grâce à elle il parvient à paralyser Arthur, qui se fige sur place. Le jeune général est projeté sur la gauche, avant de tourner sur lui-même. Il est ensuite projeté vers la droite, et finit sa course au sol. César le regarde avec un petit sourire.
Arthur: (se relève dans la douleur) Mais qu'est-ce que c'est que cette tisane ?Qu'est-ce que vous avez foutu ?
César: Tiens. La bague de contrôle des lames. Cadeau.
Arthur: Quoi ?
César: Quand on t'attaque avec n'importe quelle lame, tu vises avec la bague pour bloquer et après, tu diriges où tu veux.
Arthur: Non mais vous allez pas me donner ça.
César: Bah tu m'as, tu m'as bien offert le rodius. Allez prend vent dieu! (Arthur la prend avec hésitation) Ah c'est pour t'apprendre à faire confiance à la magie. Parce que y a que ça qui marche sur terre, Arturus. Le reste...Ca vaut pas un rond. (le jeune homme la met à son doigt)
Arthur: Bon bah... Qu'est-ce qui faut que je dise moi du coup?Merci ?
César: Hé oui. (prend la tablette posée sur son lit et la signe, avant de se pencher vers Arthur) Des chefs de guerre y en a de toutes sortes. Des bons des mauvais des pleines cagettes y en a. (Arthur est transcendé) Mais une fois de temps en temps il en sort un. Exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. (se remet sur son lit et laisse finalement le jeune homme se saisir de la tablette) Mais tu sais ce qu'ils ont tous en commun?Tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret ?
Arthur: ... Non. (hoche la tête et déglutit)
César: Ils ne se battent que pour la dignité des faibles. (hoche la tête de bas et haut et agite le menton en direction de son protégé)
Arthur dévisage longuement César, les mains fermement serrées sur sa tablette. Il semble sous le choc de son discours. Il baisse ensuite les yeux pour examiner l'objet que son mentor vient de lui confier. Il tourne la tablette dans tous les sens, sous les yeux brillants de l'Imperator. Arthur relève finalement les yeux et sans mot dire, sort de la pièce.
***
Une fois sorti du palais de l'empereur, Arthur contemple avec mélancolie la place qui se trouve autour de lui. Son observation dure un long moment. Il rejoint ensuite la villa Minor.
***
En entrant dans la villa Minor, Arthur découvre Père Blaise, Merlin et le Maitre d'Armes affalés sur des lits qui ont été installés dans l'atrium après son départ. Ils sont complètement soûls. Aconia est assise à part, et semble crispée. Manilius est quant à lui à même le sol. En voyant entrer Arthur, les quatre compères se mettent à l'acclamer à coup de 'Holé! Le marié!'.
Drusilla: (entre dans l'atrium) OH! (Arthur sursaute) Qu'est-ce qu'on a dit?On a dit qu'on s'amusait calmement.
Merlin: Quand même c'est le marié.
Drusilla: La ferme !
Arthur: Ah oui ça s'est bien passé donc. (mains sur les hanches)
Aconia: Ca s'est... Pas mal passé.
Drusilla: Sauf qu'il a fallu que je mette une tarte.
Arthur: Une tarte?Ah oui quand même. Une tarte à qui ? (bras croisés)
Manilius: Non mais heu qui c'est pas important qui. (affalé par terre, une épée dans les mains)
Arthur: C'est toi qui t'en es mangé une ? (regarde ailleurs, blasé)
Manilius: Non mais c'est normal. J'ai j'ai essayé de noyer bidule là. (pointe son épée vers le maitre d'armes)
Arthur: Qui c'est bidule ?
Aconia: C'est lui bidule. (désigne le maitre d'armes)
Matre d'Armes: (porte un voile blanc sur la tête) CEST MOI BIDULE! Il m'a collé la tête dans le bassin. (pointe le bassin du doigt)
Manilius: Ouais j'étais rond aussi hein.
Maitre d'Armes: Mais moi aussi j'étais rond comme une boule. Ca m'a pas empêché de vous mettre une torgnole.
Manilius: (approuve d'un signe de tête) En fait j'en ai pris deux.Mais heu j'ai cherché la merde.
Merlin: (lève le doigt en l'air) Moi j'ai vomi deux fois, mais c'est moi qu'ait ramassé. (Aconia lève les yeux au ciel)
Drusilla : Je préviens monsieur et madame que s'ils ont dans l'idée de remplacer leur hypothétique progéniture par des groupes d'amis dans le style de celui-ci, en ce qui me concerne, (tapote sa poitrine) y a de la démission dans l'air.
Père Blaise : (s'est mis debout) Hé oh! Hé c'est ma datte là ! (vêtu d'un casque romain)
Merlin: Ouais votre datte! Y a pas votre nom dessus si ?!
Père Blaise : Je l'avais mise exprès devant mon bol à noyaux !
Merlin: (commence à se lever du lit) C'est pas votre bol à noyaux ! (Aconia a un mouvement de recul)
Maitre d'Armes : C'est pour tout le monde le bol à noyaux ! (se lève et se dirige vers les autres)
Drusilla: HE!Ca suffit ! (se précipite vers les soulards)
Aconia: Non mais ça suffit oh ! (se lève, alors que les énergumènes commencent à se battre)
Arthur: Ca suffit on vous dit ! (court vers le groupe pour les séparer)
Merlin frappe le Père Blaise à l'aide d'un édredon. Manilius contemple la scène, souriant. Quant à Aconia, elle reste prudemment en retrait.
***
Il fait nuit noir au camp d'Hadrien. Tous les soldats sont au garde-à-vous devant la tente de Macrinus, et forment un immense rectangle. Cordius sort avec énergie de la tente et s'échauffe, mort de froid. Il met ses mains sur ses hanches et fixe Macrinus, qui contemple l'horizon, au loin.
Cordius: Bon bah qu'est-ce que je fais ?
Macrinus: Bah à propos de quoi ?
Cordius: Bah vos bagages. (Macrinus ne répond pas. Il arbore en effet une expression hagarde et semble déconnecté de la réalité. Cordius se frotte les bras pour tenter de se réchauffer. Agacé par l'attitude de son chef, il se résout à le rejoindre, ses bras serrés autour de lui.) Bon je les fais ou je les fais pas ?
Macrinus: Ouais vas-y fais-les fais-les! (silence) Ils veulent que je rentre je vais rentrer. Mais je passerai pas une nuit à Rome tu m'entends? Pas une seule nuit à Rome. (se frotte énergiquement les bras) J'arrive je boucle ce que j'ai à faire et je rentre direct en Macédoine. Maison natale, olives, aubergines, fromage... (Cordius hoche la tête, et se frotte à son tour les bras)
Cordius: (cherche les bons mots) Non mais vous allez sûrement avoir plein de rendez-vous, tendez. (se penche vers son chef)
Macrinus : Ouais bah j'y irai pas. (son aide de camp se tait, et tente d'amorcer un nouveau dialogue)
Cordius: (joint les mains) César il va peut-être vouloir vous parler.
Macrinus: Bah j'irai pas non plus. Je veux pas les voir. Ni César, ni les autres. (part vers sa tente sans dire un mot de plus)
Cordius: (hoche la tête, se frotte les bras, et met ses mains sur ses hanches, à la recherche de la réponse appropriée) … Bon en tout cas je prépare vos bagages. (tourne à son tour les talons)
***
Carmélide. Tente de commandement. Tout le monde est attablé pour le diner.
Goustan: Elle a dit elle veut pas elle veut pas foutez-lui la paix !
Guenièvre: J'ai pas dit que je voulais pas...
Séli: Oui on sait ce que vous avez dit, il faut qu'il soit blond. Voilà.
Guenièvre: Bah oui je suis désolée mais depuis que je suis toute petite, je rêve de mon mariage, et dans mon rêve, le mari est blond voilà c'est tout hein. (rit)
Goustan: Il est blond le, le fils Pendragon ?
Léodagan: Mais qu'est-ce qu'on en sait?On a jamais vu son pif.
Séli: Enfin en tout cas la mère est pas blonde.
Goustan: Et le père non plus il était pas blond.
Léodagan: Bon bah alors on laisse quoi. (furieux)
Guenièvre: Moi je vous dis je veux bien me marier mais...
Séli: Mais faut qu'il soit blond ! Mais ça va on va finir par comprendre.
Léodagan: Bon et s'il est pas blond qu'est-ce qu'on fait?Vous voulez pas rendre service à votre père ?
Séli: Puisqu'on vous dit que c'est important !
Goustan: La faites pas culpabliser...
Léodagan: On la fait pas culpabliser ! On lui dit que si elle accepte pas c'est une catastrophe. C'est tout.
Séli: Et puis qu'est-ce que vous en avez à foutre qu'il soit blond?Sérieusement !
Guenièvre: Bah je sais pas, je m'étais imaginé comme ça c'est tout, bon maintenant... (tout en parlant, elle agite la tête et les mains, et regarde dans les airs)
Léodagan: Maintenant ?
Séli: Maintenant ?
Goustan: Mais cédez pas bon dieu! Vous voyez bien qu'ils sont en train de vous la faire à l'envers. (sa petite-fille est mal à l'aise)
Léodagan: Père ! (mains jointes)
Séli: (mains jointes) Mais vous allez finir par la boucler oui ? (Goustan se tait, furieux)
Guenièvre: (mains posées sur ses bras) Maintenant si vraiment ça compte pour vous... (lève les yeux au ciel)
Léodagan: Ah bah ça compte ! (secoue les mains)
Séli: Mais ça compte carrément ! (secoue les mains)
Guenièvre: (sa main gauche triture son épaule) Je veux bien faire un effort. (Goustan détourne la tête et souffle, écoeuré) Mais à une condition. (à l'adresse de son grand-père)
Léodagan: (souffle) Laquelle ? (se contient)
Guenièvre: Je veux quitter la maison de mes parents pour aller vivre avec mon mari. Sans ça je me marie pas. (secoue les mains durant toute sa diatribe, sans regarder une seule fois ses parents)
Léodagan: (mains jointes) Ah mais heu très bien. Très bien. Mm. Bah oui.
Séli: (ton cajolant) Ah mais c'est parfait. (regarde son mari) On comptait vous mettre à la lourde toute façon. (Léodagan approuve silencieusement et écarte les mains en signe d'approbation)
Guenièvre: Ah bon ? (choquée)
Léodagan: Tiens hé vous voulez pas emmener votre pépé d'ailleurs?Ca ferait un b'lot. (désigne son père d'un signe de tête)
Goustan: (lentement) Non seulement je vais rester mais croyez-moi que je vais tâcher de crever le plus tard possible. (lève le doigt) Peut-être même après vous deux ! (frappe la table de son poing, et rit grassement)
Léodagan: Ah ça. Il en est capable. (sourit et lève la main gauche d'un air prudent)
Guenièvre: (immense sourire) Bon alors je le vois quand ? (encadre son visage de ses mains, et se penche vers ses parents, en attente d'une réponse)
GENERIQUE
Arthur est assis dans un coin reculé de l'atrium, et est rejoint par sa femme. Au loin on entend des rires.
Aconia: (vient s'assoir à côté de lui) Tu restes seul dans ton coin ? (Arthur confirme d'un hochement de tête, et roule des yeux. Il regarde ensuite le plafond, avant de faire la moue.)
Arthur: (pose ses mains sur ses genoux) Il faut que... Il faut que je vous parle.
Aconia: Ah. Ca a pas l'air marrant.
Arthur: Non ça l'est pas non. En fait là où on m'envoie, il se trouve que l'ennemi est très très remonté contre la légion.
Aconia: C'est un peu le principe de l'ennemi non ?
Arthur: Oui oui non non mais là attention. Je... Là j'arriverai pas à le faire fléchir. (frotte ses paumes) En fait y aurait une solution, ce serait d'organiser un nouveau gouvernement avec lui. (parle avec les mains)
Aconia: Avec qui, avec l'ennemi ?
Arthur: Voilà. C'est-à-dire une sorte de... De fédération quoi. (nerveux) Et pour ça, d'après ceux-là, y aurait qu'un moyen. (désigne le groupe qui s'amuse au loin)
Aconia: (curieuse) Lequel ?
Arthur: Il faudrait que j'épouse la fille du chef.
Aconia: Ah.
Arthur: Alors moi je refuse, je refuse je refuse, mais c'est vrai. (relève la tête vers le plafond) C'est vrai qu'à moins de ça ça avancera pas. (Il regarde autour de lui, ses yeux roulent dans leurs orbites. Il jette ensuite un coup d'oeil à sa femme, avant de se mordre les lèvres.)
Aconia: Et donc?
Arthur: Et donc heu et donc heu... Voilà et donc j'en sais rien. (croise les bras) Je, je vous le dis. (hausse plusieurs fois les épaules, et dodeline de la tête) Je sais pas moi si jamais vous acceptez que je fasse un, faux mariage, dans un autre pays, (Aconia le dévisage d'un air perçant) un mariage heu politique quoi. (la pointe du doigt) Je veux dire à la limite à la limite, (jette un coup d'oeil au groupe avant de contempler ses mains) je veux bien accepter mais heu... Mais si vous voulez pas ce que je comprendrais très bien, hé bah je refuse. Et puis c'est tout. (croise les bras et détourne le regard, en attente d'une réponse)
Aconia: (respire profondément et soulève les épaules) D'accord. Mais à une condition.
Arthur: Quoi ? (cligne des yeux)
Aconia: Il faudra que tu me fasses une promesse.
Arthur: Bah je je vous écoute. (soulève le menton et secoue la tête)
Aconia: Des maitresses tu peux en avoir autant que tu veux ça m'est égal. Mais si il y a un mariage je veux que tu me promettes de ne jamais le consommer.
Arthur: (lentement) De ne jamais le, consommer ? (fronce les sourcils)
Aconia: Tu coucheras pas avec ta femme.
Arthur: (comprend et relève la tête, surpris) Ah heu... (cligne des yeux) Non pff mais oui d'accord. (hausse les épaules)
Aconia: Jamais?
Arthur: Jamais. (regarde droit devant lui)
Aconia: Serment ?
Arthur (off) : Serment.
Rédigé par ellielove pour Kaamelott Hypnoweb