Dans la forêt où Lancelot a installé son camp, Guenièvre et son nouvel amant sortent de leur tente. Ils soupirent de bonheur et respirent l'air frais.
Lancelot : Vous n'avez pas froid?
Guenièvre : Si mais ça n'a aucune importance. Bouh, je vais peut-être prendre un petit lainage parce que j'ai peur d'attraper mal.
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Générique
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Au château, Bohort rejoint Père Blaise et le maître d'armes.
Bohort : Ah, mes amis, connaissez-vous la nouvelle?
Père Blaise : On ne connait que ça!
Bohort : Est-ce que, par chance, ce pourrait être une rumeur?
Maître d'armes : Les espions sont formels: la Reine Guenièvre a quitté le château hier dans l'après-midi avec deux servantes, un âne et tous ses bagages pour rejoindre le seigneur Lancelot.
Bohort : Oh mon Dieu! Je suis un misérable!!
Père Blaise : Mais pourquoi, quel rapport avec vous?
Bohort : Je suis le porteur du message diabolique. C'est à moi que Lancelot a confié la honteuse mission d'aller avouer son transport à la Reine.
Père Blaise : C'est vous qui avez passé le message à la Reine?
Maître d'armes : Lui ou un autre, qu'est-ce que ça change?
Bohort : Mais notre Roi, est-il au courant?
Maître d'armes : Si les espions le sont, lui aussi.
Bohort : Mon Dieu, où est-il?
Père Blaise : Dans sa chambre, il n'est pas encore levé.
Bohort : C'est affreux, le pauvre homme doit être anéanti.
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Dans sa chambre, Arthur est couché sur son lit et crie.
Arthur : Youhou !! (en chantant et en dansant) Mon petit oiseau... (à Angharad qui entre avec un plateau dans les mains) Tiens donc!
Angharad : Je ne savais pas si je devais venir...
Arthur : Ah bon, pourquoi pas?
Angharad : Je m'étais figuré que... Vu la situation, Monsieur aurait peut-être pas bien l'appétit...
Arthur : Pas d'appétit? (en criant) Je boufferais un cheval en salade!
Angharad (elle dépose le plateau sur le genoux du roi): Voilà!
Arthur (toujours en criant): Ouais!
Angharad : Monsieur a besoin d'autre chose?
Arthur : Ah ben tout dépend de ce que vous pouvez fournir. (Il l'attire sur le lit et lui donne la fessée.)
Angharad : Ah ben non! (Elle se relève.)
Arthur : Oh! (Il sifflote) Humour.
Angharad : Monsieur me confond certainement avec une petite nouvelle.
Arthur : Ah non, ça, il n'y a pas de danger, je vous rassure.
Angharad : Figurez-vous que ce n'est pas le genre de la maison.
Arthur : De la maison si, disons que vous êtes une exception.
Angharad : En parlant d'exception, Monsieur en est quand même une belle: la Reine fiche le camp avec un traine-patin et Monsieur est en pleine forme.
Arthur : Déjà, le Seigneur Lancelot n'est pas un traine-patin, j'ai le regret de vous l'apprendre...
Angharad : Après ce qu'il a fait à Monsieur?
Arthur : Ce qu'il a fait quand? Quand il s'est barré ou quand il m'a piqué ma femme? Ah!
Angharad : Je sais pas... Les deux.
Arthur : Je vous dirais bien que je suis hors de moi et que je vais lui péter la gueule, seulement j'en ai rien à secouer et je vais faire une grasse mat'. D'ailleurs vous allez vous tirer.
Angharad : Permettez-moi de dire à Monsieur que je suis épatée par la philosophie de Monsieur, là.
Arthur : C'est ça.
Angharad : Je peux dire à Monsieur que le jour où on me fera ça...
Arthur : Eh bien, vous aviserez sur le moment. Barrez-vous! Barrez-vous!
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Chambre de Séli et de Léodagan. Ils sont tous les deux couchés dans leur lit.
Séli : Celle-là c'est quand même la plus belle de l'année!
Léodagan : Là j'admets que c'est un peu raide.
Séli : Vous êtes sûr qu'ils ne picolent pas, vos espions?!
Léodagan : Ah non, ils ont dit qu'il n'y a pas de doute possible.
Séli : Poignardée dans le dos par sa propre fille!
Léodagan : Oh! Poignardé...
Séli : Oh ben quoi? Vous allez pas prendre sa défense?
Léodagan : Mais faut la comprendre aussi... Affublée d'un cornichon pareil.
Séli : Eh ben quand on est Reine, on est Reine. Et si le Roi est un cornichon, on fait avec. Je peux vous dire que j'en sais quelque chose.
Léodagan : Ben n'empêche que vous avez vu sa dégaine au Souverain? Vous en auriez voulu comme mari, vous peut-être?
Séli : Non mais de vous non plus j'en aurais pas voulu comme mari. Seulement dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
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Générique (bis)
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Léodagan : Non mais vos conneries de traditions en picte aussi...
Séli : Ben alors là je vois pas le rapport!
Léodagan : Vous lui avez bourré le mou à cette gosse, voilà tout! C'est les femmes qui décident, les femmes c'est des guerrières, les femmes si, les femmes mi...
Séli : Non mais enfin j'ai jamais parlé de nous laisser sur le carreau pour foutre le camp avec le premier clampin.
Léodagan : Eh ben disons qu'elle est douée, voilà...
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Rédigé par Katoush pour Kaamelott Hypnoseries